Edito égomaniaque

Le 09/06/2005
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par Aka
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Thèmes / Editos / 2005
Le poste de mégalomane sans complexes, laissé depuis des mois vacant par Scorbut, vient d'être annexé par Aka, et avec quelle fougue. J'ai une brutale et inexplicable envie de lécher ses orteils maintenant, c'est malin, je vais encore choper le tétanos.
Et oui, c’est moi qui m’y colle. Ca faisait à peu près une heure que j’observais nihil du coin de l’œil qui se martelait la tête sur son bureau. Apparemment de ce que j’ai compris, LC en a pondu un mais d’une dizaine de pages (ce qui aurait pour effet d'envoyer les commentaires à 20 000 lieues sous les mers) et tous les autres admins ont l’air d’avoir piscine en capsule. Alors au moment où il commençait à vouloir s’ouvrir les veines avec ses dents, je me suis levée, lui ai posé la main sur l’épaule et dans un élan de générosité absolue j’ai scandé d’une voix assurée : « je vais le faire ton édito ».
Oui cher zonard, je viens t’illuminer de ma plume. Je suis la Sauveuse, celle qui réussit là où tout le monde échoue. Je suis l’arme secrète, le pillier de l’ombre. Bref, tu l’auras compris, je suis Aka.
Parce que y a pas à dire, en ce moment tout ce que je touche se transforme en or. Je suis partout, là où on ne m’attend pas, chacune de mes actions est automatiquement une réussite. Tu peux être honoré que je perde mon temps à t’écrire ses lignes qui te distrairont quelques minutes.

Mais revenons sur mes exploits, qui sont, je le rappelle, avant tout pour toi mon ami.

Je suis tout d’abord à l’origine d’une génialissime rubrique, assistée par le non moins excellent nrz, qui va te réapprendre à apprécier la vie. Grâce à ça, tu vas entrevoir des plaisirs que tu ne pensais pas accessibles à ta petite personne. Non, non, ne me remercie pas, je n’ai pas encore terminé.

Je suis aussi devenue ambassadrice de la Zone en gagnant mon fameux prix P.L.U.M.E. . Premier écrivain officiel allant défendre les couleurs de la littérature underground de merde au sacro saint Eté du livre à Metz, au milieu d’une réunion de prix Goncourt, d’écrivains reconnus, de préfets, de ministres, de généraux, de journalistes. Pour toi zonard, j’ai pris sur moi et j’ai accepté de me faire conduire par un chauffeur dans une voiture avec vitres teintées. Je me suis compromise en dormant dans des hôtels trois étoiles, allant jusqu’à me faire monter mon petit dej’ à 50 euros dans ma chambre. Pour toi, je me suis résolue à dîner dans les plus grands restaurants, à passer à la télé, à me faire photographier, à être publiée dans un recueil de nouvelles. J’ai admis de discuter avec les plus grands intellectuels français et même, accroche toi bien, de garder contact avec eux pour de futures collaborations. J’ai accepté humblement un chèque de 500 euros pour une nouvelle de deux pages qui, je le rappelle, avait terminée dernière aux Jeux Olympiques de la Connerie (concours d'écriture sur des thèmes imposés au combien mémorable entre la Zone et la Bourrique). Non, non, ne me remercie toujours pas, je t’en prie. C’est ça le vrai sacrifice.

Pour la Zone, j’ai accepté une collaboration avec LC qui ne cesse de me harceler en MP pour me dire à quel point mon travail est bon. Tu crois que j’exagère ? Non, il faut savoir accepter la vérité : pas de fausse modestie entre nous. Même mon prof de fac vient de m’envoyer un mail pour me dire que le mémoire que je lui ai rendu la semaine dernière était « exemplaire »...

Rends toi compte ami zonard, malgré tout ça je reste sur ce site, pour toi, un site qui je le rappelle, vient de terminer une semaine dite « de merde ». Mais pas de problème, pour toi je n’ai pas peur de salir ma réputation. Pour toi je vais continuer à faire l’hôtesse d’accueil, je vais continuer à me mélanger avec tes textes merdiques et amateurs. Je vais continuer à faire semblant de m’intéresser à ta pauvre vie d’être humain lambda sur le forum, à commenter tes bouses sans nom sur le site. Pour toi, je participerai à toutes les initiatives, peut-être même que je serai l’instigatrice de certaines. Pour toi, j’écrirai des éditos génialissimes au moment où tout le monde abandonne le navire. Pour toi, je redorerai l’image de la Zone, et par la même occasion la tienne.

Vas y, c’est bon : maintenant, tu peux me remercier salope.