Quoi de plus délassant qu’une bonne position horizontale, égaré dans une torpeur innocente ou enlisé dans la bienheureuse hébétude de la somnolence …
Sauf quand une envie vous prend à ce moment. Le genre d’envie qui ne se soulage pas sous un drap.
L’envie d’exonérer ses urines !
Et Merde !
Sauf quand une envie vous prend à ce moment. Le genre d’envie qui ne se soulage pas sous un drap.
L’envie d’exonérer ses urines !
Et Merde !
Ce n’est même pas une question de degré, fut-il faible ou arrivé à une nécessité impérieuse. La moindre pression, la plus petite sensation du besoin d’uriner est accentuée par l’idée qu’on en a, et vice et versa ! Pour preuve le mince échantillon qui conclut parfois la décision d’en finir avec cette obsession exaspérante. La pensée analytique cautionne le terrorisme végétatif. Sauf abnégation bouddhiste ou insouciance enfantine, le sommeil ne peut plus s’accomplir, une vigilance parasite tenaille le bas ventre. Or, la vacuité de l’esprit sous-tend celle du corps en général, du ventre en particulier. D’ailleurs, dans le ventre, il y a aussi l’intestin. Car l’envie de chier aussi est insoutenable, cependant pas systématique dans ces conditions. Le réflexe gastro-colique se déclenche plutôt le matin, après le petit déjeuner. Moi j’aime faire un gros caca à ce moment là. Bref, donc, après cette digression merdeuse, focalisons sur l’envie de pisser, la malvenue, celle qui squatte la conscience du corps, et la maintient en alarme.
Mais dans le fond, après tout, le malaise ne vient-il pas du fait d’abandonner le confort de l’assoupissement pour le plaisir du relâchement dirigé du sphincter ? D’avoir délaissé ces années bénies où l’on pouvait faire pipi au lit, pour revivre presque chaque nuit la prémisse des premières énurésies coupables ?
Il faut donc se lever à une heure indue. Vous me suivez ? Avec une économie pâteuse sur la démarche primate, direction le point d’eau ancestral. Une fois cet ultime effort accompli, vient la récompense d’un retour pénible à la verticale. Lavabo. Saisie du bout du robinet entre le pouce et l’index, pour garantir l’équilibre. Au passage, remarquons que c’est la même position des doigts pour guider la bite, la même aussi que celle du Bouddha en méditation, ou de la pimbêche maniérée qui tient sa tasse de thé. Comme par hasard …
Maintenant Pipiiiiiiiii…iii RAAAaaaaaaaaaah…aaah…aah ah H H h… h… … .................... h!
Conseil : faites couler l’eau en même temps, ça purge le siphon des fermentations résiduelles, et ça procure une aide psychologique. On a presque l’impression de se soulager du jet du robinet.
Miction accomplie ! Extase, vision du vide, harakiri à l’envers …
Dites, vous n’avez jamais considéré que la plupart des plaisirs de ce bas monde sont « orificiels » ? Que ça rentre ou que ça sorte, c’est bon, comme si la nature avait voulu encourager à la communication en l’associant au plaisir. De là à interpréter chiasse, dégueuli ou chaude pisse, comme la sanction de mauvaises relations avec l’entourage…
« LE MONDE ENNTIER TOURRNE AUTOURR DU TRROU DU CUL » disait Amo Dali. Tout le reste n’est qu’illusion et vanité, comme les dérisoires tentatives intellectuelles à occulter, exorciser ou maquiller le trou de balle de l’humanité. Les envies de pisser et de chier (, et j’en passe, pour la censure) ne contribuent pas moins qu’à dénoncer la grande mystification psychanalytique moderne.
