Les litanies empoisonnées

Le 11/12/2006
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par nihil, Invisible
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Dossiers / Lettre de rupture
Le but de ce texte, c'était clairement de foutre sa branlée à ce con de Choderlos de Laclos et ses Liaisons dangereuses. Avec tout l'arsenal nécessaire : manipulation sentimentale, chantage affectif, tourment amoureux forcené, et un putain de style ampoulé et souffreteux. A noter dans ce texte, la présence d'un superbe poème de merde en alexandrins pondu par votre serviteur.
Pierre-Quentin :

Le bonjour à vous, très chère muse, vous qui êtes et resterez à jamais la lumière de mes jours… Des jours bien tristes qui me voient m'affaiblir chaque heure que vous passez loin de moi, sachez-le.
Ô muse, si vous saviez… A quel point chaque instant passé sans vous m'apparaît vain, à quel point tout s'éteint autour de moi. Vos lettres ne sont que mince réconfort qui ne font que prolonger une agonie qui n'a que trop duré, des aiguillons qui me rappellent à quel point vous me manquez. Ma mélancolique retraite est un enfer de déréliction et de doute, privée de la lumière dont vous devriez l'inonder. J’ai perdu l’appétit, aucun met si délicat soit-il ne saurait mieux rassasier ma carcasse vidée que vos baisers sucrés. Je n'ai plus goût à rien, je passe des journées grises et des nuits blanches à vous attendre en vain.
Que n'êtes-vous à mon chevet, ô injuste et dédaigneuse qui ne sait voir l'étendue des douleurs qu'elle cause à ses adorateurs ! Mais, magnanime comme vous savez l'être, vous me faites tenir cette missive qui me réchauffe et l'âme et le cœur, et mouille mes yeux d'un inextinguible émoi. Comment pourrais-je mal me porter quand je parcoure les tendres mots de mon adorée sans qui je ne suis rien ? Et comment pourrais-je aller bien alors que je ne vous aie point vu depuis tant de temps ! Vous savez mieux que personne mêler le chaud et le froid, manier aussi bien la douce sollicitude qu'une affligeante distance pour plonger mon cœur dans un abîme de détresse sans fond.
Pourquoi vos lettres sont-elles si espacées ? Que n'avez-vous la mansuétude d'accorder quelques minutes à alléger le tourment d'un condamné, qui ne l'est au demeurant que par votre décret sévère ? Je vous pressens amusée de mon trouble et bien peu pressée d'y mettre un terme, confortée dans votre position par l'amour que je vous déclare. Oui je me jette à vos pieds, oui j'implore votre grâce et je me traîne en terre, vaincu et fier de l'être par une femme telle que vous l'êtes. Aussi signifiez moi ma sentence, je saurais l'accepter puisqu'elle viendra de vous, mais de grâce ne me laissez plus ainsi dans l'expectative.
Je vous aime, encore et toujours, faîtes moi la grâce de n'en point douter. Ne me laissez pas dans l'attente funeste de vos nouvelles, qui restent l'unique réconfort de mon existence.
Muse, muse ! Je vous attends.    

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Mimounette93 :

Kikoo PQ, sava ossi lol!!! Gsper ke ta bo tem ^^ !
Sinon cé vré k Mwa j’m pa tro Muse, jprefer Tragédie enfin chakun c gout MDR!
Viveman samedi k je te suce bien lol jen é mon string tou mouillé ;)
Jt’ad! Té trop mignon Kiss :))

Mimounette

Ps tenvoie une tof de mon minou hihi, tro kawai nn? :)))

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Pierre-Quentin :

