Les zigouilleurs 1

Le 05/03/2008
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par Cafard
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Rubriques / Les zigouilleurs
Ce texte très court va à l'essentiel sans s'embarrasser de la moindre fioriture : ni détails, ni style (c'est pas super bien écrit) ni réflexions bancales. De l'action, brute et directe, sans rien savoir des causes ni des conséquences. C'est tout. Les douze secondes que dure la lecture, on est pris dans la frénésie meurtrière du héros. Le genre de textes faciles qui se laissent apprécier.
J'suis arrivé, j'en ai trouvé un caché dans un grenier, je l'ai sorti, je lui ai dit de mettre les mains sur sa nuque et je lui ai donné un coup de machette sur le dos. Il est tombé, il criait "pitié, pitié" mais j'avais pas de pitié et j'ai donné un coup au hazard, c'est tombé sur la jambe, ça pissait le sang, j'en avais sur moi, mais ça m'excitait encore plus.
Alors j'ai frappé dans tous les sens, sur les talons pour couper les tendons et puis sur les côtes et le cou et je l'ai retourné. Il vivait encore, alors j'étais encore plus énervé. J'ai ouvert le ventre et sorti les viscères. Il n'était pas encore mort. Il criait, criait, "pitié, pitié", ça me rendait encore plus fou. J'ai frappé la bouche, le nez, les yeux, le crâne, et enfin je l'ai tué. C'était une impression de paix à l'intérieur de moi. J'ai respiré profondément et je suis parti de l'autre côté. Voilà comment je suis devenu un monstre sans pitié.