Bon. Maintenant voyons ce qui se passe : en fin de vidange vésicale, PROUT ! Je pète. Du coup, un jet résiduel d’urine se libère : Je suis passé sur la réserve, avec un bruitage de scooter de kéké. Je pisse et je pète en sortant quéquette (air de Reggae bien connu). Ça aussi c’est bon, gratifiant comme une double récompense, une prime, un bonus. Pierre-Thomas-Nicolas Hurtaud disait : " Pisser sans péter, c'est comme aller à Dieppe sans voir la mer".... Je hume la brise du large à plein nez, sniff, hmmmm ! Base classique choux fleur chocolat brûlé, fumet andouille et poisson, relents de valériane, bouquet garni ail moisi-fumier d’oignons, émanation subtile de pâté ranci, petite pointe de sulfures, long en nez … un vrai arome des cavernes... Huuuumm, miam ! Je me prélasse dans une délicieuse pestilence. J’aurais dû manger des asperges. Dire que j’aurais pu péter tout ça dans mon lit, si cette damnée vessie tendue n’avait pas bloqué une poche de gaz dont la pression, d’ailleurs, s’ajoutait à celle du fluide embarrassant. Tout ce qu’il reste à espérer alors, c’est que puisque la vessie n’encombre plus ni le pelvis, ni l’esprit (situé un peu plus bas), il y ait une rallonge de pets dans le lit.
Et que ça pue, crénom de nom, et que ça pue ! …
Mais dans le fond, après tout, le malaise ne vient-il pas du fait d’abandonner le confort de l’assoupissement pour le plaisir du relâchement dirigé du sphincter ? D’avoir délaissé ces années bénies où l’on pouvait faire pipi au lit, pour revivre presque chaque nuit la prémisse des premières énurésies coupables ?
Il faut donc se lever à une heure indue. Vous me suivez ? Avec une économie pâteuse sur la démarche primate, direction le point d’eau ancestral. Une fois cet ultime effort accompli, vient la récompense d’un retour pénible à la verticale. Lavabo. Saisie du bout du robinet entre le pouce et l’index, pour garantir l’équilibre. Au passage, remarquons que c’est la même position des doigts pour guider la bite, la même aussi que celle du Bouddha en méditation, ou de la pimbêche maniérée qui tient sa tasse de thé. Comme par hasard …
Maintenant Pipiiiiiiiii…iii RAAAaaaaaaaaaah…aaah…aah ah H H h… h… … .................... h!
Conseil : faites couler l’eau en même temps, ça purge le siphon des fermentations résiduelles, et ça procure une aide psychologique. On a presque l’impression de se soulager du jet du robinet.
Miction accomplie ! Extase, vision du vide, harakiri à l’envers …
Dites, vous n’avez jamais considéré que la plupart des plaisirs de ce bas monde sont « orificiels » ? Que ça rentre ou que ça sorte, c’est bon, comme si la nature avait voulu encourager à la communication en l’associant au plaisir. De là à interpréter chiasse, dégueuli ou chaude pisse, comme la sanction de mauvaises relations avec l’entourage…
« LE MONDE ENNTIER TOURRNE AUTOURR DU TRROU DU CUL » disait Amo Dali. Tout le reste n’est qu’illusion et vanité, comme les dérisoires tentatives intellectuelles à occulter, exorciser ou maquiller le trou de balle de l’humanité. Les envies de pisser et de chier (, et j’en passe, pour la censure) ne contribuent pas moins qu’à dénoncer la grande mystification psychanalytique moderne.
Bon. Maintenant voyons ce qui se passe : en fin de vidange vésicale, PROUT ! Je pète. Du coup, un jet résiduel d’urine se libère : Je suis passé sur la réserve, avec un bruitage de scooter de kéké. Je pisse et je pète en sortant quéquette (air de Reggae bien connu). Ça aussi c’est bon, gratifiant comme une double récompense, une prime, un bonus. Pierre-Thomas-Nicolas Hurtaud disait : " Pisser sans péter, c'est comme aller à Dieppe sans voir la mer".... Je hume la brise du large à plein nez, sniff, hmmmm ! Base classique choux fleur chocolat brûlé, fumet andouille et poisson, relents de valériane, bouquet garni ail moisi-fumier d’oignons, émanation subtile de pâté ranci, petite pointe de sulfures, long en nez … un vrai arome des cavernes... Huuuumm, miam ! Je me prélasse dans une délicieuse pestilence. J’aurais dû manger des asperges. Dire que j’aurais pu péter tout ça dans mon lit, si cette damnée vessie tendue n’avait pas bloqué une poche de gaz dont la pression, d’ailleurs, s’ajoutait à celle du fluide embarrassant. Tout ce qu’il reste à espérer alors, c’est que puisque la vessie n’encombre plus ni le pelvis, ni l’esprit (situé un peu plus bas), il y ait une rallonge de pets dans le lit.
Et que ça pue, crénom de nom, et que ça pue ! …