Le Kikoo à vous aussi, cher ange. J’ai bien reçu les photos de votre chat « tro kawai », est-ce bien là son nom ? Bien belle bête en vérité, vous êtes une femme de goût. Mais foin de ces considérations superficielles dont nous, gens d'esprit, n'avons que faire. Hein ouais ?
Ô tendre et douce belle, je… Enfin, je… J'en perds mes mots tiens, votre missive m'emplit d'une inquiétude infinie, sans que je puisse la réprimer, pris que je suis dans le piège où tu m'as jeté, comme une mouche innocente dans la toile de l'araignée ventrue. Salope.
Que ne répondiez-vous, enfin ? Voici des jours que j'attends. Et où fûtes-vous, tout ce temps durant ? Il ne faut pas me faire ça, vous savez que chaque seconde de ma vie sans nouvelle de vous n’est qu’une sombre litanie de désespérance incarnée sous forme d'atroce agonie et en plus je suis cardiaque, t'es au courant. Veuillez me représenter à vous sous forme d'un petit animal affolé que vous tiendriez au creux de votre main… Aucun rapport avec la photo. Pourquoi me faire ça à moi ? POURQUOI MOI PUTAIN POURQUOUA MOUA ? Je… C'est… C'est vraiment trop injuste. C’est comme une dague que vous enfouiriez dans mon cœur évanescent (je vous défends d'en tirer des conclusions musicales). Tu veux que je crève c'est ça ? Pourquoi tu me fais ça ? Tu vas répondre ouais ?
A l’heure où je vous parle, le doute m'habite. Toujours rien à voir avec la photo. Cessons de tourner autour du trou : enfin (bordel), qui est ce Lol que si souvent vous mentionnez ? Y’a-t-il qui que ce soit d’autre que moi dans votre vie ? Sachez que de mon existence vous resterez la seule compagne, et j'entends bien que cela soit réciproque, c'est pas trop compliqué à comprendre ? Ouais c'est bon, tu passes pas sous un tunnel là ? Tu captes ?
A mon image vous me paraissez en proie au doute, vous suggérez même l’idée que nous vivons là une tragédie, ce sur quoi nous nous accorderons volontiers, et encore t'as pas vu le pire. Qu'a t-il de plus que moi ? Il est beau c'est ça ? Ah l'ordure. Je n'ai point réclamé à Dieu le droit de venir au monde, surtout dans cet état. Vous me confessâtes jadis votre secrète attirance pour la beauté plastique et la pureté des traits, dois-je chercher là l'arrêt de mort de notre histoire ? C'est quand même pas ma faute si je ressemble à Casimir. J'en souffre plus que vous, croyez-le. Un peu de compassion pour les erreurs de la nature.
Que nous arrive-t-il ? Pendant tout ce temps vous fûtes mon absinthe, ma came, la douce liqueur - mon machin, quoi - qui embrumait mon esprit. Mais j’ai parfois l’impression de m’être fourvoyé, que tout cela ne fût que mensonge. Nos destins sont-ils toujours liés ?
Trêve de galéjadismes et de calembourdaines. Si je puis me permettre. Je peux-je ? C’en est trop, je ne saurais tenir la bride de ma plume un instant de plus et vous masquer la détresse non-feinte ni cachée dans laquelle vos mots me plongent à pieds joints. Tu suces ?
Pourquoi me faire ça à moi ? Tu sais que je suis sensible de partout pourtant, tu le sais. Hein que tu le sais immonde salope ? Dans votre précédente missive, j'ai pu lire ce glyphe : ^^
Que représente cet alignement suspect d'accents circonflexes ? Est-ce là genre un fier albatros que vous représentâtes ? Hein ouais genre ? Voilà qui serait matière à maints tourments d'interprétations pour ma misérable âme meurtrie. Voulez-vous ainsi me faire part de votre mal-être ? Ressentez-vous comme moi cette solitude du prince des nuées exilé sur le sol au milieu des huées ? Hein genre ouais ? Ou fine psychologue que vous êtes, est-ce un moyen d’avertir mon subconscient de votre envol prochain ? Dis-le que t'es en train de me quitter ouais !
Foin de délai, foin de prétextes ! Je vous en conjure à genoux, revenez-moi bien vite, ce n'est là qu'élémentaire justice, et un acte de commisération envers un malheureux abandonné que vous ne sauriez rabrouer plus longtemps, bordel de putain de merde, je vous sais bien trop bonne pour ça ! Mais ouais t'es trop bonne !

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Mimounette93 :

J’krwa que ta dé problem psychotik, faudré tro aller consulté un psichatriste! :s
Je C pa si je seré la samedi finaleman. Lol et relol
En + jé rancar avc dé pote pour une soirée trop cool. Alor a+ amuse twa bien avc té délire de taré

***
Pierre-Quentin :

Ô ma muse, ainsi vous m’abandonnâtes,
Ainsi vous fuîtes, me laissant diminué,
Pleurant sur une photo de votre chatte,
Un grand froid fut soufflé sur mon esprit givré.
    
Et me voici une nouvelle fois bien seul
Tel une âme en peine, errant dans les limbes
Et larmoyant amèrement dans son linceul,
Affligée par la détresse qui la nimbe.

D'une si belle relation j'attendais tant,
Et tout d'abord qu'elle dure pour l'éternité.
Mais, cruelle, vous en décidâtes autrement,
Et même pas j'ai réussi à vous niquer.

Je ne souffrirais point que vous considériez
Comme une manifestation de mon aigreur
La franchise qui me pousse à vous l'avouer :
Vous n'êtes bien qu'une grosse pute sans cœur,

Une pauvre fille de petite vertu
Qui suce un gland comme un canard putride
Et qui remue son gros fion comme une torture
J'en fus, croyez-le bien, le témoin livide.

Vous ne méritez sans doute point ma haine
Ni que je me mette pour vous la tête en vrac,
Mais lisez l'aveu de ma faiblesse humaine :
Je ne puis résister à l'appel du cognac.

Ras le cul des connes en panne de libido.
Oh, ma main droite vaut bien dix de vos consoeurs.
Celle qui me trahit à chaque nouveau mot
Saura mieux que vous satisfaire mes ardeurs.
        
Aussi je vais me torcher jusqu'à n'y plus voir,
Et me branler largement à votre santé
En espérant que mon bon sperme du terroir
Arrose un jour d'autres palais moins dégoûtés.

Patron hips une autre, et glou et glou, SANT2 §
Seul ton sang pourrait calmer ma soif, KÖNNASSE
TA PUTAIN DE HIPS GUEULE? JE VAIS LA CREUVER
SSALOPERIE DE HIPS DE GROSSE P2TASSE §§





A moi le Panthéon. Si après tant de magnifique souffrance ainsi bellement exprimée on ne cesse point de me clore au nez les portes des meilleurs sites internet de littérature underground et sombre, je ne sais plus quoi faire.

Je vous prie de bien vouloir agréer, Madame, l'expression de ma bite distinguée dans ton cul salope.

***

Mimounette93 :

:/