L'espoir fait vivre

Le 04/04/2005
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par Nounourz
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Thèmes / Obscur / Anticipation
A la Bobby-Joe, Nourz nous plante un univers en deux coups de cuillier à port et écrit l'Histoire en dix lignes, avec le coté vain que ce superfast forward implique. Restent de bonnes phrases et de bonnes idées, mais ça méritait plus de développement.
Un vrombissement. Un grondement sourd, qui prend de l’ampleur. Comme un imminent tremblement de terre, une catastrophe sur le point de se produire. Un sifflement strident, une tentative de percer les tympans. Des ondes larges et lourdes qui luttent contres d’autres incisives et tranchantes.
Au milieu du fratras cataclysmique, le premier coup de canon, qui résonne comme le tonnerre. Les belligérants ploient sous la formidables puissance de la machine de guerre mécanique, inébranlable. Guidés par le martèlement métallique, une armée de soldats de plomb marche au pas. Sous leurs pieds, le sol flétrit ; dans leurs mains attend la mort en baïonnette.
Les engins rutilants livrent une bataille sans merci ; au loin, on entend les rugissements rauques de ces requins d’acier rouillé..
Malheur, terreur, désolation. Les cris qui retentissent au loin ne son pas ceux des combattants mais de leurs femmes et enfants. Horreur, stupeur, consternation. Parmi les décombres, de petits cadavres éparpillés trouvent la force de gémir faiblement. Et seule l’âme en peine qui erre à travers les ruine entend la complainte des enfants démembrés. Elle leur chante, en réponse, un hymne en l’honnneur des martyrs, la geste des héros atomiques.

Heureux les bébés nucléaires ! Heureux les cerveaux irradiés !

Les troupes s’éloignent ; derrièrent elles, les orties pousseront, nourries par le sang des hommes. La rumeur d’amoindrit, l’effroi se meut comme la brise. Le troupeau de féroces a trouvé un nouveau champ - de bataille - où paître. La bas comme ici, l’herbe ne repoussera que tordue, anormale, mutante.

Les survivants se rassemblent, les larmes coulent. Tant de morts et de mutilés, tant de cris et de souffrances. Ils n’oublieront pas, mais le temps aidera à se relever ; ils sont revenus de l’enfer, porteurs d’espoir, aspirants à la paix. Bâtir un nouveau monde sur les cendres et les ruines, une nouvelle demeure aux couleurs chatoyantes, pleine de rires d’enfants et de musiques. Construitre, tous ensemble, un futur radieux pour que jamais plus l’indicible ne ressurgisse. Une maison pour tous, un havre pour la communauté.

Premier coup de pelle devant toute l’assemblée réjouie, premier coup de pioche, un rocher qui semble résister.

Une mine atomique oubliée, des torrents de flammes, un gigantesque et majestueux champignon incandescent que les troupes au loins aperçoivent en se demandant de quoi il s’agit.

Sur l’autel de l’espoir, une bouille humaine se décompose et s’évapore ; il pleut des morceaux d’hommes sur le sol rouge de colère et de sang.