Chemical brother

Le 21/05/2005
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par Herpès
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Thèmes / Obscur / Litanie
Après six mois de silence Herpès revient et se range gentiment dans l'actuelle mouvance 'poésie en prose obscure et si possible sans le moindre intérêt'. Ici l'écriture est particulièrement aléatoire et on en retire rien.
Ecriture. Bien grand mot.
Toute cette chaire qui m’entoure et m’oppresse. Un cri déchire le silence. Un remous dans le liquide. Le verre se brise. Froid, chaud, je ne sais que choisir. Un flash dans ma tête : une douleur qui m’assomme. Où suis-je donc ? un cachet dans un verre, des murs blancs. Un sourire triste et la pitié dans les yeux. Tu me regardes mais tu ne me vois pas. Comme le reste tu es irréel, amertume, compassion hypocrite. Je vous connais tous. Vous voulez ma perte. Vous me fuyez, j’ai peur peur peur..
Peur de qui ? de moi peut-être
Cette violence est bien la.
Violence…qui a prononcé ce mot pour la première fois. Une dernière cigarette. Dans le lointain un air de chanson connue « je veux qu’on baise sur ma tombe ». Tic-Tac la pendule. Un drap blanc. Je suis allongé. Rêve ou réalité ? plutôt crever. « Comment vous sentez vous aujourd’hui ? ». Ce regard dans la glace, injecté de sang, endormi, absent. La peinture qui coule sur mes doigts. Il paraît que ça calme. Je n’ai pas envie de dormir. Une aiguille dans mon bras. Le plafond se rapproche. Ma chaise brisée par terre. Pourquoi les nuages sont-ils gris aujourd’hui ? ah non une pointe de jaune et de blanc. Des gâteaux : je les vomis et contemple cette mare noirâtre. J’y trempe un doigt de pied. Ma peau s’étire. Je suis un barbapapa.
Dormir
Toc-toc c’est maman. Tu parles de l’utérus. Ce tissus blanc qui m’enserre les bras. Ne plus bouger, se sentir devenir pierre. Un arbre, une pâquerette : c’est le printemps. Pourtant les feuilles ne sont pas la. Feuille blanche. Décrire moi-même. Qui me demande…La mort terrible, non juste un enfant. Une larme.
Souffrance. Manque…
Le plafond, toujours ce plafond. D’où vient ce sang sur mes mains. Je remonte la goutte et le goût amer revient en bouche. Tard tard tard, il est trop tard…
Un tressaillement. Seule reste la pilule…Eternité…