LA ZONE -

Probst

Le 04/12/2006
par Lecks
[illustration] Au dernier matin de sa vie, Probst perçut naître tout autour de lui un arôme d’ altération. Ce matin n'avisait pourtant rien de spécialement excitant.
Sans doute était ce un jour quelconques comme on en fait tant.
Sa manœuvre précisément programmé, alla récolter sur le sol sa fiole de marc.
Deux biberons pour la nuit et, au matin une formidable migraine.
S’élever chaque matin avec le désir de mourir, lui semblait tout a fait accablant.
La perspective des festivités quotidienne qui l'attendaient y était sans doute pour quelque chose... Comment pouvait-il étendre son trouble?
" je ne suis pas a la hauteur".
Il devait tenir ça de je ne sais quel enfoiré de codicille rangé parmi les Dwarfs, ces lémures de Prieuré.
Deux ou trois gorgées. Et une formidable migraine.
Il regarda autour de lui et jugea le décor de son squatte désolant, édifié dans le décor holographique d'un bordel des années 90... Ils y avaient élu demeure, lui et quelque paumés dans une de ces chais délaissées par les hôtes qui avait fuit la contamination.
Mais aucun jeune de ce groupe ne se destinait au départ.
Ils se réunissaient pour s’amuser à changer le monde, comme tous les jeunes d'à peu prés toutes les époques.
La bande y était tranquille depuis la "Black-Sky".
La « Black-sky »avait une façon très singulière, très humaine, de détruire leurs systèmes neurologiques.
Probst garantissait apprendre le plaisir, la désinvolture et la nonchalance grâce a celle-ci.
Tout ce petit monde s'adonner aux délices du subversif, ils parlaient cul, drogue, alcool et rock n' roll. Et putain, ils aimaient ça!
Lors de son incursion aux géhennes, il s'était pris à invoquer une créature improbable à la plastique ardente et au nom imprononçable.
Une femme d'un soir merveilleux, pédagogue féerique dont il charmerait vainement, quelques jours tard, de ranimer l'exact souvenir.
En amour, les adolescents fantasmaient trop souvent d'être pris en lest... mais la maîtresse idéale n'était pas là.
Cette réflexion aviva dans sa tête l'appréciable migraine qui le taraudait chaque matin. Probst jugea que tout cela n'était sûrement pas suffisant pour justifier l’effluve qui l'avait ahuri au réveil, a défaut, pris d'une frénésie envie de baiser, il exhala de son esprit les indispensables rappels qui l'excité et d'une notable quantité de fiction d'importance nulle.
Ces captifs là devaient fatalement gommer de leur univers quotidien toute référence à l'extérieur et à leur passé.
"C'est comme si je n'avais jamais vécu !" s'étonna t-il.
Il pompa d'un trait sa première dose de la journée, un pousse-café odieusement mielleux. Cette seconde d'euphorie diluée.
Naturellement, il s'efforcée de s’entretenir entre deux spiritueux, à ce point d'ébriété précaire qui consentait encore l'activité cérébrale sans ouvrir l’accès aux parasites arthropode.

Dans ce foutu système, on buvait comme on prend des médicaments.
Objectivement, il fallait tout de même admettre que tout le monde était beurré vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
Cette situation n'allait pas sans quelques désagréments.
Le taux de mortalité infantile prenait des proportions astronomiques et l'espérance de vie avait diminué de plus de moitié.
Pour Probst, qui était né dans cet univers, tout se résumait à une pelade précoce, un giron mou et distendu, un teint jaunâtre orné de pustule bourgeonnante et un foie hypertrophié qui commençait à lui comprimer les poumons. Rien donc qui le différenciait de sa génération. Pour lui comme pour les autres, les activités sportives étaient fatalement devenues obsolètes et tous les adolescents ressemblaient à de petits vieux imprégnés de mauvais vin.
Il observa la communauté avec une moue de mépris à peine dissimulé. Mais cette frénésie dans les beuveries, dans ces partouzes éthyliques, heurtait la sensibilité morale de Prieuré.

Le début de la fête était parfaitement sinistre et il estima que ça n'avait aucune chance de s'améliorer. Il ne se souvenait pas d'avoir vu autant de victuaille depuis leur dernière soirée, deux mois plus tôt.
Il n'en tira aucune fierté particulière et mit raisonnablement ce succès sur le compte de l'importance de cette cérémonie. Il n'avait pas encore trouvé le courage d’y renoncer. Il en retirait une trop visible satisfaction... Et il n'avait plus tant de bonheur à dispense depuis que son ami Mortis s'était suicidé en arrêtant de boire.

