Ode

Le 11/09/2006
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par nihil, Nounourz, Womble
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Thèmes / Obscur / Litanie
Ce texte expérimental est avant tout musical : jeux sur les rythmes, les structures, les sonorités. C'est de la poésie en prose hypnotique, dézinguée en chemin par quelques idées neuves tirées des musiques qu'on écoute. Il ne fonctionne hélas pas aussi bien qu'on aurait voulu, et on serait bien en peine de le décrire comme un bon ou un mauvais texte. C'est sans doute entre le pénible et l'intéressant.
Ce texte est un exercice de style et ne s'encombre ni d'intrigue ni de personnages. Il s'adresse directement au lecteur sans passer par le biais de la fiction. Une lecture correcte réclame de sa part une certaine forme de docilité, de soumission : il lui faut accepter quelques consignes sans chercher à les comprendre. C'est une sorte de jeu à sens unique, qui ne fonctionne que si le lecteur accepte ces règles édictées, se résigne à les suivre et se laisse emporter. Cesser d’être, se soumettre.
Le principe est simple : il suffit de parcourir le texte sans chercher à appréhender un quelconque sens profond, un message caché. Se laisser aller à la contemplation passive, suivre les phrases sans leur prêter une signification qu'elles n'ont pas. C'est comme une musique d'ambiance, qui passe sans difficulté à l'arrière-plan de la conscience. Une sorte de poésie en prose pervertie, basée sur des sonorités et des rythmes. Le lecteur peut se permettre de penser à autre chose en lisant ce texte. Il n'y a pas de sens ou de message caché. Il suffit de lire sans lire, se laisser porter sans arrière-pensée. Le texte est conçu comme une spirale vers l’extrême simplification intellectuelle, une litanie incapacitante. Il appelle explicitement à se retrancher dans une torpeur passive, mais ne fonctionne que si lecteur le veut bien, et se laisse entraîner de son plein gré sans résister.
C'est comme une perte de conscience inévitable. Il s’agit de lire sans lire, comme une litanie vide de sens, se laisser bercer, sans en rien perdre, et se laisser porter. Non pas survoler, mais se laisser submerger. Oublier chaque passage au fil de la lecture, chaque phrase une fois lue, et l'oublier. Il n’y a pas de sens caché, pas de vérité, rien qu’un flot de sensations répétitives et démultipliées. Nous y sommes : entrez en vous-mêmes.

Les rythmes s’aplanissent peu à peu, le mouvement s'étire mollement à l'infini et ralentit jusqu’à l’immobilisme. Les mots se font atones, sans substance ni profondeur. Ils sont choisis comme des enveloppes creuses. S'enfoncer peu à peu dans le silence, se décharger de toute forme de pensée structurée. Pas de vérité, pas de sens caché. Une forme d'opacité. C'est comme une symphonie arythmique, chaque seconde plus insistante. C'est plus qu'un endormissement, c’est une plongée volontaire dans le mutisme.

Le texte s’adresse à ceux qui n’ont plus rien à offrir au monde, ni rien à en recevoir. Il en appelle clairement à la pulsion d’anéantissement qui couve en chacun de nous. Chaque phrase cesse d'être sitôt évoquée. Vouée aux fin-fonds obscurs de l'inconscient. Destinée à l'oubli sitôt évoquée, dès qu'on passe à la suivante. Les phrases s’allongent à l’infini ou se délitent dans un flux et reflux répétitif. Encore. Se laisser aller et emporter et porter. Tout oublier sans regret. Le texte se présente comme une déconstruction systématique de toute logique, de toute pensée structurée, de toute logique. Oublier. Comme une litanie vide de sens, sans rien vide de sens. Oublier. Il s’agit de lire sans lire, se laisser aller, et perdre pied se laisser séduire. Et perdre pied. Et lire sans lire, et se laisser aller, et se laisser aller, lire sans lire. Perdre pied. Flux et reflux, pulsation obsessionnelle. Une initiation à la non-connaissance une lente progression vers la perte de conscience. Et la nuit s’installe, en chacun de nous. Ni sens à découvrir, ni vérité cachée.

Il faut disparaître, il n’y a plus rien et plus personne, plus personne, plus de raison d’être. Il s'agit d'identité abolie, d'individualité effacée. Se laisser envelopper par les mots répétés se replient se retournent et s’enlacent et disparaissent. Abandonne, d'autre réflexe de survie maladroite. Convulsion anéantie cesse de vouloir CROIRE la réalité n’existe pas pas pas c’est une illusion de la conscience au néant.
    
Le texte sous-entexte entend sous-entend qu’au fond de nous derrière de fragiles parois au fond de nous parois de civilisation de nous, l’animal primal, sang soif de sang ne demande qu’à ressurgir. Le texte suggère de se rendre volontairement autiste, il s’adresse à ceux qui n’ont rien offrir au monde, rien en recevoir. Il appelle pulsion anéantissement couve chacun de nous... Nous...
Aucune importance. Faire le vide, évacuer la conscience, faire le mort insistance et s'échapper. Il n’y personne. Sonne sens. Ni pour écrire pour lire. Personne n'est plus là ni personne n'est plus rien. Enfin prisonnier langueur sans fin. Il FAUT. S'échapper hors de réalité happer personne. Rien à y faire, personne, rien à y vivre. Il s’agit de lire sans lire, de vivre sans lire sans vivre sans personne ni personne hormis des putains de machines éteintes. Les phrases étreintes sonnent ne personne se raccourcissent se simplifient. Encore. Et encore. Plus de sens, sensation signification n’est plus. Se délitent sans même supposer prendre un sens qui leur est refusé. Se laisser aveugler par la propagande du VIDE. Il faut se laisser aller au vide au vide il n’y a pas de fin de fin. Le rythme se ralentit à l'extrême et se traîne et s'emballe à nouveau. Encore un peu plus personne ni rien ni personne. Et les mots, lancinants et lents et interminableslentementsnesefinissentjamais et traînants, se perdent dans l’obscurité s’éteignent.

