LA ZONE -

Rapport d'analyse

Le 25/03/2006
par Ariankh
[illustration] 27/3

J'ai reçu l'homme que vous avez capturé pour une analyse psychologique. Je l'isole. Gary, le bleu, sera mon assistant, en espérant qu'il tienne le coup.
28/3

Le sujet semble calme. Depuis déja deux jours que nous l'avons interné, il semble méditer : seulement a chaque tentative d'approche, il repousse patiemment les infirmiers. On croirait un adulte écartant gentiment les enfants qui tentent de lui taper dans les genoux, c'est un comportement étonnant pour une personne séquestrée. Pas de possibilités d'analyse, il n'offre aucune parole ou aucun acte a analyser.

Je le prive de nourriture pour le rendre plus coopératif. Gary trouve ça inhumain, on sent qu'il est nouveau ici.

29/3

Aucun changement : ce calme est incroyable. Il doit être entraîné.

30/3

Premiers mots du sujet : il demande sa libération. Refusée bien évidemment, il n'a pas eu de réactions. Toujours impossible de l'approcher, cependant il s'affaiblit a vue d'oeil.

31/3

Toujours pas de changements, RAS.

1/4

Le sujet commence a murmurer. En permanence, mais ses mots semblent incompréhensibles, ou dans une langue inconnue. "Ca glace le sang, ces mots", a dit Gary en sa présence. Je recommande a son sujet deux jours de corvées pour lui apprendre a ne pas interargir avec les patients en isolement. Le sujet a souri en entendant ces mots. Il me dérange, tout individu normal aurait craqué depuis longtemps.

Privation arrêtée, inefficace : privation de lumière a compter d'aujourd'hui.

2/4

Il rit, et continue de murmurer a longueur de temps. Gary avait raison : c'est réelement effrayant, ce n'est pas un rire froid et calculateur, comme on pourrait s'y attendre de sa part, mais un rire de souffrance pure. Il commence a bouger, il fait les cent pas simplement. Il a inspecté sa nouvelle cellule, sans y avoir trouvé ce qu'il cherchait.

3/4

Grand changement, il s'est mis a hurler. Toujours le même langage que ses murmures, il a frappé les murs, mais sans volonté de les casser : il sait que ce serait complètement vain. Il continue de fouiller la cellule, il a apparemment trouvé un léger interstice, mais son corps empêche de voir ce qu'il y fait. D'ici 4 jours la maintenance sera là : je leur demanderais d'installer une caméra secondaire, cet homme m'intrigue. Il a la trentaine, une barbe naissante, et un visage pâle et osseux. Ses ongles sont taillés en griffes. Gary fatigue, visiblement.

4/4

Il continue a frapper les murs et a crier, froidement. J'ai cru reconnaître quelques mots dans ses paroles : pureté, isolement, ombre. Il a visiblement des problèmes a maitrîser ses paroles, mais je ne m'avancerais pas sur un diagnostic : je n'ai aucune idée de ce que ca peut signifier au regard de ses actes.

5/4

Il frappe toujours, et hurle qu'on le laisse sortir. Il a complètement abandonné ses murmures, et retourne dans sa méditation, seulement il est affaibli et ne parvient pas a se calmer complètement, alors il recommence a taper les murs. Toujours autour de l'encadrement de la porte, ses poings sont en sang a la fin, et il se replie lécher ses blessures : je n'ai absolument aucune idée de ce qu'il a dans la tête, et j'ai horreur de ca. Gary est parti en congés sur mon ordre, il était trop perturbé par le sujet. Je lui coupe les vivres afin de l'affaiblir d'ici après-demain.

6/4

J'ai ordonné une approche afin de lui prélever du sang, pour savoir si sa démence est dûe a une toxine quelconque : il s'est défendu avec énormément d'ardeur pour un si faible homme : mes infirmiers ont dû se retirer. J'ai demandé la présence d'hommes d'armes, qui seront présents d'ici peu. Il est retourné dans son coin de mur dès qu'il a vu un mouvement dans le trou, et je n'ai pu voir ce qu'il faisait.

7/4

La caméra est là, je surveille en ce moment le technicien : les hommes d'armes tiennent le sujet : il a beau être fort, il ne peut résister a 200 kilos de muscle. Les militaires ont beau être le plus souvent stupides, ils peuvent être efficaces. Le sujet murmure en ce moment, en voyant la caméra être installée. Il se débat, ses gardiens semblent inquiets, mais ils me font signe qu'ils ont la situation en main. Ah, parfait, le raccordement est opérationnel : plus qu'à attendre qu'il retourne à son trou. J'ai eu des retours de votre part comme quoi j'aurais dû ordonner de faire combler le trou, mais j'ai refusé par curiosité, simplement. Ca y est, le technicien se retire. Je vais les aider.

8/4

Il a réussi a bloquer un de ses gardiens dans la cellule : ses manigances autour de la porte n'étaient pas vaines, il s'est arrangé pour que d'un coup il puisse voiler la porte et la bloquer, a l'aide des déplacements de roches des murs ! Le tout dans le noir le plus complet... Le militaire l'a assommé, mais il est blessé, je ne sais pas combien de temps il tiendra, surtout que le sujet régénère très vite de ses blessures. Je suis impressionné par l'habileté de vos hommes, il est actuellement en train de faire un garrot en se reposant, surveillant son adversaire. Il a reçu l'ordre de ma part de le laisser en vie. Quelle dévotion. Je continue de couper les vivres, votre homme a ses rations réglementaires sur lui.