Cinq jours après son sevrage, le parasite arthropode s’éveilla en lui. A ce stade, un guérisseur aurait pu constater la mort de son patient.
Le problème était précisément que le corps ne se décidait pas à mourir. Ils continuaient, animé par le parasite, à se déplacer lentement, en émettant des bruits de charogne. Manger devenait leur principale préoccupation. Ils devaient absorber des quantités massive de graisse et de calories, essentiellement contenues dans la viande. Et bien même que l'amour puisse être aveugle, l'aspect dégénérescent d'un Dwarf rebutait bien des ardeurs. Il était difficile de rester épris d'un quartier de viande avarié qui manifestait autant de vivacité d'esprit, que celle d’une larve. La Prieuré. En arrêtant de se saouler, Mortis avait offert une preuve d'amour absolue au monde.
Chacun ici méprisait la Prieuré et s'inventaient à voix haute des ferveurs destinées à orner leur existence misérable. Inévitablement, la fantaisie en avanie, ils ne tarderaient plus a puiser dans leur stock d'histoires ou à reprendre à leur compte les dernières personnifications des champions ethniques.

Au verre suivant Probst s'intéressa aux femmes. Il n'avait jusqu'a présent jamais accordé d’attention au infect clivage charnel qui semblait régir la bande. Les femelles étaient ici comme ailleurs assez sensiblement minoritaire et très objectivement laides. En revanche, en les observants, avec leurs coiffures bariolés , et leurs becs trop peints éclatant à l'occasion d'un sourire gras, leurs frimousse monstrueuse travesties par des étendues de fond de teint, leurs vêtements distendus sur des garnitures de graisse. Il avait finalement ravalé son désir de sexe. Lorsqu’il aperçu la petite nouvelle gros culs, gros seins. L'excès d’alcool ne l’avait certainement pas arrangé, mais elle soutenait malgré toute une singulière fraîcheur. Elle s'efforçait au contraire de ses congénères à ressembler a une femme mure. En l'observant Probst se rappela qu'il était finalement plus raisonnable de tirer au moins un dernier coup avant de partir.

Au cours des verres suivants, Probst parvins à l'enlacer. Cette petite n'était pas crédule et se déroba en riant sans trop de candeur lorsqu'il cherchait ses lèvres. Il l’amassa dans un coin. Bénéficiant d'une érection respectable, il s'était franchement collé contre elle pour lui faire sentir sa queue. Elle s'était vivement éloignée. Comment pouvait-on refuser, et surtout en usage de jouissance, alors que l’ organisme, et tout particulièrement ses dispositions sexuelles, se délabrait à une vitesse grand V , il fallait logiquement, baiser le plus souvent possible tant qu'on le pouvez encore. Mais l'exaltation quotidienne qui poussait les hommes vers la luxure paraissait obliquer les femmes vers un sobriquet de romantisme suranné.
Elle quitta la prépondérance de Probst et celui ci ne pensait plus qu’à s'isoler une seconde fois avec elle.

Un gars de la bande immisçait dans des bouteilles sans étiquette, des cristaux de "Black-Sky" avec leur contenu. Le gars les laissa se mélanger et commença la distribution. Probst aurait préféré une fille disponible. Le gars histoire de montrer l'exemple s'enfila la première bouteille. Ses tempes blanchirent et brusquement, ses yeux se révulsèrent, et l’entraînant dans un égarement sensationnel.
"Waw..."
Probst pinça les lèvres. Il était temps de passer aux choses sérieuses. Il eut tout juste le temps de ressentir l'amertume des cristaux noir avant de partir.
Des fractales polychromes déchiraient l'interstice de son esprit. ça avait sûrement commencé comme ça. Par des phantasmes de mosaïque qui délaçaient sa rétine et se multipliaient en arborescence instantanément de son enveloppe. Les abords de la cave s'étaient transformés. Elles évoluaient lentement autour de lui.
"Putain c'est chouette..."
La fondation du bâtiment était en strass. Probst pouvait absolument tout discerner, tout posséder. Sa bouteille fondait lentement entre ses listes. il était de l'autre coté de la création.
L’édifice se déracina lentement du terroir tandis que toute la force du périple percutait son crâne et plaquait sa dépouille. Seule la réalité lui paraissait hallucinante.