Au fond, la bête, s’échapper s’enfoncer. Et perdre pied. Bruit blanc sursaturé, sirènes d'alarme de mort de PUTAINS de machines éteintes. Se replier sur soi-même, et tiré attiré vers le fond et tomber comme une pierre, compacte, inerte. Tomber sombrer et se laisser aller et tomber personne ni rien. Claquements de mâchoires carnage. Plus aucune résistance rien. Refermer, aller aller et se laisser aller, accepter le marché ni sens caché ni détruit, ni sens caché ni démoli, chair broyée, os explosé chant de meurtre de sang.

Ces lire que vous mots votre guide, votre unique lisez mots point de repère père dans ce désordre antilittéraire. Ils font s’agiter et saturent des stridences de concepts décousus, de de de concepts final qui, au mèneront, ne vous utiles inutiles rien. Vous n’avez plus d’autre d’autre mèneront à laisser sombrer dans ce mani est pulation festement une votre esprit prit manifestepulsation de MORT. La fuite possible impossible est à présent imprésent : vous êtes libres de tout contrôle sous désormais libre le sens plus nonrienpersonnevide. Vous désorcontrole penser penser, RAGE mais le texte sous désordre, FRACAS pour les vous se perdront vous perdirent et perdront et diront labyrinthe de notions, cohérence contraintes obsessions à jajamaismais. Inutile jeu réflexplusion vide chercher le sang sens rien’est. VOUS. VOUS. Vos nerfs votre mental votre perception, un jeu de mort et eux massacre sensoriel obscurité prisocurité l’obscénité macabre, votre perception mentale perception dissection mentale et INFECTION infestation et démolition, vous oubliez relative brutale toute conscience information VOUS VOTRE VOUS : le texte est votre conscience, oubliez tout votre conscience et le texte

La fragile barrière qui s’opposait vous moi au VIOL de votre ESPRIT par les mots s’est rompue les motsmotsmotsmots, a éclaté sans le moindre soursdsourdsourd BRUIT. Se retranchertrancher en une prison vide pas de son interne, une horde de carnassiers qui se battent derrière la porte noire la rage des prédateurs, vide de sensensentisaon interne et vdie de concsenice praatisaire insconsciencevide. La démolition répitéitionédmloition systématique de toutoute fmore de structurCeci est un appel au néant, une ode au vide. Vide vide Entendez-moi, du plus profond de vos psychés éteintes, entendez-moi, ode au vide, une ode au vide, laissez libérez la bête qui se cache derrière vos yeux vides et vides encore

Entraizznné tour malgré tour vous tour dans ce tourbillon billon sensations de malgré vous macabre accable lire sans lire, vous ne saisissez vous ne macabre vous ne entraîné, le glisse snes sécahppe, tour malgré tour plus qu’à grand peine ces non-évènements nements ments évènepeine qui se conscience au sein brûlant brutal de sa déroulent de votre texte votre contexte sciencetexte. mains ensanglantées tendues et stridences stridences et mains ensanglantéessetendentstridencestridenstriden Suivre des phrases, quelles phrases, les laisser se suivre sans prêter signification phases. Entrez en vous-mêmes, et soyez effrayés du vide qui y règne entendez-moi qu‘il saigne qu'il crève. HUMAINS. VIVANTS. Les organes crient a nu sanglants remuants. Identité est votre titéperdue, sous ce torrent idennoyéetité perdue tité de se répètententententent qui jusqu’à ce QU'ILS crèvent tous qui jusqu’jusqu’à mots plus rien ce que de sens sens n’ait de sens hormis ce désordre dans vide votre vide esprit vide. Désordre dnas vorte eprsit. Désordre dans vdie vtore nosnens n’espritplus. Désordre pris vtroe vtore esprit. Espritprieprieprieprie dézzzchrfffffffff….         ….             ……..
carcasses - brisées - éventrées claquements - mâchoires - saturation - sursaturation claquements - mâchoires des - bêtes - partout - des - bêtes se répandent se répandent se répandent - sur - le - monde - rage funeste noire un monde sombre HUMAINS VIVANTS
épaves humaines démembrées déchirées bruit blanc consumée violence organisme plié révulsé douleur douleur
    
TOUS TOUS TOUS. TOUS les punir tous pour leur faute, celle d’être HUMAINS et celle d'être VIVANTS Et me punir moi-même de cette même faute pulsationinterminablelaguerretotalesurl’humanité - lahainedelavietoustoustousilsdoiventtouscesserd’existerne - plusvivrearrêtercetorganismequisereproduit - semultiplieenvahitlemondel’humanitéNEdoit - PLUSEXISTERl’humanitéNEdoitPLUSETREplusRIENRIENRIEN - lesdétuiretouscarnagesanglantultimeboucherieilsdoivent - mourirtousmouriretdisparaîtresansaucunretourverslenéant - néantnéantNEANTNEANTNEANT