Phobie 4 : la porte de secours

Le 05/10/2005
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par Caer
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Dossiers / Phobie
Dans un style sautillant et confus, très désagréable, l'auteur de ce texte tente de nous faire prendre une logorrhées d'absurdités pour un texte cohérent. Images pourries, style over-pourri, intrigue en voie de décomposition, ce serait trop beau si c'était du second degré. Ridicule.
Je suis en sécurité…. Je suis en sécurité…. Je suis en sécurité.
Il me semble qu’en la répétant sans arret, cette phrase agira comme une formule qui éloignera enfin la Terreur. Je l’ai palpée tellement de fois, la terreur, que je peux vous assurer qu’elle est tout à fait vivante….comme une ennemie qui ne cesserait jamais de me poursuivre. Pourquoi ? Je n’en sais rien ! Peut être pour continuer à exister ? Peut être…Sans moi pour la sentir, pour l’absorber jusqu'à en avoir la nausée, que serait la terreur?? Seulement, avec moi pour nourrir son existence… (Et grassement !) Elle ne risque en aucun cas de changer de crémerie ! …
J’ai pensé à la mort, et je n’ai pas de mots pour exprimer le bonheur que j’ai pu ressentir en pensant avoir trouvé enfin la porte de secours. Cela n’a duré que quelques secondes. La terreur accrochée telle une sangsue a mon cœur n’a pas apprecié. Elle a aspiré tout mon sang, je suis devenue livide, mon cœur vide s’est emballé et j’ai hurlé de terreur !
J’avais peur de la mort….

La terreur m’a trouvée un soir où voulant échapper aux mains moites de mon père, je me réfugiais sous mon lit. Il ne pouvait m’atteindre, je décidais de rester cachée toute la nuit. Je m’endormis…. et fut réveillée quelques temps après par des chatouillements au niveau de ma tete. Je mis la main dans mes cheveux et senti une grosse carapace pleine de pattes qui s’entortillaient dans mes boucles. Je frappais frénétiquement de mes petites mains ma tête mais les pattes dentelées de la bestiole étaient coincées dans mes cheveux. J’entendais le crissement de ses élytres qui me vrillaient les oreilles. Je crus devenir folle. Je sortis de sous mon lit et parti en courant et hurlant dans les bras de mon père pour qu’il m’enlève ce monstre. Il l’enleva. Un énorme cafard qui suintait ses entrailles s’agitait spasmodiquement…Je vomis ma terreur…. Et la ravalais lorsque les doigts moites de mon père m’eurent consolée.
Je n’ai plus supporté les cafards depuis ce jour là, ni les mains moites…Je portais des gants et ne serraient les mains qu’avec ceux ci.
….J’appris plus tard en classe de biologie la vie palpitante des virus et autres microbes.
C’était plus que je n’en pouvais supporter. De véritables cafards miniatures qui s’infiltraient dans mon corps à mon insu !!! Je décidais de porter un masque…jour et nuit. Mes parents et tous mes amis me trouvaient de plus en plus bizarre, mais c’était eux qui devenaient inquietants. Ils me regardaient avec les yeux de la terreur…je voyais bien qu’elle s’était infiltrée chez tous ceux qui me côtoyaient simplement pour mieux m’atteindre. Je décidais de m’enfermer à clef dans ma chambre et obligeais mon père à laisser devant celle ci de quoi me nourrir. Je me sentais de nouveau en securité, seule, sans cafards, ni mains moites, ni microbes, ni la terreur que je lisais au fond des yeux des autres. C’est au plus profond de la nuit que je l’ai sentie de nouveau…Elle m’enserra le cœur pour en extraire mon jus vital. Je me suis débattue, et j’ai hurlé en suppliant qu’on m’ouvre vite cette porte qui me tenait prisonnière . J’avais perdu la clef…. Je ne supportais plus d’être enfermée. J’ai ouvert la fenêtre. Fallait que je m’échappe, mais ne voulais pas sauter.j’avais peur de mourir, alors je me mis à hurler de toutes mes forces espérant que ce vacarme dissuade la Terreur et la fasse fuir loin ! Très loin de moi !

Ils enfoncèrent la porte de ma chambre, et se ruèrent sur moi, m’enroulant dans un drap blanc pour que je ne puisse plus bouger.
-Ne vous inquiétez plus mademoiselle ! C’est pour votre bien, nous allons vous emmener dans un Hôpital et vous soigner.
-Je ne suis pas malade !!! Je vais très bien ! Laissez-moi tranquille, c’est vous qui êtes possédés ! Vous ne sentez pas la terreur en vous ?? Vous la transpirez des yeux !
-Calmez-vous ! Ça va aller.
La terreur était là, ricannant de ma peur et de mes dérisoires efforts pour la fuir. Je vis de nouveau pointer une porte de secours. Celle ci n’était pas une porte de sortie, mais d’entrée. Je me réfugiais dans le seul endroit qui me restait…. A l’intérieur de moi. Au plus profond. La porte s’est scellée après mon entrée, je ne pouvais plus faire marche arrière et c’était tant mieux. J’ai aussi clos les fenêtres de mon être, tournés tous mes sens vers l’intérieur. Je m’étais enfermée en moi, comme en une coquille hermétique, loin des dangers du dehors.
Repliée en position fœtale, il y avait bien longtemps que je ne m’étais sentie aussi sereine et lègère. Tout est calme autour de moi…plus de voix, plus de visages, plus de terreur. Je répète ma phrase comme une incantation, comme une supplication. Je suis en sécurité… Je suis en sécurité… Je suis en sécurité…….

Parce que si elle retrouve le chemin jusqu'à moi…