Sale pute

Le 21/11/2006
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par nihil
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Thèmes / Obscur / Humeur noire
Texte écrit en genre dix minutes sans aucun effort de style, c'est surtout un gros lâcher de rage sur un thème que j'aborde occasionnellement, celui de la haine conjugale. Ca pourrait être un genre de prémisse au dossier 'Lettre de rupture' en cours de maturation. C'est brut de décoffrage, sans fioriture et sans intérêt.
Grosse pute. Sale pute. Sale pute de bourgeoise endimanchée même pas foutue de te tenir correctement. Tu mériterais que je te crève ta putain de gueule, que je te l'ouvre en deux au couteau pour te voir répandre ta boue sur le sol. Tu vaux pas mieux que toutes les autres, rien d'autre qu'un tas de boue de merde, je vais t'éventrer et te faire bouffer tes ovaires qui te servent à rien d'autre qu'à puer de la chatte. Sale putain.
Il y a des choses qu'on fait pas, t'entends ? Il y a des choses qu'on ne me fait pas, à moi. T'entends ? T'entends bien ? J'ai voulu crever mille fois à t'attendre en vain, j'ai failli me péter toutes les phalanges à donner des coups contre les murs, alors que c'est toi qui les méritais. Pourquoi moi je devrais avoir mal pendant que tu continues de te pavaner je ne sais où ? Partage un peu ma souffrance. Prends-en plein la gueule, comme moi, subis et soumets-toi, c'est ton tour. Je vais lacérer toutes ces fringues de pute dans lesquelles tu t'exhibes l'air de rien, raser ton putain de crâne comme les salopes à la Libération. Tu mérites de te traîner vêtue d'une chasuble avec un écriteau "sale pute" au cou. Tu n'as aucune idée du drame qui se joue quotidiennement dans mes tripes, tu ne distingues rien des tourments qui me laminent et me bouffent à petit feu, pendant que je joue à celui qui en a rien à foutre. Tellement confortable, tellement facile. Tu veux rien voir, tu veux rien entendre, alors il faudra bien que je hurle et que je m'agite. J'existe putain. Voilà une évidence dont tu vas devoir prendre conscience. C'est rien de le dire. Mes poings brisés, je veux que tu les sentes bien chauds au fond de tes entrailles, à remuer la merde qui te sert d'intérieur.
Cette peau d'orange dégueulasse, cette gueule trop maquillée, putain il faut que tu te caches, pas que tu te déguises en traînée qui fait semblant de s'assumer. T'assumes rien du tout ouais, tu te laisses porter, guider par l'air du temps et par tous ces salauds qui te susurrent que rien d'autre n'existe que le plaisir immédiat. Chaleur pourrie, élans mesquins et sans lendemain que je conchie. Et moi dans tout ça ? Moi !
J'ai essayé de te faire ce que tu me fais, de jouer le négligent, le dragueur à la petite semaine pour te rendre un peu jalouse, et t'en as jamais rien eu à branler… Alors qu'est-ce que je peux encore faire d'autre pour me faire entendre que te briser la mâchoire en trois endroits, te faire sauter quelques dents qui ne te servent à rien et te faire goûter ton sang ?

Mais tu me refais ton sourire imbécile que je voudrais te rentrer dans le cul. Sans faire attention tu passes d'une pièce à l'autre en me racontant nonchalamment ta soirée de merde. Rien à faire, y a rien à faire, qu'à subir ce fleuve de mots que j'exècre. Et te voir rouler du cul sans même y penser, trop accoutumée aux mille regards des prédateurs en manque. En silence, comme toujours, toujours en silence. Ne rien dire, ne rien montrer, comme toujours. Et ronger mon frein, et me bouffer les ongles, et attendre nerveusement le prochain instant libre où je pourrais, encore une fois, balancer quelques crochets au mur, et saigner des poings et gémir encore et encore.