Leur monde avait un défaut, leur monde était un écoulement nasal.
Leur simple crachat m'était un écueil à éviter. La viande, leur viande était pour les Alligators, mes alligators.
Ce bestiaire féroce au fond des égouts.
Leur simple crachat m'était un écueil à éviter. La viande, leur viande était pour les Alligators, mes alligators.
Ce bestiaire féroce au fond des égouts.
Elle les avait vu démembrés ces corps dégoutants, au milieu des ombres, là-haut dans son appartement. D'immenses univers de vie inconnue ruisselaient jusque dans ses cauchemars, elle savait qu'ils étaient bien plus réels qu'une fable ou un mythe ; elle savait qu'ils pouvaient se concrétiser, se fabriquer d'eux-mêmes aussi mais ça n'enlevait rien à leur existence.
Ses symptômes n'étaient pas l'oeuvre d'un grand imaginatif : insomnie, perte d'appétit et du goût de vivre etc. Elle avait même lié une certaine familiarité avec l'homme de ses cauchemars, ce bourreau qui détestait le genre humain, qui balayait avec tant de facilité les théories et opinions humanistes.
Cet homme, elle l'avait dessiné quand elle était encore enfant : le dessin avait été pris en compte comme une douce suggestion macabre d'une gamine à l'esprit malade, à traiter. Pourtant cet homme avait bel et bien une sexualité : il aimait les bordels où les très jeunes filles presque nues disparaissaient sans raison, il aimait aussi hanter les frigos des adolescentes anorexiques en hurlant qu'elles étaient obèses et laides comme le monde.
Bref, il portait un intérêt encyclopédique aux choses malsaines et était bien de ce monde ; son enfance à lui, son adolescence aussi, il les avait rangé parmi les traumatismes en suspension qui ne demandent qu'à vous exploser à la gueule.
Elle songeait à se coucher quand l'homme apparut en bas des escaliers de son immeuble. Il sortait d'un blizzard comme dans les films. Elle s'emmerdait devant sa télé quand il aspira entièrement son âme ; ses hurlements provoquant une commisération feinte sur son visage...
Ses symptômes n'étaient pas l'oeuvre d'un grand imaginatif : insomnie, perte d'appétit et du goût de vivre etc. Elle avait même lié une certaine familiarité avec l'homme de ses cauchemars, ce bourreau qui détestait le genre humain, qui balayait avec tant de facilité les théories et opinions humanistes.
Cet homme, elle l'avait dessiné quand elle était encore enfant : le dessin avait été pris en compte comme une douce suggestion macabre d'une gamine à l'esprit malade, à traiter. Pourtant cet homme avait bel et bien une sexualité : il aimait les bordels où les très jeunes filles presque nues disparaissaient sans raison, il aimait aussi hanter les frigos des adolescentes anorexiques en hurlant qu'elles étaient obèses et laides comme le monde.
Bref, il portait un intérêt encyclopédique aux choses malsaines et était bien de ce monde ; son enfance à lui, son adolescence aussi, il les avait rangé parmi les traumatismes en suspension qui ne demandent qu'à vous exploser à la gueule.
Elle songeait à se coucher quand l'homme apparut en bas des escaliers de son immeuble. Il sortait d'un blizzard comme dans les films. Elle s'emmerdait devant sa télé quand il aspira entièrement son âme ; ses hurlements provoquant une commisération feinte sur son visage...