La poisse

Le 05/09/2005
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par Lahyenne
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Thèmes / Débile / Disjoncte
Notre auteur comique pas drôle, Lahyenne, se trahit quelque peu, puisque ce texte est drôle (ça va, ça suit jusque là ?). On suit le parcours d'une tête de noeud typique, représentant en assurances, au volant de sa caisse de blaireau. Hargneux, survolté et déjanté, c'est le même principe que la famille Bôf, mais un cran au-dessus.
Putain, il y a des jours comme ça ....
Nan, déjà la journée d'hier avait mal commencé avec cette pute de travelo qui s'est jeté(e ?) sous mes roues. Bon heureusement, j'ai des pneus de 17 pouces et de bonnes suspensions, alors j'ai presque rien senti, mais tout de même, ça m'a fait réfléchir ! Par exemple : Pourquoi ne roulais-je pas un poil plus vite que ces 97 km/h de misère sur le boulevard ? Hein ? Parce que bon, il s'est relevé le con (pas longtemps rassurez vous, avant de tourner je l'ai vu passer sous le bus qui me suivait de loin).

Bon, après la suite a été plus classique. Comme je suis expert en assurance, toute la matinée a été pleine de coups faciles. "Non, monsieur, n'espérez rien. On voit clairement à la zone élimée sur votre aile que vous maîtrisez la conduite sur deux roues. Alors n'espérez pas nous faire croire que vous n'avez pas pu l'éviter ! Et non, que cela se soit passé pendant que vous dormiez ne change rien !" Putain les cons. Tous des blaireaux. Tous arnaqués.

A midi, le chinois qui me servait a essayé de me refiler des espèce de calamars frelatés. Mais ils avaient quoi aujourd'hui ? Bon, lui ça a été simple, il a suffi de les lui faire bouffer ses trucs plastifiés. Rajouter la sauce piquante, et lui enfiler les nouilles chinoises dans le nez c'était juste pour le plaisir. Pour l'esthétisme aussi. Putain je peux pas blairer ces connards de jaunes.

Même le mec du café m'a pris la tête. Bon, lui je me suis juste barré en courant parce que c'était trop cher. J'aurais bien aimé pisser sur sa caisse, mais je savais pas laquelle c'était. Alors je m'en suis fait une dizaine dans la rue d'à côté, juste au cas où.

Le boulot de l'après midi, ce fut épique ! Une grosse affaire avec un énorme carambolage sur l'autoroute. L'autre homme tronc qui pleurait m'a bien fait marrer. Il croyait quoi, lui ? Rembourser sa voiture ? Mais la sécu lui rembourse déjà l'hôpital, faut pas abuser ! Et puis c'était une épave sa caisse. S'il avait été un peu moins radin, avec un airbag il aurait peut-être encore ses jambes ! Le con. Les autres c'était pareil. Tous des utopistes en puissances. Ils me prennaient pour le bon Dieu, un genre d'ange venu les indemniser.
Mouahahah !

Bon, après ça s'est calmé un peu. La pute qui m'a sucé qui me demandait de quoi passer la nuit à rien foutre, un enculé du ressencement qui avait laissé un papier sur ma porte, et les factures qui étaient supérieures à 0 euros. Me faire raquer, moi ?
Il y en a qui ne doutent de rien...
J'ai tout foutu par la fenêtre.
Bon l'autre guenon a un peu geulé, mais elle s'est arrêtée d'un coup. J'ai pris une photo de ma fenêtre, peut-être que je pourrais gagner un prix comme l'autre fois avec le mec dans l'escalier ? Là, il n'y avait pas de fauteuil roulant par dessus pour rajouter à l'intensité, mais ils s'en satisferont peut-être.

C'est la fin de la journée qui m'a motivé pour venir vous raconter tout ça !
Le cadavre que je vous ai amené, c'est un petit con qui m'avait tiré mon rétro. Comme il me faisait le coup depuis une semaine, je le guettais avec mon calibre. Et ben lui, je l'ai pas raté monsieur l'agent. Et j'en viens à la question qui m'amène :
Vous offrez une prime pour la peau ?