SOS Confessions 1

Le 03/06/2005
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par Deroxat, Lahyenne, Lapinchien, nihil
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Thèmes / Débile / Parodies
Trois prêtres spécialistes de la confession se penchent sur des cas particulièrement complexes et proposent des pénitences. Ici la confession de Deroxat dans le rôle d'une jeune femme qui s'est laissé entraîner dans la débauche. Avec Lahyenne dans le rôle du père Etienne, nihil dans le rôle du père Jean-Baptiste et Lapinchien dans le rôle du père Patrick. Bonne ambiance.
SOS Confessions - vos péchés analysés par les plus grands prêtres spécialistes. Absolutions et pénitences garanties ISO-9001.

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Le cas du jour :« Bénissez-moi mon père car j’ai pêché. La honte me ronge jusqu’au plus profond des entrailles et je peine encore à réaliser mon geste. Voilà trente-deux ans que je suis vierge, je n’ai jamais goûté au fruit défendu, dieu m’en est témoin ! Mais voilà qu’un soir, oh mon père comme j’ai honte, je sortais de la douche à moitié nue et me suis allongée langoureusement sur le sofa. L’air se fit malsain. J’entrai en moi un doigt, puis deux, et j’aimai. J’appelai alors César, mon labrador. Il me lécha affectueusement le pied et je me sentis jouir. Je le guidai alors et là, oh mon père ! Il a léché mes parties génitales, mordillé ma cerise… Je me sens encore frémissante lors de cet aveu car voyez vous, jamais je ne me suis sentie si vivante. En gage de ma reconnaissance, à mon tour je l’ai léché.
Puis il a uriné, j’ai bu de ce liquide âcre et j’ai eu chaud. Nous avons uriné ensemble. Ensuite….il a voulu chier mon père ! Nous étions trop excités pour aller au parc…je me suis pommadée le corps entier avec ses excréments doucement pâteux. J’ai éprouvé du plaisir à retenir ma merde jusqu’à plus d’intestins ! Puis j’ai fait glisser mon étron le long du motif en losange de la moquette…devant les yeux vicieux de mon chien.
J’en suis horrifiée, je me suis donnée à la tentation...désormais je veux consacrer ma vie à Dieu ! J’espère pouvoir compter sur votre lumière bienveillante afin qu’une pauvre brebis galeuse comme moi puisse trouver la quiétude et se vider des ses souillures… Elles me dévorent mais ma foi me sauvera, n’est ce pas ? »

Père Etienne : Hé bien ma fille... Je ne peux que concevoir l'extrême désarroi dans lequel nous vous trouvons. Cette expérience, que vous nous décrivez avec tant de justesse et d’émoi a du vous traumatiser. Et j'espère que vous soulager de ce poids aidera votre conscience à aller de l'avant. Votre peine et votre douleur d’avoir fauté, que l'on sent transparaître dans votre confession sont les plus sures garanties de votre rédemption, et votre entière soumission à nos souhaits nous rend heureux. Votre histoire est si terrible ! J'aurais voulu être présent pour mieux vous soutenir durant cette épreuve. Vous vous êtes égarée ma fille, vous avez pêché à en perdre la raison, entièrement vouée aux voluptés de la chair, aux plaisirs les plus humides et les plus chauds ! Vous imaginer ainsi souillée, ainsi pervertie et languide nous émeut au plus haut point.
Mais avoir cédé au démon cette fois-ci ne doit pas vous couper de l'amour : l'amour de Dieu qui vous désire en son royaume.
Afin de vous repentir, vous devez prier ! Maintenant, tournez vous dos à cette infamie et mettez-vous à genoux. Baisez les pieds de notre seigneur Jésus-Christ venu pour nous sauver aussi des amours contre-nature. Embrassez dans son entier le corps du Christ et soumettez-vous librement à sa loi : « aimez-vous les uns les autres ».
Vous semblez baver d'envie de renoncer à ce maître pour mieux vous tourner vers le bonheur divin. Je ne saurais que trop vous conseiller cette voie. Venez donc me voir un jour pour évacuer votre chagrin d'avoir failli dans cette mission sacrée. Je sauterais vous ramener dans le droit chemin et vous montrer comment aimer son prochain. Je vous ferai avaler l'hostie consacrée avec grand plaisir et resterai longuement derrière vous pour vous guider vers la félicité.
Votre pénitence : sauter le pas sans frémir et venir vous confesser les yeux dans les saints de notre mère l'église.
En espérant que vous serez amplement et totalement satisfaite de nous voir si concupiscent… Je veux dire compatissant.

