En partance

Le 19/02/2007
-
par Arkai59
-
Thèmes / Divers / Poèmes de merde
Après nous avoir infligé sa prose chromosomiquement surnuméraire, Arkai décide de ravager un autre genre littéraire : la poésie. On sent que l'auteur veut rendre le tout classe, puisque cette fois il écrit les mots en entier, mais ça transpire la misère adolescente. Au début, à part à rien, ça ressemble à un poème skybloggesque de merdeux gothique refoulé, et au fur et à mesure que ça avance, on dirait plutôt une envolée lyrique qui se crashe. On retient les efforts de l'auteur, on jette le reste.
J'attrape le vent,bercé dans le souffle je me prélasse.
En un instant,invisible,je me déplace.
Ivre de vie,coincé dans les coulisses,juste complice,je glisse dans ce monde qui ne m'est plus propice.
Mon coeur est si lourd qu'il me retient sur terre;ma peur je pondère chère comme une poussière dans l'air.
En partance,pour une autre romance,je décide de parcourir celle qui fut ma raison d'existence.
Vers toi je m'élance,la porte claque:tu te figes puisque terrifiés,pour toi,mes décès sont des vertiges.
Je prends conscience de n'être qu'une âme décelée dans la brèche,
un néant juste bon à dormir dans ta larme qui s'assèche....

Certains me prennent pour la réplique de l'archange,je m'allonge dans les transes,au milieu des machines aux milliards de rouages,je danse.
Dans les tourbillons des feuilles roussies par l'automne,juste visibles quand je sonne à la porte et qu'il n'y a personne.
Chants,sang,arrivé au stade de la créature entérée,je profite une dernière fois puisque le temps s'est figé.
Peu à peu,des étoiles je m'approche,mais tout en étant trop attaché à l'amour de mes proches.
Vos peines me retiennent et me consument comme une rose dans un magma,vous me manquez,je vous regretterai déjà.
Effrité comme une colonne de pierres dans les ruines de Thèbes,
si ce qui ne nous tue pas rend plus fort,alors je suis faible....

Je vole,sans auréole,comme dans un son;
le champ limité de l'espace nous y distance et l'instance se prolonge.
Je vois si loin qu'il n'y a plus d'horizon,derrière les cantiques,le silence et la raison.Polymorphe,je passe comme une ombre de midi à minuit.
Figurant dans le film de ma vie,autant je n'ai rien su après la fin du générique:ce n'est qu'un début.
Je ressens qu'il est temps pour moi de prendre le chemin des lumières en quittant ceux que j'aurais aimé une fois derrière.
Au pire,je m'éteindrai dans la lumière bleue,serein et silencieux;au mieux,je souffrirai d'un moment merveilleux....