Ma propagande peut sauver des vies

Le 24/02/2007
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par Omega-17
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Thèmes / Obscur / Propagande nihiliste
Un peu de propagande ne fait jamais de mal. C'est plutôt embrouillé quand même, comme discours, la vraie propagande utilise des messages simples et compréhensibles par tous. On mélange la finance et la religion dans un grand fatras, société moderne et cul mêlés. Les phrases sont belles, sombres, le message lui est complètement brouillé.
Je bouffe de la Lysopaïne au goût classiquement mentholé comme d’autres deviennent givrés par overdose de Risperdal.
Mon cœur, mon cerveau, mon aura même se trouvent en une espèce de transcendance éradicatrice des affres quotidiennes par la stupéfiante envolée de mes spasmes anti-moraux.
Je suis un héros temporaire.

Du genre à récupérer cinq milles euros pour les rendre à son propriétaire avant d’opérer un retrait du double de la somme sur le capital du même individu.
Un héritage détourné.
De son vivant.
Concept novateur.
On passe si aisément du statut de fils digne à celui d‘escroc stratégique de nos jours…

Trop de rectangles de papier flétrissent les initiales bonnes intentions.
Je suis un des pavés de l’Enfer.
A ceci près que l’on me marche rarement dessus. C’est devenu démodé, que voulez-vous.
On manque de clientèle.

Les gens deviennent honnêtes par élimination, pas par choix intime.
Et soyez dès à présent persuadé qu’aucun barbu spirituel ne vous le rendra. Les caisses sont vides et on ne vous emboursera pas la différence. Vous serez bien plus abusé qu’ici-bas.
C’est pour dire.

Je ne peux que vivement vous conseiller de balancer votre carte Cofinoga sur le champ et d’adhérer à ma perception des choses. Se ranger sous la bannière du néo-réalisme vous évitera bien des désagréments.
Vos nuits agitées par la culpabilité, par exemple.
Votre face blême dans le miroir, au petit matin. ( et non, ceci n’est pas une crème de nuit )
Le désespoir qui vous prend aux tripes lorsque vous voyez que malgré tous vos efforts pour vous conformer aux protocoles en vigueur instigués par des apôtres niais il y a de ça bien trop longtemps, vous n’avez plus la foi.

Je vous offre la croyance.
Le surpassement de vos convulsions.
Je vous donne l’apocalypse.
Maintenant.

« Avez-vous une idée de ce que peut représenter une liberté totale ?
Se libérer de l’opinion d’autrui.
Et même de sa propre opinion. »
Marlon sous la baguette de Francis ( seulement des connaissances du Balto et du Café des sports ), c’est quand même un peu plus intéressant que les aventures d’un vieux gaulois en Egypte, non ?
Pourtant vous avez été plus de douze millions de tocards à enrichir les caisses d’une usine destructrice de liberté.

Pour vous, il est trop tard.
Vous allez brièvement trotter vers le précipice en compagnie de vos associés laineux.

« - Maiaiais !
Mêêêh, on fait ce qu’on veut, quand même ! »

Certes.
C‘est indéniable.
Ce qui est affligeant, c’est que vous le croyiez encore.
Au fait, samedi, vous amenez les gosses au Mc Do ?
Ouais, ça fera une sortie, vous avez raison.
Et n’oubliez pas : il reste seulement une semaine pour vous acquitter du deuxième tiers !
Dix pour cent, ce serait ballot, n’est-ce pas ?
Une majoration du vide, c’est une idée qui m’interpelle quand même.

Mais c’est normal : je suis un marginal misanthrope incivilisé et sans avenir dans votre système.
Je suis bien d’accord avec vous.
Vous voyez : comme quoi…

Mais revenons à mon estimable personne.
Ma propagande peut sauver des vies, je peux le démontrer sans attendre.

Prenons l’exemple de cette charmante belge aux yeux de chatte.
Elle n’a pas du tôt ce genre de globes oculaires mais l’écriture de ce terme me rappelle à quel point j’aurais aimé me faufiler entre ses cuisses si un empêchement de l’ordre de l’éternité glorieuse ne m‘en privait.
L’est ne perd rien pour attendre.
Son avenir scriptural aurait tout aussi bien pu prendre une tournure définitivement désespérante alliant nullité et récurrence boueuse, l’ensemble de ses œuvres flasques ( 25 cl l‘unité ) étant agrémenté de clichés qui faisaient penser à Dunkerque le jour où le taux de suicide chez les plus de soixante ans avait battu tous les précédents records établis.

Un travail néo-réaliste appuyé permit de sauver la Flamande libertine du marasme intello-vital.
Hier, elle bavait ; aujourd’hui, elle écrit.
Avant, elle m’intéressait vaguement ; maintenant, elle m’excite.

Elle aime le cul.
L’alcool et l‘argent.
On ne pouvait décidément pas la laisser tomber.
Nous avons donc agi.
Je m’en félicite encore.
Parce que la littérature en a besoin.
Mais pas seulement.

A nous de déplacer les pions.
Et qu’importe quel fluide aérien nous y pousse.
Le geste est nôtre.

Nous concernant, la pérennité sera probablement réduite.
Cela ne fait que nous rendre plus précieux.

Entendez cette voix dont l’écho se propage dans l’onde de notre dissociation.