Subjective est la notion du temps

Le 03/08/2005
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par Caligula
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Thèmes / Divers / Poèmes de merde
Une fois n'est pas coutume, un article long de Caligula. Toujours très embrouillé et approximatif, ce texte est en plus un putain de poème dont les quatrains sont alignés en phrases pour mieux tromper l'ennemi. C'est l'histoire d'un mec sequestré et torturé. Ce qu'on arrive à comprendre de ce bourbier littéraire vaut à peu près le coup, mais faut se battre.
Quand j’ai pris le numéro de cette belle inconnue, je ne savais pas que ce serait mon dernier acte d’enfant, après s’est préfiguré une drôle d’issus, on me frappe, me projette dans un coffre, étouffant mes cris en démarrant.
L’effroyable voyage lui dura peu de kilomètres, pendant que j’urinais ma peur dans ce corbillard, dans quelle grave merde venait-on de me mettre, puis vint l’appréhension d’un trop long cauchemar.

Le bateau du Styx s’arrêta, la lumière ne vint pas si tôt, de suantes heures sont passées avant la fin de ma paralysie, tu as cogné jusqu'à ce que se taise ma crainte de l’échafaud et mon corps balancé dans une cave et enfin l’accalmie

Combien de temps a duré, seul ma soif s’en souvient, avant que tu m’avances ton stupide projet : tu rêvais que la terreur trahirais un des miens, comme un pantin que l’odeur de mort effrayais.

Deux sanglantes journées ont vu duré cette mascarade et j’ai vu se jouer les nazies reflet de la race humaine, tes bagues ont chaudement dépucellés mon arcade, mais la pire réminiscence reste le rance de ton haleine.

La faim a été une sombre alliée aidant tant d’évanouissements ! Que je souriais de te voir ainsi frustré, comprenant que de ma bouche ne sortirait que vomissements, même la caresse de tes mégots n’a pas fonctionné.

Mais arriva cette funèbre nuit où, possédé par la rage, tu as si doucement violé ma chair avec le froid de ta lame, la nuit où cris et pleurs ont grimpés de cents étages, quand l’acier toucha le nerf : vous veniez de pulvériser mon âme.

Ce séjour m’a appris à apprécier l’âpre de mon sang, quelle horrible vérité à force de coups la douleur me plaisait, a vous admirer faire, mon regard a ridé un air méchant, dont le dégoût psychotique reste insatisfait à jamais.

Putain, tout ça pour rien, tu n’as su où il était caché. Allez : retour au coffre outrageant pour un trop pâle bagage, ont a abandonné au Mourillon mon corps tout desséché, après seuls restes du délire : les cris d’une fille face au carnage.

Sali par vos mains, souillé par vos instruments, le dommage sur mes nuits n’a aucune échelle de valeurs, car dans mes songes subsiste l’odeur de mon sang, avec comme musique de fond les orgues de ma rancœur.

L’histoire connu une furieuse vengeance, qui n’a d’intérêt ici, puisque la tragique finalité n’a aidé qu’a accentuer la névrose et je cherche encore le but de ce purgatoire que m’a offert la vie, qui a permit à mon regard d’enfant la pire des métamorphoses.


« Certains passés n’ont plus de saveurs » 16/06/05 1 :34