Père Jean-Baptiste : Je ne partage en rien l’avis du Père Etienne qui, semble-t-il se laisse détourner de la sévérité requise par sa trop ample mmh… générosité, et je reste poli.
Vous appelez de vos vœux notre lumière bienveillante ? Je crois que vous plaisantez forcément. Notre sacerdoce n’est -il point assez clair ? J’exerce la confession dans l’amour de notre Seigneur Jésus-Christ car telle est ma vocation et j’apporte mes lumières aux brebis égarées avec une grande diligence. Mais cela n’inclut en rien, je dis bien en rien, d’accepter de fermer les yeux sur les actes contre-nature d’une euh… D’une truie satanique suitante de vice !
Votre lettre est un leurre et je ne suis pas dupe ; votre foi, qui d’après vous vous sauvera, n’est qu’une allégeance au démon. Vous cherchez à nous attendrir de votre feint repentir pour mieux nous compromettre, mais je ne tomberai dans le piège grossier du pardon au diable !
Croyez-moi, j’aime encore mieux me faire trancher la tête que de vous accorder une quelconque absolution. Je convoquerai la Sainte-Inquisition pour organiser votre mise à mort sur le bûcher. Nous ne saurions tolérer votre existence, qui souille notre bonne chrétienté d’une sanie indicible. Et si l’on m’accorde le privilège de conduire moi-même un tel procès, je me ferai une joie sainte de vous enfiler votre chien maudit dans le rectum après avoir arraché tous les os de votre bassin pour que ça rentre ! Je gage qu’il ne saurais résister bien longtemps au feu infernal qui dévore vos entrailles, ni vous à sa voracité de bête maléfique ! Il faut purger ce monde de la saleté que vous lui infligez, racler votre chair indigne au tranchoir, laver votre squelette à la soude caustique et le piler en une poussière que nous scellerons à jamais ! Exorcisme ! Purification et exorcisme !
Retiens bien mon nom, obscure pourceaude dévergondée, car je te traquerai jusque dans les derniers cercles de l’Enfer s’il le faut, et jusque dans la couche de ton maître le grand Satan pour décorer ma demeure de tes intestins fumants ! Ton sang répandu sera le plus saint des onguents et je m’y baignerai en hurlant victoire !
Voici ma sentence : CREVE CHAROGNE !

Père Etienne : Père Jean-Baptiste, ne soyez pas trop dur avec cette pauvre brebis égarée qui ne fait que demander de l’aide. Ne croyez vous pas en l’amour, vous enfant de Dieu ? Imaginez un chaton qui ne saurais pas comment téter sa maman chatte. Il faut bien que celle-ci le guide vers la nourriture et le sein maternel ? Comment pourrait-il survivre sinon ?

Père Jean-Baptiste : Pardon ? D’où vient cette voix qui s’élève dans la nuit ? Serait-ce l’agneau de Dieu qui s’adresse à moi ? Me voici mon Seigneur, à genoux devant toi, prêt à entendre tes commandements !
Mais je réalise mon erreur… Cette voix si pleine d’amour pour son prochain, c’est bien celle de Père Etienne, notre petit moinillon débonnaire si prompt à déverser sa compassion au visage des pécheresses qui se vautrent dans le stupre! Quelle surprise ! Vous qui auriez accordé le pardon à Sodome et Gomorrhe les yeux fermés et les mains jointes sur votre encensoir, vous dont le rêve secret est d’entendre en confession Babylone la Grosse Pute en personne ! Et c’est vous qui me donneriez des putains de leçons de foi ? A moi qui ait gravi l’amoncellement sanguinolent et convulsif d’un millier d’hérétiques abattus de mes propres mains ? A moi, le croisé qui a fondé la Nouvelle Jérusalem psychique et gouverne ses âmes d’une main de fer ? A moi, le dévot aux mains rouges, l’équarisseur des impies, le saint des purificateurs à l’auréole de sang et de boue mêlés ?
Non mais là je rêve !


Père Patrick : Ma chère cliente… heu, ma chère enfant, apparemment mes collègues… heu mes frères, semblent en opposition radicale tant au niveau du geste commercial … heu du pardon (pardon…), à t’accorder, qu’au niveau des modalités procédurières d’application du malus compensatoire… heu, je veux dire qu’au niveau de la pénitence qui t’incombe… Je vais être donc clair et circoncis, je me ferais l’avocat du diable, l’arbitre de l’étalonnage de la balance Roberval de ton âme pécheresse, et ce, en te faisant part de mon avis, ma décision, qui n’engage que moi bien sûr, en mon âme et conscience évidemment, mais dont ton âme seule aura à supporter le lourd fardeau de la conséquence, bien sûr… Donc voilà, voilà… Je n’irais pas par quatre chemins, car tous les chemins mènent à Rome… et du coup, çà serait une perte de temps, pasque là, je veux dire, conceptuellement parlant, on est déjà au cœur de Rome, au Vatican… Donc ma très chère cliente afin de te fidéliser… oups, de renforcer ta foi, je veux dire… sans me mouiller… Je respecterais donc purement et simplement ce que stipule le grand guide marketing, la Bubble, comme le prononcent si fièrement nos concurrents mais néanmoins partenaires et références, les Protestants… Et dans la Bubble, qu’est ce qui ce dit dans la Bubble quand qu’un tel cas de merdier se présente ? Tome 2, Chapitre 23, Paragraphe 9, alinéa 2 de la grande parole divine linéarisée… Voyons voir… Ah voilà… Constat à l’amiable de l’excommunication…
Ah ! Quant même ? Bon ben c’est pas grave, on va juste remplir le formulaire alors… heu, petit t’un… rendez-moi votre badge, votre insigne et votre étoile de shérif de Chrétien ! et tous vos diplômes du catéchisme aussi, qu’est ce que vous croyez ? Petit deux, restituez de suite toutes les hosties que vous avez frauduleusement avalé en trompant tout ce beau monde endimanché et ce sous forme de pelote de rejection adressé en recommandé, timbrée au tarif en vigueur… Petit trois, faisez 3 après shampoing Vidal Sassoon Wash&go, suivis de longues séances de séchage capillaire, pour briser le sortilège de la superstition du Baptême… (heu j’entends rituel-coiffure-visagisme…) Petit quatre, allez directement en Enfer sans passer par le Purgatoire ni toucher les 20.000… Voilà, voilà… Comment çà qu’es-ce que tu fais maintenant ? Ben tu t’casses, pasque moi j’ai plus de temps à te consacrer, j’ai cour de religion à 16h… ouais, j’ai pas fini ma catechaise Episcopale à l’Université Mac Donald Faculty du Wisconsin… et alors ? Va braquer des troncs, païen !