9/4

Les deux se sont rebattus, même résultat : le sujet assommé, votre homme de plus en plus mal en point physiquement comme moralement, a en juger par ses cris. J'ai mal compris votre ordre, à défaut de choix je laisse la situation actuelle se dérouler. Le sujet semble de plus en plus énervé, il commence a attaquer par morsures : le marine a dû lui briser des doigts pour le calmer. On sent que le sujet connait le combat, il vise le cou et les yeux ; le plus étonnant étant qu'il les touche, dans le noir le plus complet. Il nous serait d'une grande utilité s'il était coopératif.

10/4

Il a blessé votre homme au cou, je crains qu'il ne survive pas un jour de plus. Le sujet est dans un état de repos, visiblement. Désolé, nous avons eu une panne de transmissions, et je n'ai pu recevoir vos ordres, j'adopte donc la même conduite qu'hier. Gary est en congés jusqu'a nouvel ordre, il s'est effondré en une heure devant les écrans.

11/4

Ils ne se battent plus. Votre homme est inconscient depuis hier soir, a en juger par les relevés. Toujours la même panne de transmissions. Le sujet s'énerve, mais récupère de ses blessures.

12/4

Incroyable : votre marine a régénéré toutes ses blessures. Il est livide, cependant. Et les deux se sont mis a parler la même langue étrange. Quarantaine pour les deux, vu que ce mal semble contagieux. Le deuxième sujet s'est mis a démonter les caméras. Je crois que je vais ordonner leur éxécution. En attente d'instructions (le système remarche, j'y pense).

= commentaires =

nihil

Pute : 1
void
    le 25/03/2006 à 14:50:13
Ariankh s'est apparemment inspiré du texte de PE, le sujet K, à lire ici : http://zone.apinc.org/article.php?id=1121
Ariankh

Pute : 0
    le 25/03/2006 à 16:25:52
Pas qu'apparemment, hein.
Aka

Pute : 2
    le 25/03/2006 à 16:42:57
Belle image.

Pour le texte, on reste sur notre faim : ça aurait mérité d'être plus creusé. Puis question de réalisme, le personnage du médecin me dérange. Il a l'air de n'absolument pas savoir de quoi il parle et de plus fonctionner au système D. Bref, pas très scientifique quoi.

"un rire de souffrance pure" ça j'ai pas aimé du tout non plus.

Je vais m'amuser un peu et faire la même nouvelle du point de vue du sujet. Bientôt un bonus DVD donc.
Ariankh

Pute : 0
    le 25/03/2006 à 17:10:25
Donc ca manque de dévellopement. M'en souviendrais pour les prochaines fois.
Simili

Pute : 0
    le 25/03/2006 à 18:00:16
C'est la première fois que je relis un texte immédiatement après l'avoir fini. J'ai vraiment aimé.
J'aime beaucoup l'ambiance jusqu'au milieu mais j'ai peur que ca se termine dans une espéce d'histoire de zombies débiles avec un super héros et tout ce bordel.
Ariankh

Pute : 0
    le 25/03/2006 à 18:26:55
A l'origine je pensais aux vampires, c'est un texte écrit sur ce thème avec deux trois potes, mais c'est pas évident.
Narak

Pute : 2
    le 25/03/2006 à 21:10:22
J'ai beau savoir que Vampire: La Mascarade est une référence par rapport à ce texte, faut vraiment être au courant parce que ça saute pas aux yeux la première fois.
Sinon ça fait plus "messages sur le répondeur" que "rapport d'analyse".
Aesatruc
    le 27/03/2006 à 07:53:15
Oui c'est un peu court, mais cela-dit le texte fantastique sous forme de journal c'est on seulement un genre assez utilisé par les plus grands mais il a fait ses preuves et c'est toujours aussi jouissif quand c'est bien manié, ça mérite un édit.
Imax

Pute : 0
    le 27/03/2006 à 08:15:46
J'aime bien les textes sur les vampires. Donc j'ai bien aimé et en plus on accroche bien.

Vivement une éventuelle suite.
Ariankh

Pute : 0
    le 27/03/2006 à 16:49:50
Si vous avez des idées pour une éventuelle suite, je prends, parceque je sèche là.
Dourak Smerdiakov

site
Pute : 0
ma non troppo
    le 27/03/2006 à 17:18:36
Bah l'aube se lève et le vampire se fait cramer. Beau texte pour la St Con.

D. Smerdiakov, consultant en résumés de textes d'une ligne vous dispensant d'écrire les suivantes.
nihil

Pute : 1
void
    le 27/03/2006 à 17:35:31
Je sais pas si ce texte mérite une suite, en tous cas je vois pas trop ce qui pourrait en être fait. Par contre si je devais travailler sur cette histoire, je la développerais, rajouterais quelques détails, là on dirait juste le synopsis d'une bonne nouvelle.
Aesatruc
    le 27/03/2006 à 17:44:11
Ouais, histoire de plagier un peu le Horla. Riche idée.
Ariankh

Pute : 0
    le 27/03/2006 à 17:47:40
Bon, je vais recommencer quoi, seulement vous saurez qu'a la fin le héros il meurt.
nihil

Pute : 1
void
    le 27/03/2006 à 17:55:22
Pense quand même à implémenter un ragondin quelque part, ce serait de bon goût.
    le 27/03/2006 à 18:00:38
"Implémenter", 1000 points et une image.
Ariankh

Pute : 0
    le 27/03/2006 à 20:35:29
Tenu.
Dourak Smerdiakov

site
Pute : 0
ma non troppo
    le 27/03/2006 à 22:29:18
Implémenter c'est -1000 points et le banissement à vie si ça ne tenait qu'à moi.

Mill

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Pute : 1
    le 05/03/2007 à 12:10:48
L'intrigue intrigue (désolé, j'ai pas pu me retenir) mais s'achève un peu en queue de poisson. C'est dommage, ça me plaisait bien.

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