Cervical

Le 04/07/2006
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par Nico
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Thèmes / Débile / Disjoncte
Le thème et la préoccupation principale de ce court texte sont primordiaux : ma bite. La narrateuse cherche à tout prix à se taper un attardé mental, noble objectif s'il en est. Un peu trop court mais amusant, c'est du texte-apéro de qualité.
Le principal organe de l'amour, répétait mon professeur de biologie au lycée, Mr Martin, le principal organe de l'amour, c'est le cerveau. Une histoire d'hormone de plaisir, je n'ai pas tout retenu, vous m'excusez.
Il disait que le pénis des hommes n'est qu'une éponge à sang, un truc qui se gonfle et se dégonfle comme une pompe hydrolique... ou un ballon, vous voyez ? Suivez, c'est important. Je sais que l'endroit est assez sordide... Ces néons... ces murs blancs... cette crasse. A priori ce n'est pas l'endroit idéal pour parler d'amour et de plaisir sexuel, mais écoutez tout de même. Vous êtes là pour m'aider.
Le cerveau. C'est lui qui crée tout ça, disait Mr Martin -cela fait des années- tout ce plaisir, ces frissons, cette euphorie, c'est le cerveau.
Tout de suite j'ai eu un fantasme. Je n'avais pas 18 ans à l'époque, mais je pensais déjà à ça. Je me suis demandé qu'est-ce qui pourrait se passer si on couche avec des détraqués mentaux.
Tu vas rire, mais ça a commencé à m'obseder. Alors j'ai fini des études et je suis devenue infirmière. Je me suis approchée des attardés mentaux. Evidemment, ce n'est pas facile de draguer ces gens-là, tu t'en doutes. Mais cela ne me démotivait pas, bien au contraire.
Je repoussais toutes les avances qu'on me faisait. Je suis très belle, il paraît. Ca doit être à cause de mes lèvres, regarde mes lèvres, je crois que c'est ça qui attire autant les mâles. J'ai un visage sensuel, j'en suis consciente.
Moi je ne pensais qu'à une chose : "baiser un attardé, baiser un attardé". Les salles capitonnées et les camisoles de force de l'hôpital me faisaient fantasmer. Je me touchais à leur vue, comme les mecs devant des magazines pornos, tu comprends ?
C'est devenu une obsession. Je me suis mis à travailler dans les asiles psychiatriques. C'est ce que je fais à l'heure actuelle, avec toujours cette même passion, cette envie irrépréhensible : baiser un détraqué.
Peut-être que tu trouves cet endroit blanchâtre répugnant, moi je le trouve follement excitant.

Voilà, je tenais à ce que tu sache tout ça avant. Je sais que tu es attaché, mais décontracte-toi et concentre-toi.
Je veux savoir que CA te fait.