Blogule rouge - 29 Janvier

Le 29/01/2006
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par Lapinchien, Aka
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Rubriques / Blogule Rouge
Jack nous raconte ses déboires avec la gent féminine. Mais en bon génie qui se respecte, ses faiblesses seront transcendées dans son art. Aussi à la suite d'une rencontre avec une chiennasse, il se lance dans la conception d'un remake organique et gluant de Roméo et Juliette. Totalement et définitivement excellent.
29 Janvier 2006, fin de matinée

Vérité

En fait les femmes ne sont rien, pas même ces récipients que j’avais cru entrevoir en elles. Elles ne restent au mieux qu’un support. Et encore.
Je ne m’étais pas rendu compte à quel point j’étais au-dessus de tout ça jusqu’à ce que j’aperçoive la pute d’hier dans le bar où on s’était donné rendez-vous. Elle était là avec sa jupe trop courte et son chemisier qui n’était là que pour faire illusion et je n’ai pas bandé. Je n’ai même pas pu l’approcher en fait. Avant que vous ne mettiez ça sur le compte d’une irréelle lâcheté, il faut que vous compreniez : grâce à cette image j’ai enfin vu la Vérité.

Les Femmes ne sont que de la chair, de la viande. Réagissez et observez : des nichons, un cul, un con, ce ne sont rien d’autre que des bouts de barbaque qui s’agitent. Pourquoi aurais-je accordé une quelconque marque d’intérêt à un morceau de viande ? Ca m’a donné comme l’impression de faire des heures sup’. J’ai préféré rebrousser chemin et m’interroger sur cette Vérité qui venait de me frapper de plein fouet.

Internet est l’endroit parfait pour apaiser mes tensions sexuelles : je n’aurai pas à me trahir en manifestant n’importe quel sentiment à l’égard de cet amas de matière qu’est la femelle.
Par contre j’ai eu une révélation. Comme je l’ai déjà dit : ma vision du sexe est très proche de ma vision de l’art. Je pense au final qu’elles sont indissociables. La Vérité est là : la viande. Je me servais de la chair dans mon travail, les femmes ne sont que des bouts de viande, l’art et le sexe sont indissociables : il faut que je fasse un film illustrant cette Vérité. Il faut que je mette en scène des femmes, présentées telles qu’elles sont réellement - de la viande - et dans leur seule utilité : un support à la tension sexuelle de tous ceux qui leur sont supérieurs.

Je pense que je tiens enfin mon chef-d’œuvre, l’essence même de ce que je suis.

29 Janvier 2006, dans l'après-midi

(Ob)scènes


J’ai choppé la vidéo MPEG d’un vieux film romantique de 1929 sur le net. C’est une des premières adaptations cinématographiques de ‘Roméo et Juliette’. J’ai extrait une dizaine de scènes habilement choisies. Je compte bien les monter en y intercalant de nouveaux plans, les miens… J’ai encore construit des trompes-l’œil avec des bouts de viande de la boucherie. Je vais finir par me spécialiser dans les effets spéciaux si je ne fais pas gaffe. (Pas question que je me relâche coté scénars, pas d’inquiétude à avoir…) Mes trompes-l’œil cette fois-ci sont des sexes géants, respectivement ceux d’un homme et d’une femme. J’ai décidé de les construire à l’échelle x2 car forcément ils seront filmés en gros plan : J’m’en vais tourner une version que je ne qualifierais pas de pornographique mais plutôt de non hypocrite, de ce classique de Shakespeare, sacro-sainte icône de l’amour qu’est l’histoire de Roméo et Juliette. Le tout sera restitué forcement en noir et blanc, pour être raccord avec les scènes d’époque, ce qui je vous l’avoue me facilite un peu la tâche mais ne me ravit pas plus que ça.

Je pense pour l’occasion avoir inventé un nouvel art : l’origami à viande. Et le résultat est de nouveau surprenant. C’est à se demander pourquoi ces grands malades à Hollywood se font chier avec du silicone et autres matériaux expansés dans la conception de leurs costumes alors qu’au finish la viande ça fait beaucoup plus réaliste, forcément. J’avoue que je reste admiratif devant la chatte de Juliette. Des heures durant je la contemple, et c’est limite si elle ne m’excite pas par moments. Et après tout, ça ne m’étonne pas. Salopes de femmes, équipées en série des mêmes artifices et trompes-l’œil ! Babouines aux attributs bombés appelant le male au rut. La voila la vraie Eve dans mon salon, elle incarne (c’est le mot juste) la femme réduite à sa plus simple expression, un bassin démembré, un entrejambe duquel émerge un sexe béant.

