A.D.N.

Le 09/09/2006
-
par Edgar Allan Freud
-
Thèmes / Obscur / Propagande nihiliste
De la propagande nihiliste hybridée avec de la poésie en prose, sur un ton vaguement scientifique et moralisateur, une bonne recette qui marche moyennement : quelques slogans vindicatifs qui claquent bien mais peu de suite dans les idées. On dirait du Werber agressif, mais du Werber quand même.
Autour Du Néant
Autour du Néant nous nous agitons un peu, programmés par la grande chaîne moléculaire. Poussés par notre instinct d'animal colonisateur , nous nous engouffrons un peu plus loin à la recherche du vide entre les étoiles avec l'espoir futile de rencontrer un autre qui nous ressemble, qui nous comprend. L'espoir est vain. Autour du vide, les molécules s'organisent et au sein de nos cellules le programme séquence nos vies matérielles, nos actes inutiles, nos pensées futiles, nos amours superficiels. Nous ne nous aimons pas vraiment, nous répondons aux stimuli des phéromones que nos glandes sécrètent et puis quand vient l'heure du doute, nous crions aux nues notre solitude et le désespoir de mourir seul sous la lumière crue de la raison. Le libre arbitre est une illusion, le déterminisme social en est une autre; car nous sommes gouvernés par une molécule qui trace implacablement le chemin de nos existence sous la course aberrante du soleil qui darde ses rayons cancérigènes. Et pour combler l'ennui, chaque jour plus écrasant encore, nous nous agitons un peu, mollement, pour prouver aux autre notre utilité dans le schéma social. En vain. Car la chaîne d'information qui au sein de nos cellules programme nos vies, ne programme pas notre bonheur mais justifie la pérennité de sa transmission aberrante. Nous trompons notre ennui en nous agitant un peu plus chaque jour, rêvant d'éternité dans un vaste espace publicitaire sécurisé. Mais l'ennui est le vrai vecteur de nos acte, il est l'enfant de la conscience, c'est ainsi; et c'est toujours l'ennui que l'on entend sourdre derrière la colle et le papier de l'affiche publicitaire au sourire salace et aux formes avantageuses. La conscience moléculaire nous guide à travers notre quête d'éternité car nous préférons l'enfer d'un ennui éternel à la peur du néant et de la mort qui ramènent toute chose à sa vérité primordiale. La transcendance n'existe plus, reste le rêve d'une existence éternelle au sein d'un espace publicitaire universel et rassurant, où nous pourrions nous agiter encore et toujours. Dieu est un concept marketing qui sert de détonateur aux enfants des cadres du terrorisme international brandissant le petit livre vert pour recruter sur le marché global des laissés pour compte de la lutte génétique; il justifie la croisade finale contre les impies, so help me god; et la promotion au paradis d'allah ou à la droite de votre seigneur du tas de chair et de viscères sanguinolent de vos enfants victorieux. Pour nous sauver enfin et accélérer la fin inéluctable, il nous reste heureusement l'éclat nucléaire de la raison qui l'espace d'une milliseconde nous libérera par Hiroshima et Nagasaki dans le génocide terminal d'une erreur de l'évolution : cette conscience futile d'exister.