Il manque un truc dans mon café,
Le matin, quand je me réveille.
Ce n'est pas le pain tartiné
De confiture à la groseille,
C'est l'air idiot qui t'ensoleille
L'âme et te donne du ressort.
Il me manque un truc dans l'oreille,
Depuis que C. Jérôme est mort.
Le matin, quand je me réveille.
Ce n'est pas le pain tartiné
De confiture à la groseille,
C'est l'air idiot qui t'ensoleille
L'âme et te donne du ressort.
Il me manque un truc dans l'oreille,
Depuis que C. Jérôme est mort.
Cet univers est mal barré :
Si nul grand timonier n'y veille,
Après les retombées, lustré,
Le sol ne nourrira ma treille.
L'autre existence non pareille,
Je la désire ; si j'ai tort,
Je m'en fous, ma vie s'ensommeille,
Depuis que C. Jérôme est mort.
Il manque, en mon esprit lassé,
Le vol fécondant d'une abeille,
Et chaque brouillon, raturé,
Bientôt finit dans la corbeille.
Il me manque aussi de l'oseille.
Faut dire, ça va pas très fort,
Et je n'encule plus ma vieille,
Depuis que C. Jérôme est mort.
Allez, j'ai pris de la bouteille,
Et j'ai mouillé dans plus d'un port,
Plus grand chose ne m'émerveille
Depuis que C. Jérôme est mort.
Si nul grand timonier n'y veille,
Après les retombées, lustré,
Le sol ne nourrira ma treille.
L'autre existence non pareille,
Je la désire ; si j'ai tort,
Je m'en fous, ma vie s'ensommeille,
Depuis que C. Jérôme est mort.
Il manque, en mon esprit lassé,
Le vol fécondant d'une abeille,
Et chaque brouillon, raturé,
Bientôt finit dans la corbeille.
Il me manque aussi de l'oseille.
Faut dire, ça va pas très fort,
Et je n'encule plus ma vieille,
Depuis que C. Jérôme est mort.
Allez, j'ai pris de la bouteille,
Et j'ai mouillé dans plus d'un port,
Plus grand chose ne m'émerveille
Depuis que C. Jérôme est mort.