Entre deux jambonneaux, j’ai reconstitué tout l’appareil génital de la Madame Viande. J’ai façonné un bas en peau de volaille qui recouvre le tout. En noir et blanc, ça passe. J’y ai ensuite creusé deux orifices pour faire apparaître mon chef-d’œuvre, un organe qui semble fleurir des entrailles de la carcasse, le fabuleux pliage de plusieurs filets et escalopes, un rumsteck taillé plusieurs fois en V inversé pour le pourtour, une fine tranche d’aloyau habilement dissimulée et qui jaillit en corolle pour former les grandes lèvres, le reste c’est une seule pièce, du paleron finement ciselé : un petit bout émergeant en commissure pour simuler un clitoris, la grosse partie centrale apparente représentant les petites lèvres, l’urètre, une entaille en dessous indiquant l’entrée du vagin. Ce dernier, avec l’anus que j’ai dû également réaliser est en réalité l’embranchement d’un seul et même boyau de porc.

Pour mes rushs, j’ai déjà dans la boite un cunnilingus. Après avoir badigeonné une langue de porc d’huile d’olive, je n’ai pas cessé de l’y frotter à mon clitoris en paleron, l’y faire tournoyer lentement au départ pour finir par carrément l’y faire claquer comme un fouet. Je simule les spasmes de cette truie de Juliette simplement en faisant trembler ma construction. Ça ondule, c’est marrant. Dans le boyau de porc, j’ai fourré plusieurs poches interchangeables. D’une simple pression, je peux les faire exploser et ainsi libérer tout un tas de sécrétions mystérieuses qui semblent lubrifier le vagin.

Je ne m’étendrais pas sur les détails de la construction de l’autre trompe-l’œil érectile.

29 Janvier 2006, dans la soirée

Juliette


J’ai décidé de vivre encore plus intensément mon art. L’art c’est dans la tête, dans le corps, dans les tripes. Vous voyez, c’est ça la différence entre les véritables artistes et ces petites tarlouzes hollywoodiennes qui ne prennent comme seul risque que le fait de changer de marque de champagne. Maintenant, ma vie ce sont mes films. Tout le reste n’est que prétexte à me donner l’inspiration ou matière à filmer. Comme la boucherie, comme les putes.

Et cette optique de vie m’a amenée à me taper Juliette.

Je te vois d’ici consterné et affichant une mine de dégoût. C’est que tu n’as rien compris à la vie, et, surtout, tu n’as rien compris à tout ce que je te raconte depuis des semaines. J’aurais pourtant essayé de t’éduquer pauvre fiente.

Bref, j’étais encore une fois devant mon pc afin de combler quelques besoins. Mais voila, depuis que je détenais la Vérité sur la véritable nature des femelles, je n’arrivais plus à bander. Comment aurais-je pu face à ces êtres aussi abjectes et inutiles, si pleins de vices et débordant d’une bêtise oppressante ?
Alors je me suis pris à rêver de la Femme. La vraie. Celle qui pourrait être en accord avec ce que je suis, ce que je ressens. Une Femme sans tabou, qui n’ouvre pas sa gueule, qui assume d’être ce qu’elle doit être... Une Femme soumise au moindre de mes fantasmes, au moindre de mes besoins, disponible n’importe quand... Une Femme « réduite à sa simple expression » (quand tu en viens à te citer toi-même lecteur, c’est que tu as atteint les sommets).
Et cette Femme je l’avais sous les yeux, à porter de main. C’était Juliette.

Perdu dans mes pensées, mes yeux ne cessaient de s’attarder sur elle. Comme aimanté, je ne pouvais m’en désintéresser plus de quelques minutes. Je finis par m’asseoir devant, étudiant sa perfection, la perfection de mon œuvre. Je ne pu m’empêcher de toucher sa chair tendre, de caresser ses renfoncements les plus secrets dont j’étais le seul à avoir l’accès.
Je me suis alors rendu compte que je bandais. Mon membre se durcissait à nouveau à la vision de cette femme créée pour moi, créée par moi.
Ma bite à la main, j’entrepris d’explorer plus amplement le vagin béant qui s’offrait à moi.
J’eu l’impression de la sentir réticente, mais qu’est ce que j’en avais à foutre. Elle m’était entièrement soumise : pas de membre pour se débattre, pas de tête pour ouvrir sa gueule. La véritable femme, le véritable complément de l’homme tel que Dieu aurait du le créer. Cette soumission forcée et inexorable m’excitait d’autant plus et j’arrêtai ma fouille manuelle pour me mettre à la pilonner sauvagement. Malgré la conscience de cet acte horrible que peut être un viol, je la baisai sauvagement, pinçant avec rage les morceaux faisant office de bassin. Je jubilai, j’hurlai, j’insultai.
Cet orifice était fait pour moi, du moins pour ma queue. Je ressentis aussitôt un plaisir intense et ne pu m’empêcher de décharger en quelques secondes. Il me sembla que Juliette avait finalement plus qu’apprécier : ses chairs frétillaient comme en proie à une forte excitation. Je me sentis alors un peu honteux de n’avoir pensé qu’à moi, pour la première fois de ma vie, je m’inquiétai du plaisir de ma partenaire.
Je me mis à lécher avidement le paleron clitoris tout en triturant habilement la tranche d’aloyau. Perdu dans une concentration que je n’avais jusque là jamais eu, je jouis à nouveau. Juliette me sembla aussi rassasiée.

La joue posée sur le rumsteck, je m’endormis. Apaisé.