La main mariale

Le 09/10/2005
-
par Glaüx-le-Chouette
-
Thèmes / Débile / Parodies
La Bible c'est vraiment un chouette texte à parodier. Ce texte concourt pour les Jeux Olympiques de la Connerie 2005 et relate une scène du nouveau testament, sans doute quelque peu mise de coté par les écritures. On y voit Notre Seigneur Jésus-Christ en proie à la tentation, et y cédant plutôt deux fois qu'une. Hilarant.
« Marie, ayant pris une livre d'un parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus, et elle lui essuya les pieds avec ses cheveux ; et la maison fut emplie de l'odeur du parfum. »
- Marie, sois remerciée, car en vérité je te le dis, la caresse de ta main est aussi douce sur mon pied que le souffle de l’Esprit de Père sur le cœur des Elus.
- Jésus, un jour, il faudra que je t’apprenne à parler comme tout le monde.

Cela faisait plusieurs jours que cette Marie, la sœur d’un client, le suivait fidèlement. Il passait par son village pouilleux ; on lui annonce que le pote Lazare est mort. Ses sœurs, Marthe et Marie, rencontrent Jésus et se lamentent. Et Jésus, bonne poire, de ressusciter Lazare. Depuis ce jour, Marie ne ratait pas une occasion pour lui chatouiller les pieds avec ses cheveux lourds et parfumés de fille de Judée, lui briser des fioles de parfum sur le crâne, l’étouffer aux trois quarts avec de l’encens ou lui gratter le sable entre les orteils. Elle l’agaçait, elle l’énervait, elle l’excitait, il allait bien falloir qu’elle y passe.

- Marie, en vérité je te le dis, telle un nuage au devant de la Jérusalem céleste descendant sur le monde, une démangeaison trouble mon âme et la paix de mon cœur.
- Oh, mince. Où ça ?
- Là où la forêt brune et touffue, telle la chevelure de l’enfant pur, entoure l’Arbre de vie.
- Ah d’accord.

Elle l’étonnait un peu, tout de même, cette Marie. Elle était différente des autres. Bonne, c’est une chose. Niaise et naïve à souhaits, capable de le suivre pour un miracle minable sur un mort à moitié putréfié sous prétexte que c’était son frère. Mais vive et franche comme la sourc... euh bref. Un beau cadeau du hasard. A ceci près qu’il n’y a pas de hasard. Un beau cadeau de son Père, donc. Oui.

Et voici qu’il se retrouvait là, au milieu du cercle de ses roadies, dans la maison de Marthe et Marie, à craquer complètement et à demander à Marie de lui tatouiller le sacré gland. Il avait perdu la raison. Enfin la foi. Enfin non. Bref. Il était perdu et sentait ses yeux sortir davantage de ses orbites à mesure que la main de Marie approchait. Elle avait gagné ; et quant à elle, son calme et sa maîtrise étaient parfaits.

L’huile parfumée qu’elle avait employée à lui enduire les pieds laissait glisser ses doigts souplement sur ses jambes. Elle avançait sur le bout des phalanges, jouait avec lui, et le regardait avec un sourire en coin. Les roadies, eux, s’agitaient un peu et tiraient sur leur tunique pour cacher les bosses humaines, trop humaines. Des jours de désert, les pauvres, et puis ça. La main de Marie arriva, au moment voulu, à la base de la queue du fils de Dieu. Il en conçut un divin frisson, comme de juste ; mais elle s’arrêta là, le regardant encore, la bite entre le pouce et l’index.

- Que fais-tu, femme, mon allégresse n’attend plus que le secours de ta main pour jaillir vers le ciel. Aide-moi, en vérité.

Elle pencha légèrement la tête, sourit encore ; puis saisit la bite à pleine main, et commença, sans ambages, à la branler lentement. L’huile d’olive rendait un son liquide et assouplissait la verge, tandis qu’une goutte, descendue sous la main de Marie, chatouillait Jésus au plus haut des cieux, au fur et à mesure qu’elle parcourait sa peau jusqu’à la couille.

- Jésus, que ta parole nous guide, on va peut-être vous laisser, hein, suffit de nous dire.
- Mmmmaah mmnon Pierre, restez, vous mes amis, car avec vous je veux tout partager, et la joie avant tout.
- Ah on aura le droit d’avoir de la félicité avec Marie, nous aussi, après toi bien sûr, ô Maître ?
- Aaaaah Judas (mmmhamouih), mon fidèle Judas, sache connaître ma Parole, en vérité, ce qui est à moi, est à vous, car mon Père l’a offert...

L’Iscariote, quel joyeux compagnon. Toujours dans les bons coups. Et Marie était, en vér... euh, c’est sûr, un bon coup. Il ferait tourner l’hostie ; mais pour le moment, il se concentrait sur le chemin de la goutte d’huile et les mouvements de la main mariale.

Mais tout à coup, Marie quitta son sexe, retira sa main, et en une seconde, elle avait relevé la tunique de Jésus, et avalé l’hostie tout rond.

- MmmmmmMMmMmMMMMMMRHÂÂÂ OUAIS PRENDS CA, CAR CECI EST MON CORPS, BORDEL DE PUTE !
- mmmglrmrhllglrhllglrlhllmmmmmaah !

Jésus n’avait jamais bien su garder la sauce. D’ailleurs, nom d’une pipe, en théorie et d’après son Père, niquer, c’est procréer. Alors à quoi bon se faire chier à retenir.

- Bon, à nous, maintenant. Je passe prem’s.
- Ah non, Pierre, attends le troisième tour.
- Quoi mais Jésus ! T’abuses !
- Laisse, Pierre, c’est mon tour, annonça Judas, hautain.
- Sûr qu’il a payé, l’enculé, commenta Matthieu.
- Fait chier, je vais me faire l’âne, conclut Pierre.