Mes rues sombres : disjonction

Le 30/07/2005
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par Bobby-Joe
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Rubriques / Mes rues sombres
Dans la rubrique de Bobby-Joe on passe sans transition de la violence urbaine aux sentiments. Cet article relate une rupture amoureuse, qui personnellement m'a laissé totalement froid. Mais faut dire que j'ai jamais été un fan des feux de l'amour.
Alors, prenant tout mon courage, je lui dis d’aller se faire foutre.
Elle bafouille un peu, passe sa main dans ses cheveux et me dit merci avant de se diriger vers la porte. Elle sort dans le froid parisien. Bien sur que j’espère qu’elle va se retourner, qu’elle va revenir s’excuser en pleurant et que je pourrais la prendre dans mes bras. Mais non, elle ferme la porte sans même la claquer et elle s’engouffre dans les rues sombres de la capitale. Mes yeux s’humidifient doucement, puis ma vision devient flou et une légère chaleur envahie mon corps avant qu’une larme ne se mette à couler le long de ma joue. Je reste là pendant quelques minutes, à pleurer doucement, à trembler, à imaginer des tas d’histoires, à revoir des instants passés avec elle. Et, enfin, j’éclate en sanglots. Mes mains sur le visage je crie ma douleur. Je m’accroupis doucement contre un mur et je pleure pendant quelques heures avant de m’endormir, ramassé en boule, à même le sol. A partir de maintenant, rien ne sera plus comme avant. La faim dans le monde, les guerres nucléaires, le racisme, le déboisement, l’esclavagisme, le terrorisme, les mensonges des gouvernements, Star Academy et la rupture dont je vient d'être l’un des principaux acteurs : il n’y a vraiment pas à dire, ce monde est merdique.