Garage sexuel

Le 13/10/2005
-
par Abbé Pierre
-
Thèmes / Débile / Parodies
Le thème érotique des JO de la Connerie aura finalement occasionné autant de déviations et de parodies que de textes sérieux. Cette contribution enfonce le clou et même si c'est pas des plus réussi, ça permet au moins de passer le temps. Une parodie pas très rigoureuse, assez molle avec des petits sursauts d'agressivité et un final twist pas dégueu.
Et merde ! Le moteur émit encore quelques bruits et je me retrouvais sur la bande d’arrêt d’urgence, à chercher un téléphone pour appeler une dépanneuse. Tous les connards me regardaient en souriant, comme si ils étaient ravis de me voir tomber en panne. Quelle journée pourrie. Mon gosse avait oublié de nettoyer le gant qui lui avait servi à s’astiquer la veille et moi, avec la tête qu’avait pas encore dit au revoir à mon cul, je me suis plantée. Le shampooing à l’huile d’amande avait drôlement changé d’odeur et je me retrouvais salement arrosée de semence divine.
Voilà, un téléphone. J’appelle et tombe sur un homme, à la voix grave, qui me propose de m’envoyer un véhicule pour m’amener au garage le plus proche. Bah non ducon, j’ai bien envie de rester là et d’ouvrir un kebab. Je ferai griller mes sandwichs avec les vapeurs d’essence, ça c’est sûr, ça va me rapporter un max.
Une demi-heure plus tard, après que quelques personnes m’aient prise pour une pute de passage, le mec arrive dans un gros camion orange et remorque ma bagnole. Son air hautain me rappelle une fouine et lorsqu’il me regarde en mouillant sensuellement ses lèvres, je dois me retenir pour ne pas éclater de rire. Heureusement, le voyage n’est pas long et je quitte mon playboy du jour pour attendre dans la pièce principale où les voitures sont entassées.
Je remarque plusieurs gros bras qui exhibent leurs tatouages de merde en maniant leur clé à molette comme un sabre. Assez ridicule. Un peu d’huile de vidange par ci, on remet du sans plomb par là et on enfonce ses doigts jusqu’au plus profond du chapeau de bielle. Un jet d’eau s’échappe du pot d’échappement, on dirait un scénario de film autoporno. Et moi, assise sur ma pauvre chaise, en regardant tout ça, je me surprends à descendre ma main jusqu’à ma jupe. Je la remonte et me lève, il faut que je trouve les toilettes. C’est que mon mari était parti il y’a des années avec une sorte de yorkshire et mon gosse est encore trop petit pour qu’il puisse faire autre chose que des crises d’asthme en me baisant. Aucune indication, je marche au hasard dans le garage qui se révèle assez grand et tombe sur une salle avec une seule voiture dans laquelle se trouve l’homme de mes rêves. Son visage exprime la sérénité, ses bras placés sur le volant lui donnent une pointe de machisme qui m’excite furieusement. Je m’avance jusqu’à lui, ouvre la porte et le regarde. Son air ne change pas, apparemment, il n’a rien contre une petite partie de jambes en l’air. Je lui fais mon sourire le plus aguicheur en plaçant ma main sur son torse musclé.
Aucun poil de graisse, on dirait du bois. Je l’agrippe par le cou et, d’un ton que je veux le plus érotique possible :

« Ca te dirait de réparer une fuite d’eau ? »

J’ai l’impression qu’il sourie mais il ne dit rien, ses yeux toujours braqués sur le pare-brise. Si il savait comme cette indifférence me réchauffe. Je me place sur lui, mes deux jambes entourant ses genoux. Son regard n’a pas bougé et il me dévisage intensément. Des picotements se répandent dans mon corps, comme si des milliers de capteurs électriques venaient de se déclencher. Je commence à trembler alors que je me déshabille. La virilité de mon amant me rabaisse au rang de soumise.
J’empoigne une de ses mains et la place délicatement sur ma chatte rasée.

« Oh ouiiiiiii »

Je ne peux retenir quelques cris d’extase alors que les doigts de mon partenaire pénètrent mon humidité. Je gémis doucement et secoue ma tête sans pouvoir m’arrêter. Ma vision se brouille peu à peu alors qu’il continue à visiter mon être. Mes hanches se balancent d’elles mêmes dans un mouvement de va et vient qui accentue encore mon plaisir. Sa main rude ne s’arrête pas, j’ai l’impression qu’elle tient à me connaître dans mon intégralité mais je n’en suis absolument pas dérangée. Je remarque alors que l’homme a sa ceinture et j’en profite pour le détacher pour enfoncer le bout en métal dans mon anus. Je me mets à haleter nerveusement tandis que ma peau transpire abondamment. Je n’avais jamais connu ça avec mon connard de mari,
il n’aurait jamais osé me pénétrer de cette façon. J’adresse un sourire carnassier à l’inconnu à cette pensée et me baisse encore plus pour sentir ses paumes chatouiller mon vagin.

« Oh ouiiiiiiiiiiiiiiiii »

Encore un cri. On va sûrement m’entendre, il faut en finir rapidement malheureusement. De la bave commence à dégouliner sur mes seins dont les tétons pointent la bouche de l’homme que je rapproche, le laissant doucement embrasser ma poitrine. Je sens alors l’orgasme parvenir dans un dernier sursaut de mon corps qui agit comme une marionnette. Il arrive, il arrive, je gueule une nouvelle fois, libérée de tout lorsque j’entends une voix forte qui résonne dans toute la salle :

« Crash test numéro 184, puissance 14.3, capteurs mis en marche, opération dans 3, 2, 1.. »

Je bouge de plus en plus, j’ai le sentiment que lui aussi remue encore plus vite, je me retourne. Le mur. Il se rapproche. Je suis noyée dans le plaisir total et...

« Aaaaaaaaaaaaaaah. »

« Opération réussie, inspection des dégâts ».