Les voluptés du bain

Le 18/03/2006
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par Aesahaettr
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Thèmes / Débile / Vie quotidienne
Dans l'intro Aesatruc nous raconte la génèse de son article et c'est tellement pourri qu'on aborde le texte lui-même avec un bon feeling. Effectivement c'est convaincant : c'est l'une des pires bouses qui ait vu le jour sur la Zone et pourtant on est riches de ce coté-là. C'est ennuyeux, pénible, inutile au possible, ce qui pourrait être pardonné si les tentatives humoristiques n'étaient pas à ce point minables.
[note de l'auteur : Il faudra bien que je lance... Vous savez sûrement ce que c'est que de poster son premier texte. On se dit "non, c'est d'la merde, ils vont pas aimer" et puis après tout si ça vous fait pas rigoler, vous allez pas prendre mon adresse pour ensuite me visiter dans mon douillet logis pour enfin me suriner impitoyablement. Ou alors je suis le seul autiste ici et vous ne vous êtes même pas posé la question... de toute façon La Zone représente pour moi dans ma vie autant que, hm... tiens, autant que la pile usagée qui est en train d'être posée là de manière ridicule sur mon bureau. Mais alors pourquoi diantre, vous dites-vous à vous-mêmes, cet individu au nom imprononçable (au sens propre du terme) nous bourre-t-il le pif avec un sujet qu'il préoccupe encore moins que nous ? je ne sais plus ce que Desproges répondait à ça mais toujours est-il qu'il fallait que je parle de mon passe-temps favoris, la douche (et Dieu sait si, entre la branlette et ça, j'ai beaucoup de loisirs) :
Ce sujet m'est venu alors que je me balladais sur les forums "blabla" de jeuxvideo.com tel un jeune étudiant romantique du XVIIIè siecle dans le Café Procope (qui a dit anachronisme ?). Le sujet étant "Douche ou bain ?" et écrit par "DiddyBNC", un illustre inconnu dont je cite le pseudonyme parce que ça rallonge mon article d'une phrase et parce que je le trouve ridicule, le ridicule entraînant le drôle, qui marche mieux avec un chapeau.
J'ai alors fait le point sur les plaisirs dont j'avais une réelle conscience. Parmi ces plaisirs, vient celui des ablutions, plus particulièrement la douche.]
J'ai une baignoire et des sels mais j'abhorre la passivité du bain, je laisse ça à ma vieille mère malade et nymphomane (Vous avez une mère qui vous dit qu'elle aimerait bien se taper un de vos amis quand il vient à la maison ? Moi ouais).
J'aime, à me déhancher lassivement sous un pommeau de douche comme un singe sous une banane accrochée à un arbre (un bananier, en l'occurence) et dont il veut sentir les saveurs avant que de la croquer goûlument, exception faite que je ne dévore pas mes pommeaux de douche sans les éplucher, ça passe mal l'oesophage et ça irrite le secum lors de la defection.

J'aime, à sentir ruisseler l'eau sur mon corps jeune et gras semblable à une motte de Saintdoux sous plastique.
J'aime, à faire glisser un gant jusqu'à mon anus détrempé que je frotte jusqu'à ce qu'il soit aussi propre qu'un nombril de vieille qui vient d'enchaîner trois thalasso ; et quel sourire, aussi béat que ma face prognate le permet, j'affiche dans ces moments là !
J'aime, à compter jusqu'à trente en me massant frénétiquement le crâne de mon après shampoing avant de l'avancer vers le jet salvateur et bouillant d'eau fumante parce que je le vaux bien !
J'aime, à me saisir de ma savonnette Ô zerbeu deu prôvÂnceuh et de m'en frotter d'arrache pied les quatres, pardon, cinq membres (ha ha, drôle, humour, rigolo, vous vous souvenez hein ? Le coup du chapeau...).
J'aime, à me mettre droit et baisser la tête ensuite pour regarder mon ventre d'un point de vue plus large, et ô joie ô bonheur quand je me rends compte que je peux encore apercevoir mes pieds de là où je suis !
J'aime, à décalloter mon petit canon charnel et diriger vers lui le rayon aqueux de la douche afin d'en purger les odeurs pestilentielles, comme un Nicolas Sarkozy farouche nettoyant au Kärcher les racailles des cités.
J'aime encore, à hurler « DAA-LLAAAS TON UNIVERS IMPITOUAYAHABLEUH (bien sûr, sous la douche, il est dur d'avoir de la chantilly et une corde à sauter sous la main) !!! » pour enchaîner sur « Wish You Were Here » tout en fredonnant un solo de Jimmy Page et en m'emparant d'un cordon de bain comme d'un manche de guitare ; quel unique plaisir que celui de chanter (faux, bien sûr) en se douchant ! Ce qui est, rappelons-le, vraiment ridicule lorsqu'on prend un bain !
J'aime enfin, à écarter d'un air de président mon rideau de douche, pour tomber nez à nez sur ma ruisselante tête de vainqueur se reflétant dans le miroir embué.

En ce qui concerne les femmes (oui, j'ai bien dit les femmes, vous croyez quoi ? Que sous mon apparence de jeune blond coincé, intello, aimant les Beatles même pendant la période 62-66, n'ayant d'amour que pour les ouvrages de Dostoevsky [cela est rigoureusement faux], ne se cache pas une paire de couilles poilues ?), il viendra toujours à mon esprit d'adolescent (qui tend l'oreille) la célèbre rumeur qui me laisse réveur, celle du rapport étroit entretenu par la discrète ogive aux petites rives finement lactées de cet édifice du corps féminin, ce village suisse en haut des cuisses, ce matin d'été, ce mont de déesse, cette divine échancrure, cette tendre blessure, cette jolie cicatrice et un pommeau de douche bien orienté, l'arrosant de l'eau du Gange jusqu'à ce que du plus profond des entrailles de la muse féminine, naisse un chant d'un lyrisme honnête et émouvant : "Oh putaaiinn c'est boooon, hAaaAaaAaaAAaaÂÂÂaAAaaaA !".

Je ne sais comment finir cette embolie intéllectuelle relatant de manière métaphysique les malheurs de ce monde, alors voici le point final de cet article