Toxic city

Le 07/01/2007
-
par Fredgev
-
Thèmes / Obscur / Litanie
La litanie est un exercice plus délicat qu'il n'y paraît, et beaucoup s'y cassent les dents. L'originalité de celle-ci c'est qu'elle ne cherche pas à créer une sensation de malaise à coups d'images malsaines aglomérées, ça fait plutôt dans l'anticipation avec un ton très mécanique, et une ambiance à la Orwell. C'est surtout très confus, encore plus qu'une litanie standard.
Depuis les appels d'air incandescents. Depuis tant de retraits de regrets de silences. Ici Toxic city. Numéro trente neuf. Sur les ondes en pagaille, mon androïde gémit sa batterie limitée de trois volts en sursis
Ici toxic city, lumière atomisée. réverbères subliminaux. Ici toxic city dans la chambre dix sept au quatrième étage sans sonnette sans verrou. J'ai dénudé mon bras mon rêve et mon ticket retour.
Je cherche la veine la plus accessible entre le pli du coude et la fin de la minuterie. Escalier fréquenté. Talons aiguilles apeurés de marche en marche de seringue en seringue de taudis en terminus ozone.
L'anarchie vaincra dans trente quatre ans dix mois neuf jours quinze heures douze minutes et quarante sept secondes.
Et ça vaut pas la peine
L'anarchie en faucon maltais, avec un couteau sale et des poitrines révulsées.
L'anarchie vaincra dans nos amours cocons réduits à leur plus simple expression. du carburant.
L'anarchie sera inoculée à la queue leu leu dans les supermarchés avec une dose de prozac pour alléger l'addition.

L'anarchie va cristalliser un dix neuf avril quelconque sur les vestiges de mes rivières intérieures. avec le sentiment de ne plus être vivant/ juste branché sur le secteur; Juste avec une diode clignotante au dessus du néant; Juste avec un ticket périmé dans la poche. Chiffoné sur le lit. éventré sur le drap. Aller simple pour toxic city.
Au fond d'un autre purgatoire.
En transit.

Ici toxic city, maman, tu vois, je pense à toi dans mes circuits élaborés qui tournent en rond et qui résistent à la corrosion.
Tu vois, m'man je suis un toxitoyen robotisé et universellement responsable de sa déchéance.
Tu vois m'man, j'm'ennuie.