Comme toutes les autres

Le 25/01/2006
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par Glaüx-le-Chouette
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Thèmes / Polémique / Semaine 'textes de merde' 03
J'espère que Glaüx a bien honte de ce texte pourri, en tous cas je ferai tout dans ce résumé pour l'enfoncer. Pas intéressant, pas original, pas franchement zonard, son texte est en plus basé sur un principe tellement dépassé qu'on a pitié de ce pauvre Glaüx. Participant en avant-première à la semaine 'textes de merde'.
Tu es comme les autres. Exactement comme les six premières.

Au premier regard, j’ai été séduit par tes rougeurs adorables, la douceur de ta peau, tes courbes pleines et fermes. Ton parfum était un pousse-au-crime, pour tout individu normalement constitué. Saine, à croquer.
Evidemment, c’est toi que j’ai choisie, entre toutes. Les autres restaient amassées, indistinctes ; toi seule sortais du lot. Tu sautais aux yeux. Petite, pourtant, toute petite, sûrement très jeune ; mais d’autant plus mignonne, d’autant plus attirante.

Tu me plaisais. Je t’ai prise doucement, je t’ai portée jusqu’à la salle d’eau. Je t’ai lavée de mes propres mains, lentement, avec sensualité, à l’eau fraîche pour ne pas amollir ta peau ; mais je t’ai séchée sans attendre, avec une serviette propre, en longs mouvements circulaires. Au travers du linge, je profitais de chacune de tes rondeurs. Elles ne cédaient pas, même sous la pression insistante de mes doigts. Quelle merveille. Combien j’avais envie de toi.

Je te désirais de plus en plus. Il fallait que cessent ces préliminaires. Je jetai la serviette, et je te pris, telle quelle, pour te porter à nouveau vers la chambre. Ta peau brillait plus encore d’avoir été lavée ; ton parfum en était sublimé. Mais ce sublime commençait déjà à ne plus guère m’intéresser. Il me fallait davantage. Aller plus loin.

Je m’installai avec toi sur le sofa. Je te caressai encore, je n’arrivais plus à cesser de suivre tes courbes du bout de mes doigts. Puis j’eus envie de sentir ta peau sur la paume de ma main. J’appuyai sur la plus aiguë de tes rondeurs, la plus rouge. Je tournai là, d’une main ferme et déjà fébrile.

Mais tu appelais ma bouche. Tu restais muette, naturellement, comme toutes les autres, mais ta peau, plus colorée depuis la serviette, ta fermeté, tout en toi appelait mes lèvres et ma morsure.

Je saisis le bout de l’excroissance rouge et dure entre mes incisives. Mes lèvres entouraient ce mamelon, écrasées sur ta peau, tandis que je suçais de toute mon âme ce petit corps qui allait bientôt m’offrir sa liqueur.

Une atroce saveur amère envahit ma bouche, en même temps qu’un jet de liquide tiède.

Saleté. Pas mûre. Toi non plus. Comme les six autres.

Ce cageot de pommes était vraiment pourri. Tu m’étonnes, qu’ils l’aient mis aussi peu cher.