Allez, copulez maintenant !

Le 15/05/2005
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par Anthrax
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Thèmes / Polémique / Société
Pour une fois voici un texte long d'Anthrax, avec un peu plus de sens que dans ses petites litanies foireuses mais toujours ce ton guilleret et confus qui me porte sur les nerfs. On parle ici de sexe et de plaisir, du puritanisme à la pornographie. Ca tiendrait presque debout sans cette morale bien-pensante et hippie qui gangrène la réflexion de l'auteuse et cette ignoble et risible conclusion sur l'amour...
Sexe ! Et l’amour devient risible… Voyez la bête à deux têtes !
Jolies queues et belles chattes font mieux tourner le monde que n’importe quelle sévère soutane ou stricte cravate, quoique celle du notaire a les mamelles fières…
Pardonnez moi, je m’égare, et c’est si facile quand le hasard mouille au fond des culottes…
Je t’aime, moi mon cul, mais pourtant c’est pareil ! Notre cul, messieurs, c’est votre soleil, celui qui chauffe les entrailles de votre imagination, qui vous tient, qui vous tenaille et vous assomme avant le sommeil !
Notre cul encensé, convoité, censuré, idolâtré, montré du doigt voire de plusieurs, critiqué, exploité, malaxé, ouvert à pleines mains cette fois, tripoté, fouillé, perforé, exposé, banni, maudit, brûlé vif sur des bûchers ! Si bien qu’aujourd’hui, si ça ne nous envoie pas en taule, ça paye très bien de le montrer ce cul, sur petit et grand écran ou papier glacé, dans tous les foyers grâce à la suprême maquerelle informatique ! Qui n’a pas eu son pain de fesses ?
Des milliers de crétins suspendus par la verge au plus beau cul de la semaine, peu importe de savoir à qui il appartient, ce qui est certain c’est qu'il rapporte ! Et il rapporte quoi au juste ?
Qu'est-ce que ça peut nous faire ? Nous aurions tort de cracher sur ceux qui l’ont compris car si nous sommes assez cons pour nous payer des culs, sur tous les supports imaginables y compris la chair, alors qu'il y en a qui n’ont même pas assez à manger pour utiliser le leur à des fins pratiques, c’est à dire pour chier, il est normal parfois de se faire…enculer quelque part, non ?!
Pardonnez moi, je deviens très grossière… Mais n’est-ce pas ce que vous aimez, les mots grossiers, les mots cochons susurrés à l’oreille, mots interdits qui donnent le petit frisson supplémentaire ?

Le plaisir a depuis toujours faussé compagnie à la morale et aux inquisitions. Le péché de chair a été inventé par des hommes vicieux, jaloux et avides de pouvoir, le diable a été inventé pour dominer les masses indisciplinées, et des siècles et des siècles plus tard, le joug est encore présent, imprimé dans nos cerveaux, mais certainement pas dans nos cellules !
L’imagination mélomane aime les accords en rut majeur…
Danser la danse du loup ! Forniquer, copuler ! Trousser, harponner, croquer, saillir !
Viens-donc ! Je suis la femelle tant redoutée, la dévoreuse, l’insatiable, de celles que l’on a enfermées, pendues, chassées, brûlées, réduites au silence pendant des siècles et que l’on pourchasse encore ailleurs de par le monde ! Indomptables mais si généreuses…

Une femme n’a t-elle d’autre choix que le camp des salopes ou la névrose ?
Il est bien plus difficile d’assumer son plaisir que de critiquer celui des autres, n’est-ce pas ?
Quant aux hommes, vos queues ont déjà choisi pour vous et quoiqu’elles fassent, vous êtes toujours le sexe respectable… n’est-ce pas ?
Maintenant pour être une parfaite salope, mieux vaut avoir des atouts et comme encore une fois, c’est vous, messieurs, qui faites les règles du jeu, ce sont des atouts avant tout plastiques…
Trop laide, trop maigre, trop grosse, trop vieille, pas assez comme ça ou trop comme ci… Qu’une femelle désire assumer pleinement sa sexualité, ses désirs et la voilà sur un chemin de croix à défaut de cœurs ou de bâtons ? Vous riez ?
Pensez à toutes les saintes anonymes qui vous permettent de vous éponger sur elles en échange de quelques billets, que vous soyez maigre, gros, chauve, édenté, boutonneux, poilu, mou ou puant de la gueule, des pieds, de tout ? Vous riez encore ?
Hypocrisie puritaine, négation de la nature d’un côté, exploitation de la chair et de votre misère sexuelle, explosion du sex bisness … de l’autre. Entre les deux, l’être humain.
Une déviance, un non-sens, un monstre de beauté, un ange raté, un menteur éhonté !

Nous devrions être les propres peintres de notre sexualité. La toile n’a jamais été blanche mais à nous de jouer avec les couleurs, de projeter tous nos fantasmes, qu'ils aillent éclabousser les contours trop propres, de longues coulées de jus salée sur les lignes trop droites, brouiller la piste pour tout ceux qui suivront car non, il n’y a jamais eu de règles, tout est sans cesse à inventer, en mouvance !
N’en déplaise à la pornographie institutionnelle et judéo-chrétienne!
Trop de cul ! Pas assez ! Plus encore ! Jusqu’à la nausée, jusqu’à ce que ça ne veuille plus rien dire, alors on touche à l’essentiel, au-delà, bien au-delà de nos agitations de fourmis lubriques, de cette quête éperdue que l’on ne comprendra jamais, car enfin, avouez, l’amour est bien peu dans tout ça…
L’amour, une belle couverture, un emballage digne, l’amour c’est de l’amitié au-delà du raisonnable, l’amour, c’est la plus belle et la plus étrange invention de l’homme pour justifier sa nature animale et contrer ses peurs viscérales.

Peut-être le désir n’est il que l’appel pressant des êtres humains à venir, des humains qui veulent naître, encore et encore…
Pourtant l’amour, c’est peut être aussi une poussière d’étoile tombée dans l’œil des hommes…
Goutte d’eau simple et parfaite qui tombe sur leurs paupières et les réveille un beau matin, encore amoureux. Magique.