Bon sang, mais quel petit connard ! Il a réussi à me faire pleurer de rage ! Il y rien qui me mette plus hors de moi que de pas pouvoir me contrôler devant un de ces petits cons !
Il faut que je me détente, sinon c’est moi qui vait avoir les dents cassées, à force de les serrer comme ça. Caaaaalme, respirer… penser à des choses relaxantes…
Il faut que je me détente, sinon c’est moi qui vait avoir les dents cassées, à force de les serrer comme ça. Caaaaalme, respirer… penser à des choses relaxantes…
« Non mais tu te crois où, Petit con ? Ta mère t’a pas appris à garder tes mains à leur place ?! »
Ca c’est pour le jeune à coté de moi dans le bus, qui commence tranquillement à investiguer le contenu de mon sac. Petit merdeux.
« Excusez-moi madame, » fais une voix derrière moi, « mais je suis sa mère. Il y a un problème avec mon fils ? »
« Oui il y a un problème. Ce petit merdeux fouille dans mon sac.»
« J’en doute, madame, je connais mon fils. » Air hautain, bouche pincée, pouffiasse pleine de fric et imbue d’elle-même. Elle prend le bus parce que son chauffeur est en vacances ?
« Vous le connaissez peut-être mais il était quand même en train de fouiller dans mon sac. Vous devriez vous occuper de son éducation plutôt que de passer des heures à glander chez l’esthéticienne. Et vous devriez aussi changer de salon, parce qu’elle vous a vraiment raté les sourcils. »
La pouffiasse se désagrège, porte la main à son front, puis se ressaisit et tente de camoufler son geste en remettant en place une mèche de cheveux rendus trop rigides par la couche de laque.
« Madame, je… »
Mais elle n’a pas le temps de finir sa phrase, la porte du bus s’ouvre sur mon arrêt et je sors du bus, toujours aussi énervée. La perspective de faire la queue à la banque n’a rien pour me réjouir.
Quelques minutes plus tard, je sonne à la porte vitrée de la banque, et tente de réprimer une vague de fureur à la vue des dix personnes qui attendent déjà.
Vive le vendredi, 16:00.
J’arrive enfin au guichet. Je dépose la pile de chèques pour le voyage de fin d’année des 4eA.
« Il me faudrait aussi… »
« Je m’excuse, madame, mais je ne peux pas prendre ces chèques », m’interrompt (coup d’œil sur le badge) Stéphanie. « La remise de chèques est un ancien modèle, depuis le début du mois nous… »
« Je ne veux pas le savoir », moi aussi je peux interrompre, « nous somme le 13 et je n’ai toujours pas reçu les nouvelles remises de chèques. Je suis pressée, toutes les informations nécessaires sont déjà sur celle-ci, et je voudrais… »
« Je m’excuse, mais je ne peux pas… »
« On ne s’excuse pas soi-même ».
Coup d’œil d’abord d’incompréhension, puis de confusion, puis de gène, puis de colère de Stéphanie.
« Madame, je vous prie de m’excuser », (avec l’accent sur ‘prie’ et ‘m’excuser’), « mais je ne peux pas accepter votre remise de chèque, car depuis le début du mois… »
« Ecoutez, Stéphanie » je hausse la voix pour que tout le monde entende bien. « Je suis vraiment terriblement désolée de devoir vous dire ça, mais je n’ai rien à faire de vos états d’âme. Je viens de passer plus d’une demie heure à attendre pour vous remettre ces chèques et faire un retrait, tout ça parce que votre automate est encore en panne », (murmures de soutien de quelques unes des autres personnes qui attendent derrière moi), « vous ne voulez pas de ces chèques ? Je pense que le collège peut changer de banque. Je vous prierai donc de prendre ceci, remise de chèque dernier modèle ou non, de me faire mon retrait et d’arrêter de pinailler pour vous donner de l’importance car les 20 personnes qui attendent ici (mouvement de la main vers la queue) ne souhaitent probablement pas passer la soirée en votre compagnie. »
Nouveau coup d’œil rageur de Stéphanie, qui prend sèchement ma pile de chèques et commence à tapoter sur son clavier. Elle a visiblement compris où est sa place.
« Combien, le retrait ? »
Ca c’est pour le jeune à coté de moi dans le bus, qui commence tranquillement à investiguer le contenu de mon sac. Petit merdeux.
« Excusez-moi madame, » fais une voix derrière moi, « mais je suis sa mère. Il y a un problème avec mon fils ? »
« Oui il y a un problème. Ce petit merdeux fouille dans mon sac.»
« J’en doute, madame, je connais mon fils. » Air hautain, bouche pincée, pouffiasse pleine de fric et imbue d’elle-même. Elle prend le bus parce que son chauffeur est en vacances ?
« Vous le connaissez peut-être mais il était quand même en train de fouiller dans mon sac. Vous devriez vous occuper de son éducation plutôt que de passer des heures à glander chez l’esthéticienne. Et vous devriez aussi changer de salon, parce qu’elle vous a vraiment raté les sourcils. »
La pouffiasse se désagrège, porte la main à son front, puis se ressaisit et tente de camoufler son geste en remettant en place une mèche de cheveux rendus trop rigides par la couche de laque.
« Madame, je… »
Mais elle n’a pas le temps de finir sa phrase, la porte du bus s’ouvre sur mon arrêt et je sors du bus, toujours aussi énervée. La perspective de faire la queue à la banque n’a rien pour me réjouir.
Quelques minutes plus tard, je sonne à la porte vitrée de la banque, et tente de réprimer une vague de fureur à la vue des dix personnes qui attendent déjà.
Vive le vendredi, 16:00.
J’arrive enfin au guichet. Je dépose la pile de chèques pour le voyage de fin d’année des 4eA.
« Il me faudrait aussi… »
« Je m’excuse, madame, mais je ne peux pas prendre ces chèques », m’interrompt (coup d’œil sur le badge) Stéphanie. « La remise de chèques est un ancien modèle, depuis le début du mois nous… »
« Je ne veux pas le savoir », moi aussi je peux interrompre, « nous somme le 13 et je n’ai toujours pas reçu les nouvelles remises de chèques. Je suis pressée, toutes les informations nécessaires sont déjà sur celle-ci, et je voudrais… »
« Je m’excuse, mais je ne peux pas… »
« On ne s’excuse pas soi-même ».
Coup d’œil d’abord d’incompréhension, puis de confusion, puis de gène, puis de colère de Stéphanie.
« Madame, je vous prie de m’excuser », (avec l’accent sur ‘prie’ et ‘m’excuser’), « mais je ne peux pas accepter votre remise de chèque, car depuis le début du mois… »
« Ecoutez, Stéphanie » je hausse la voix pour que tout le monde entende bien. « Je suis vraiment terriblement désolée de devoir vous dire ça, mais je n’ai rien à faire de vos états d’âme. Je viens de passer plus d’une demie heure à attendre pour vous remettre ces chèques et faire un retrait, tout ça parce que votre automate est encore en panne », (murmures de soutien de quelques unes des autres personnes qui attendent derrière moi), « vous ne voulez pas de ces chèques ? Je pense que le collège peut changer de banque. Je vous prierai donc de prendre ceci, remise de chèque dernier modèle ou non, de me faire mon retrait et d’arrêter de pinailler pour vous donner de l’importance car les 20 personnes qui attendent ici (mouvement de la main vers la queue) ne souhaitent probablement pas passer la soirée en votre compagnie. »
Nouveau coup d’œil rageur de Stéphanie, qui prend sèchement ma pile de chèques et commence à tapoter sur son clavier. Elle a visiblement compris où est sa place.
« Combien, le retrait ? »