LA ZONE -

Comment perdre les JO : Bagdad 2024

Le 16/10/2005
par Anaxis, Darkside
Tout avait si bien commencé, lorsque les membres du CIO sont arrivés sur le complexe olympique de Bagdad. Il se situait dans la partie neuve de la ville, reconstruite complètement après l’attentat nucléaire de septembre 2010. Le complexe jouxtait la grande mosquée, financée par le groupe Mc Donald. La discussion avait été âpre pour que le sponsor renonce à apposer le logo « Mc Do » lumineux au sommet du minaret, comme prévu au départ. En échange les religieux avaient accepté que Ronald Mc Donald soit chargé de l’animation des enfants à l’école coranique.
A peine sorti de l’hélicoptère, les représentants du CIO me firent part de leur perplexité à l’idée d’organiser les jeux 2024 à Bagdad. Je leur exposais mes arguments. D’abord la position centrale de Bagdad au moyen-orient, entre les pays amis de l’occident depuis longtemps comme la Turquie, l’Arabie Saoudite, le Koweït, et ses nouveaux amis où les Etats-Unis avaient imposés la démocratie, juste après l’Irak : l’Iran, la Syrie, la Libye. Maintenant, ajoutais-je, le nombre d’attentats en Irak avait considérablement diminués, à peine une vingtaine cette année, et nous étions déjà en mars. Surtout, j’allais leur démontrer que le site olympique était complètement sécurisé.
Je leur indiquais la tour de béton avec la verrière au dessus, qui était le PC sécurité. De là, tout était étroitement surveillé. Si l’hélicoptère qui les avait amené n’avait pas été autorisé, l’alerte aurait été donnée et les missiles cachés dans les pubs Coca Cola autour du stade l’auraient immédiatement abattu. Je leur exposais les grandes lignes des techniques de défenses du site. Concernant les spectateurs, nous avions repris l’idée adoptée par les stades européens pour éviter la violence, après le coup d’Etat de l’Empereur Nicolas1er en France : aucun spectateur ne pénétrait sur le site où se trouvent les athlètes. Ils étaient dirigés vers des salles équipées d’écrans géants qui retransmettaient les épreuves. Les spectateurs entraient un par un dans la salle en passant par un sas où on les faisait se déshabiller, on les revêtait d’une combinaison normalisée et on les attachait au fauteuil. En cas d’agitation ou d’incident, il est possible d’envoyer des décharges électriques dans les fauteuils des perturbateurs. Ici, dans l’Irak démocratique ami des USA, nous pouvons même envoyer un haut voltage similaire à celui de la chaise électrique, en vertu du patriot act II qui légalise pour raison d’Etat l’exécution des terroristes avant leur procès.
Tout avait été prévu avec soin et discrétion. La piscine olympique avait été construite récemment, et son architecture avait été étudiée de près par un homme loufoque, mais très efficace. Elle semblait tout à fait normale à toute personne étrangère au projet. Or, si l’urgence devait survenir, le fond s’ouvrirait alors, et un sous marin de style moderne (avec discothèque, salon de thé, salle de sport, cinéma etc.), se chargerait de tout… Plusieurs des hommes du CIO, semblait emballer à l’idée de faire parti de l’équipage, mais celui-ci avait déjà été recruté, et aucun changement ne serait admis. Ils avaient subi un entraînement plutôt poussé, dont nous tairons la méthode empruntée.
Des hommes seraient également postés sur tous les toits. Ils avaient été entraînés au saut à l’élastique, rasant le bitume de près, afin d’être opérationnels le plus rapidement possible. On entendait « go, go, go », à peine le temps de s’attacher, qu’ils étaient déjà en bas, prêt à risquer leur vie pour que ces jeux olympiques appartiennent à l’histoire. Des hommes mangeaient des barbes à papa, dans lesquels étaient caché de petits espions qui balayaient le terrain. Dans leurs poches, personne ne pouvait se douter, qu’il cachait une mallette. La technologie de la nouvelle ère. Une secousse brusque regonflait le tout, et là une mitraille ultra performante pouvait cracher un véritable venin.
On avait également pensé, que l’intrusion pouvait survenir, des bouches dégoûts. Mais bien entendu, des spécialistes avaient trouvés une solution: un élevage de rats avait été mis en place depuis plusieurs mois. On les lâcherait le moment venu. Certains, qui étaient considérés comme meneurs, étaient pourvus d’un petit émetteur avec lequel on pouvait les diriger, et les commander à distance. On pouvait les rendre agressifs ou doux comme des agneaux, suivant le cas.
Les membres du CIO avaient l'air convaincus par leur visite et, en remontant dans leur hélicoptère, ils m'assurèrent de leur impression très favorable. Tout en suivant des yeux l’appareil qui s’élevait au dessus du complexe, je jubilais. C’est alors que j’entendis le pilote irakien crier : « Allahou Akbar ! » avant de se précipiter sur le PC sécurité où il explosa, détruisant le centre névralgique de contrôle dans une gerbe de flammes.
Finalement, les JO à Bagdad, ce ne serait pas encore pour 2024…

= commentaires =

Dourak Smerdiakov

site
Pute : 0
ma non troppo
    le 17/10/2005 à 14:17:08
L'idée de Bagdad m'avait plus qu'effleuré, mais je m'attendais à ce qu'elle en effleure plus d'un et je me suis abstenu.

Y a des phrases qui clochent, genre "Dans leurs poches, personne ne pouvait se douter, qu’il cachait une mallette." A qui se rapporte le "il" ? Ou bien : "Plusieurs des hommes du CIO, semblait emballer"...

Sans doute un bon rapport qualité/vitesse d'écriture.
Cadarn

Pute : 0
    le 17/10/2005 à 20:39:03
ouais, de la merde qualité deluxe pression a foird?!

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