Comment perdre les JO : l'île olympique

Le 06/10/2005
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par Etienne Sauvage
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Dossiers / Comment perdre les JO
Rarement lu un texte aussi stupide. Vannes débiles, élucubrations absurdes et confusion mentale au programme. Mais bizarrement c'est assez marrant. Faut que j'aille me faire soigner.
Moi ça me paraissait mal parti. Les augures me semblaient mi-moyens, et puis j'ai pas le feu sacré.

Et puis, bon, aussi, 'faut dire que, faisant partie du club des branleurs de neurones, voire des codeurs sous BrainFuck, je ne suis pas assez sportif pour les J.O. normaux, et la connerie, j'essaye de l'esquiver tous les jours.

J'ai pas dit non plus que j'y arrivais, hein. Néanmoins, nonobstant mes convictions religieuses, je me suis dit, bon, pourquoi pas?

Et j'ai imaginé une île, perdue dans le Pacifique, qui serait intégralement dédiée aux J.O. Ca, c'est bien con, comme idée. Tout le temps, ce serait les J.O., sur cette île, et les J.O. seraient le temps. Non je ne suis pas sous acide.
Les sportifs feraient une épreuve par jour. Une course par jour, même Myke Tyson tiendrait pas le rythme. Myke Tyson n'est pas coureur? C'est bien ce que je disais, alors. Et le dimanche, ce serait Ranouka : les sportifs mangeraient de la viande.

Ah oui, parce que le restant de la semaine, c'est sucres lents de rigueur. Ah, on est sportif ou on ne l'est pas. C'est obligé, pour les performances. D'ailleurs, 'faudrait penser à mettre une fabrique de pâtes sur l'île. Oui, mais dans ce cas, les ouvriers de la fabrique seraient pas sportifs, et c'est aller contre le principe de l'île. On n'a qu'à dire que fabriquer les pâtes fait partie de l'entraînement. Et le blé pour les pâtes, on l'achèterait avec le prix des places pour les spectateurs.

Attention, pas trop de spectateurs. Ca déconcentre le sportif. C'est ralouf, déconcentrer le sportif. Et puis, c'est anti-Coubertin. C'est juste pour les pâtes.

D'ailleurs, maintenant que j'y pense, l'île olympique, ça enlève définitivement le problème de choisir la ville des J.O.. Là on le sait, c'est dans le Pacifique. En plus, pas moyen de les louper : c'est quand les J.O.? Tout l'temps!

Les événementiels m'en voudraient, d'ailleurs, si ça se passait comme ça: personne n'en aurait plus rien à foutre, des J.O.. Les sportifs courreraient comme des cons autour de la piste, dans l'indifférence générale. Ca leur ferait les pieds, tiens.

Tiens, y'aurait même plus de J.O., en fait. On prend tous les sportifs, on leur fait faire des pâtes dans le Pacifique Sud, et baste! On oublie les coordonnées de l'île, je suis désolé mon capitaine, j'arrive pas à remettre la main sur la carte, c'est ballot.
"Les J.O., ils sont où?
- On les a perdus mon général.
- 4 cc d'adré en injé intra!
- Non mon génral, c'est fini, mon général, ils sont perdus, mon général."

Et puis, bon, niveau connerie, y'a encore un truc plus fabuleux : je viens de me rendre compte avec horreur que ma grande idée, snif, snif, elle a été traitée en long, en large et en travers par Perec, dans "W ou le souvenir d'enfance".

Trop con, le mec.