Probst prit conscience qu'il n'était finalement qu'un jeune prématurément ventripotent, plutôt concis, poupard, le visage corrompu par une acné purulente qui le faisait ressembler à la syphilis. Ces annonces se révélaient incontournables, et il lampait de plus en plus vite, saisi par cette espèce d’émoi qui anime subitement les alcooliques à l'orée des bitures glorieuses. Les formules et les faciès devinrent flous, leurs pourtours incertains, un peu comme ces foutu hologrammes dissemblables. Il eut un premier hoquet. En vérité, le "Black-Sky" ne pouvait que précipiter la catastrophe... Les rondelles de graisse de la jeune fille se mirent à chanceler et il perçut un brouhaha étouffé.
"Je te parie que tu as envie de me tailler une pipe."
La nouvelle avait recraché son philtre et s'était mise à cracher.
"Tu sais que je te boiserait bien l’entre jambe?"
Probst avait exalté la moue pincée qu'elle s'était composée, comme une vieille institutrice outré. Ses joues étaient écarlates, elle se donnait des airs d'affranchie mais elle devait être vierge. Probst s’imagina un saut de quelques années, partageant sa vie avec cette nana ravagée par l'ulcère et la cirrhose, aux seins affaissés, aux vergetures hégémoniques et aux exigences triviales. Louis ne cessait de lui trouver un incontestable côté plouc. Après une brève seconde d'éblouissement, il lâcha une gerbe monumentale, la salope en reçut l'essentiel sur la gueule. Elle tenta de se reculer en glapissant et tomba à la renverse, découvrant des jambonneaux enrobés de plaque.
Des pensées parasites sillonnèrent l'esprit du jeune homme. Des légendes voulaient que la crainte de la mort excite la libido, plongeant le monde dans une frénésie de luxure... Il sentit durcir sa queue. Il se jeta sur le tas de merde, aucun artiste au monde n'aurait su rendre la déchéance obscène des seins de ce tas de graisse.
Ses doits glissèrent sous les élastiques qui ceignaient le ventre de sa partenaire, les collants glissèrent jusqu'aux chevilles malgré les protestations de la nouvelle. Probst n'en délivra qu'une jambe, il se coucha sur elle dont les mains ne savaient plus si elles devaient repousser ou encourager. Le membre du garçon trébucha, se tordit douloureusement dans de maladroites tentatives de saillies par de la les plies de chair. D'un mouvement de rein, elle étouffa un hurlement sûrement, se mordirent les lèvres tandis que Louis fouillait son ventre. L'orgasme non partagé du jeune homme pulvérisa dans un éclair lactescent toutes les barrières du temps...
"Vingt secondes de baise!!!"

Ça devenait franchement craignos... dans un sursaut de dignité, Probst se mit à quatre pattes et c'est dans cette position, la queue a l'air... Probst saisit la dague de la liberté. Entré dans la bande c'est prêtait serment de ne jamais vieillir, et afin de respecter ce serment de leur mouvement NTO, ils se suicidaient avec une certaine ferveur la veille de leur vingt et unième anniversaire. .. L'heure pour Probst de terminer en beauté...

= commentaires =

Dourak Smerdiakov

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Pute : 0
ma non troppo
    le 04/12/2006 à 22:49:50
Plus jamais ça.
nihil

Pute : 1
void
    le 04/12/2006 à 22:55:43
C'est des coups à devenir chrétien, des textes comme ça.
dwarf
    le 05/12/2006 à 14:37:06
putain
MonsieurMaurice
    le 05/12/2006 à 17:03:17
3.5 / 10 ,contrairement à ce qu'on aurait pu penser, les admins sont vraiment indulgents et super sympas sur la Zone.
Quelle amère déception.
nihil

Pute : 1
void
    le 05/12/2006 à 17:11:33
Y a un fond raisonnablement potable dans ce texte, même si il est franchement illisible. L'idée est pas totalement ignoble, faudrait juste que ce soit écrit par Lapinchien quoi.
Winteria

Pute : 0
    le 06/12/2006 à 12:45:04
J'ai même pas réussi à venir à bout du premiers tiers. Ce Lecks m'effraie.
D'ores et déjà.
    le 06/12/2006 à 19:37:12
Rien que là :

"Au dernier matin de sa vie, Probst perçut naître tout autour de lui un arôme d’ altération. Ce matin n'avisait pourtant rien de spécialement excitant."

j'étais déjà partagé entre l'envie de rire et de me branler.
Ou bien pleurer. Ou pas.
Ah oui, et puis
    le 06/12/2006 à 19:37:59
Si l'auteur a moins de douze ans, je lui conseille de contacter J.K. Rowling. Sinon, crève.
Dourak Smerdiakov

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Pute : 0
ma non troppo
    le 06/12/2006 à 19:51:46
N'empêche, ça démontre une volonté d'évoluer. Va juste falloir apprendre à se relire pour au moins enlever les fautes de français qui rendent des phrases illisibles, au lieu de vouloir aller trop vite trop loin.
    le 06/12/2006 à 19:55:41
Un peu comme l'humanité, au fond.
Ç'aurait pût êutre l
    le 07/12/2006 à 00:51:53
Ou bien CMB. (Trop vite trop loin, elle sait pas encore lire.)
Rouage

Pute : 0
    le 16/03/2007 à 19:27:34
Y a quand même pas que du mauvais là dedans.

"...tous les adolescents ressemblaient à de petits vieux imprégnés de mauvais vin."
"...leurs becs trop peints éclatant à l'occasion d'un sourire gras, leurs frimousse monstrueuse travesties par des étendues de fond de teint..."
Je trouve ces images très belles.

C'est sur que c'est complètement fouilli, pas ordoné, pas fini, mais y a du potentiel, on peut pas dire le contraire.
    le 16/03/2007 à 19:56:00
Pédophile textuel.
Clacker

Pute : 4
    le 03/10/2010 à 22:08:08
D'où vient l'image d'illustration ? Ca résonne "connu ! connu ! conio !" dans ma tête.
nihil

Pute : 1
void
    le 04/10/2010 à 00:12:41
C'est de Witkin, un bon photographe de morceaux de cadavres, de nains transsexuels et de chevaux écorchés.

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