Fucking frenzy

Le 24/05/2006
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par nihil, Aka
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Thèmes / Débile / Disjoncte
J'arrivais pas à terminer ce texte tellement il était pourri. Alors je l'ai proposé à Glaüx, qui s'est enfui en hurlant. Heureusement Aka m'a secouru et a sauvé cette pauvre bouse du néant. Une histoire de vengeance emplie de haine douloureuse et débile.
Quand on a cinquante-cinq ans, se faire engueuler par un jeunôt de trente, c’est pas facile à encaisser. Surtout quand ça se passe devant tout le monde en plus.
C’est pas parce c’est mon supérieur hiérarchique que ça facilite les choses. Respecter les gens c’est important. C’est sur, pas aussi important que de bouffer, et donc pas autant que l’argent. C’est pour ça que je me suis tu. J’ai laissé passer l’orage sans un mot, mais la colère bouillonnait en moi. Ce petit salaud a profité de ma soumission apparente pour m’accabler et m’humilier en public. Il en a bien profité. Si j’avais pu, je l’aurais démoli sur place. J’ai pris de l’âge mais pas au moins de me laisser intimider par ce genre de maigrichons teigneux. Mais il n’y avait rien à dire, rien à faire. Je ne peux pas me permettre de perdre mon travail. Je veux me venger mais je ne veux pas d’ennuis avec les flics ou les patrons.

C’est pour ça que j’ai décidé de violer son cocker.

Ce fut une expérience douloureuse, pour ce pauvre animal comme pour moi, mais il fallait que justice soit faite. C’est fait, et je n’en retire rien. Aucune satisfaction, aucun sentiment de rémission.
C’est en quittant furtivement le jardin de mon supérieur hiérarchique, après cet acte honteux que j’ai failli me faire renverser par cet abruti. Des torrents de rage se sont mis à affluer en moi alors que je me tournais vers la voiture qui venait de piler après quelques centimètres de moi. De l’autre coté du pare-brise, il y avait ce con qui habite à coté de chez ma sœur, à deux rues d’ici. C’était insupportable, j’avais envie de compresser son tas de boue avec lui dedans. Mais je ne pouvais rien faire. Il y avait tous ces tarés de badauds, rabattus par l’odeur du sang qui me cernaient déjà, avides. Rien, rien à faire.

C’est pour ça que j’ai décidé de violer son épagneul breton.

L’épreuve fut terrible, et alors que je laissais la pauvre bête gisante dans sa merde, pleurant sur notre sort commun, je dédiais cette amère victoire à mon persécuteur.
Ereinté, je suis rentré pour prendre une douche salutaire. Il fallait que je me lave de cette boue et de ce sang, et que j'oublie cette nuit morbide. Mais ce putain de plombier qui devait passer réparer la fuite ce matin n'était pas venu. Probablement trop occupé à cuver sa bière dans quelque rade minable. Ras le cul de tous ces pourris qui n'acceptent de vous aider que si vous gagnez des milliers par mois. Encore une preuve flagrante du déséquilibre social dans lequel nous vivons. Moi, on me laissait là, dans la crasse et le remords, à contempler bêtement l'eau qui trempait le carrelage.
    
C’est pour ça que j’ai décidé de violer son Saint-Bernard.

Ma proie m'attendait devant le taudis infâme où vivait son maître. Je répugnais déjà à l'idée de devoir blesser cette pauvre bête aux allures de nounours, mais on m'avait poussé dans mes derniers retranchements, j'étais prêt à tout pour recouvrer ma dignité bafouée par tous les salauds de cette terre. On s’était reniflé mutuellement, on avait commencé à se caresser gentiment. Mais quand j’ai agrippé son arrière-train pour parvenir à mes fins, ça a dérapé. La bête s’est retournée et m’a écrasée de tout son poids, et a tenté de m’arracher le visage. J’ai juste eu le temps de ramasser un tesson et je l'ai planté dans sa gueule aux crocs suintants. J’ai eu le temps de me relever et d'esquiver sa charge. J'ai agrippé un parpaing descellé du muret, et je l'ai lourdement écrasé sur son crâne. Hélas, trois fois hélas. Ce pauvre animal innocent avait fait les frais de la profonde méchanceté de son maître. Je me lamentais et pleurait à chaudes larmes en profanant la pauvre dépouille encore frémissante.

A nouveau chez moi, ivre de rage et de dégoût, à me débarrasser des bourres de poil dans mes cheveux. Ce connard de la SPA a fait irruption, dans son costard rayé, alors que j'étais occupé à me brosser les dents pour en extraire les bouts d'organes. Je n'ai rien compris à ses jérémiades, sinon qu’il me menaçait d’amendes diverses ou encore de prison. Ce sale tordu pervers. J’aime pas qu’on me menace.

C’est pour ça que j’ai décidé de violer tous les chiens du refuge.

C’est votre faute. Votre faute si tous ces pauvres animaux ont souffert. Vos chiens ne seront plus jamais les mêmes après ces tortures que j'ai du leur infliger. Ils porteront le poids de votre culpabilité à votre place, puisque vous vous êtes décrétés intouchables. Ils ont souffert pour vous. Souffrez à votre tour.
Putain j’ai mal à la bite.