Le Père Noël est un gros con

Le 29/12/2002
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par Ocus
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Dossiers / Noël de merde
Le récit des fêtes de fin d'année par Ocus, on y retrouve tous des souvenirs, après faut pas s'étonner que y ait des gens qui s'enferment dans des abris antiatomiques le jour de Noël...
Et ça y est, c’est reparti comme chaque année : NOËL…. Le jour du p’tit Jésus… Elle aurait pas pu nous pondre un mort-né cette grognasse !!?? A cause d’elle, je passe 48h pourries tous les 364 jours… Noël… Je déteste Noël et son gros bonhomme barbu et rouge… Je voudrais pouvoir disparaître de la Terre tous les 23 et 24 décembre…
La théorie :

Dans la OcuS Familly, je voudrais la mère.
Pour elle, Noël, c’est sacré, il faut recevoir toute la parenté à la maison (et oui, j’habite chez mes parents…) et montrer qu’on sait bien recevoir ; en mettre plein les mirettes et plein les papilles gustatives. Il faut montrer que sa baraque est bien rangée, ce qui est le cas 2 jours par an, le réveillon et le jour de Noël, et qu’ « ils sont beaux nos garçons et bien élevés… ». Tout doit être parfait et joliment décoré.
Bonne pioche.

Dans la OcuS Familly, je voudrais le père.
Lui, il est pareil que la mère, sauf qu’il a pas trop l’air d’avoir le choix. Il se laisse faire. Il donne plus dans la partie « technique ». C’est lui qui choisi et installe le sapin (que la mère décorera minutieusement, aucune aiguille ne doit dépasser ni être de travers), c’est aussi lui qui place correctement les tables et chaises par l’intermédiaire des bras des ses fils (enfin, il utilise aussi les siens (pas comme les mecs des Ponts et Chaussées qui sont 5 sur le terrain pour 2 qui bossent enfin bref…)).
Bonne pioche.

Dans la OcuS Familly, je voudrais les ch’tits n’enfants.
On en a jamais vraiment parlé mais je pense que Noël le saoule presque autant que moi.
Mauvaise pioche.

Je haïs Noël.



La pratique :

« NOEL 2002!!! DEMANDEZ LE PROGRAMME !!!!! »

Dimanche 22 :
Ca y est, c’est parti !!! J’aurais cru que, comme les autres années, ça allait commencé plus tôt mais ce coup-ci, on démarre avec du retard. La mère commence à peine à fabriquer les décorations qui orneront la belle table. Et oui ! Chez les OcuS, on fabrique soi-même les p’tits père noëls qui s’assoiront dans les assiettes en souriant comme des débiles constipés. Des p’tits flocons en papier (faits maison) étalés sur la nappe, des autres bonhommes en carton installés sur un p’tit bâton et qui tournent au vent (c’est bien connu, y a la dose de vent dans notre baraque….), des ci et des ça…
On installe aussi le sapin et on le garni. On accroche un peu partout des guirlandes qui font la grève de la lumière un coup sur deux. Et des boules en veux tu en voilà….
Je haïs Noël.

Lundi 23 :
Chez les OcuS, c’est restau 24 étoiles. Joël Robuchon, accroche-toi…. Alors un bon repas digne de ce nom, ça commence à se préparer la veille. Machins cuits à la poêle, trucs sautés à la casserole et bidules fourrés à je-ne-sais-quoi-qui-chatouille-la-langue…
Ce jour là, pour moi, c’est repos (certainement pour mieux carburer demain). Je haïs Noël.

Mardi 24 : JOYEUX NOËL !!!!
La journée commence tôt (11h du mat’, c’est tôt). Il faut encore choisir la nappe, la mettre sur la table, placer les couverts, installer les décorations (chaque flocon est placé avec une règle graduée au millième de millimètre), réfléchir au plan de table qu’on a pas eu le temps de faire avant, installer les étiquettes pour que chaque personne connaisse sa place, refaire le plan de table, déplacer les étiquettes et replacer les flocons qui ont bougé en même temps que les étiquettes (toujours avec la règle…).
On speed, on fait tout au dernier moment, et la mère va prendre une douche juste quand les invités arrivent (histoire de se faire désirer au moins pendant une bonne heure). Pendant ce temps, chacun (met ses lunettes) cherche sa place.
C’est l’heure de l’apéro (enfin !!!). Comme chaque année, le père a choppé une recette de cocktail dans un bouquin de sa femme (genre « Elle » ou « Prima » ou « Femme actuelle » ou « Comment perdre 20 kilos avant les fêtes histoire de pas ressembler à une baleine après »…).
Il sert le cocktail et le sempiternel jeu commence.

De 2 à 20 joueurs. De 16 à 77 ans. Essayes de découvrir tous les ingrédients de la boisson qui est dans ton verre. Si tu es le premier à avoir tout trouvé, tu gagnes que dalle.

« A taaaaaaable !!!!!!! » On sert le repas. Chacun déguste le contenu de son assiette (un repas comme ça, ça se déguste, je t’avais prévenu Joël !!!) et tout le monde y va de sa remarque ou de son petit commentaire : « c’est fin… », « ça fond dans la bouche… », « hummmmmmmm », j’en passe et des meilleurs.

Puis vient le moment des cadeaux. Chez nous, il y a encore une autre tradition, celle des cadeaux. Une personne est désignée pour donner les cadeaux un par un. La personne qui reçoit le cadeau doit l’ouvrir devant les yeux de tout le monde, et on ne peut déballer son cadeau avant que la personne qui précède n’ait ouvert le sien (c’est pigé ?).

Tout le monde est content et chacun veut aller se coucher (surtout les vieux… épargnons les pour qu’ils soient encore là l’an prochain). Tous les invités dorment sur place.
A minuit, tout le monde est au lit.
Je haïs Noël.

Mercredi 25 :
On est tous levés à l’aube (normal, vu l’heure à laquelle on s’est couché). On petit-déjeune. On va se laver chacun son tour. Puis on déjeune (vous allez vous dire : « Il déjeune juste après le petit dèj’ ?? » mais réfléchissez un peu, bon sang de bon soir (comme le dit mon grand-père (on s’en tape !!!)), le temps qu’on passe tous dans la salle de bain, il est déjà midi…).
Au menu : les restes de la veilles (et nan, on les jettent pas !!! dommage pour toi Joël, tu pourras pas les refourguer dans ton restau…).
Miam.
Les invités repartent chez eux.
On refait à l’envers tout ce qu’on a fait dans le premier paragraphe de la veille.
On est crevé.
On s’engueule.
Je m’enferme dans ma piaule.
Je haïs Noël.

(Flash back ou un truc de genre.)
Voilà, c’est comme ça que ça pourrait se passer…
On est Lundi 23 au soir, je vais aller me coucher et je prie pour me réveiller seulement Jeudi matin.

« Tout va bien se passer…. »

J’ai quand même planqué un fusil sous la table et versé du cyanure dans le cocktail….

On sait jamais…