Mes pensées de merde

Le 26/01/2006
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par Malax
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Thèmes / Polémique / Semaine 'textes de merde' 03
Malgré son pseudo de true warrior, Malax est une pute. Je veux dire une fille. Son premier texte n'est pas très bon : plutôt confus, ça se complait dans les clichés introspectifs de base, dans le genre dépression qui tourne au cauchemar. Inutile et stupide. Participe en avant-première à la semaine 'textes de merde'.
Les crises reviennent…
Chaleur , sueurs, oppression, j’ai du mal à respirer…
Je me lève en sursaut : si seulement je pouvais m’arrêter de penser, ça irait déjà mieux. Les pensées, c’est ce qui y a de plus fade. Plus fade encore que la chair. Ca s’étire à n’en plus finir et ça laisse un drôle de goût. Et puis il y a les mots, au-dedans des pensées, les mots inachevés les ébauches de phrases qui reviennent tout le temps.

Ca va, ça va… et ça ne fini jamais.

Le pire, je me sens responsable et complice de tout cela. Cette espèce de rumination douloureuse : j’existe, c’est moi qui l’entretient. Moi. Le corps, ça vit tout seul, une fois que ça a commencé. Mais la pensée, c’est moi qui la continue, qui la déroule. J’existe. Je pense que j’existe. Oh, le long serpentin, ce sentiment d’exister ; et je le déroule doucement…
Si je pouvais m’empêcher de penser ! J’essaie, je réussis : il me semble que ma tête s’emplit de fumée… et voila que ça recommence : Fumée… ne pas penser… Je pense que je ne veux pas penser. Il ne faut pas que je pense que je ne veux pas penser. Parce que c’est encore une pensée. On n’en finira donc jamais ? Ma pensée c’est moi : voila pourquoi je ne peux pas m’arrêter. J’existe parce que je pense… et je ne peux pas m’empêcher de penser.
En ce moment même ; c’est affreux ; si j’existe c’est parce que j’ai horreur d’exister. C’est moi, c’est moi qui me tire du néant auquel j’aspire : la haine, le dégoût d’exister, ce sont autant de manières de me faire exister, de m’enfoncer dans l’existence. Les pensées naissent par derrière moi, comme un vertige, je les sens naître derrière ma tête… si je cède, elles vont venir là devant, entre mes yeux ; et je cède toujours, la pensée grossit et la voilà, l’immense, qui me remplit tout entier et renouvelle mon existence.

Il faut faire taire tout cela.