Je ne veux pas me taire, revenue de tout ça je ne veux pas me taire, tout bien compté, je ne veux pas. Ou non : je ne peux pas.
Il n’y a plus rien à jouer, il n’y a plus qu’à chanter, pleurer et supplier ce qui prendra nom Dieu, ou Maman, ou quelqu’un, au bout du dernier bout de mon dernier lambeau de ma dernière voix, le dernier jour, celui que l’on me fixera et plus jamais celui que je me fixerai, moi, le jour ou je mourrai d’avoir trop attendu, moi, attendu ce qu’il faut pour faire une belle mort et supportable morte. Il n’y a plus qu’à se plaindre et plus qu’à supplier, sachant que tout est dit, supplier que l’on cesse, lorsque tout continue, que l’on retourne enfin là, au blanc paradis lisse du premier sein battant de chaleur douce et pure.
Alors que l’on sait bien que les foetus sont sales.
On a vécu et l’on a survécu, on attend réconfort et le confort étal où tout cesse et se perd. On espère en les marges, les marges de la vie, vivre comme un poème et silence alentour.
Alors que l’on sait bien que la vie est en boue.
Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or, il disait, le poète, il disait faire un or tombé sous un fer strict, mais son or n’était que la poussière de l’encre, le grattement fibreux de la plume au papier, le bruit sale et liquide de pharynx oublieux de leur chair. On emballe des vies mais la vie est en boue. Il n’y a plus rien à jouer, il y aurait à chanter, pleurer et supplier que les mots s’accomplissent.
Il n’y aurait qu’à mourir.
Mais on a découvert qu’on vivait en Faiblesse.
Alors que l’on sait bien que les foetus sont sales.
On a vécu et l’on a survécu, on attend réconfort et le confort étal où tout cesse et se perd. On espère en les marges, les marges de la vie, vivre comme un poème et silence alentour.
Alors que l’on sait bien que la vie est en boue.
Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or, il disait, le poète, il disait faire un or tombé sous un fer strict, mais son or n’était que la poussière de l’encre, le grattement fibreux de la plume au papier, le bruit sale et liquide de pharynx oublieux de leur chair. On emballe des vies mais la vie est en boue. Il n’y a plus rien à jouer, il y aurait à chanter, pleurer et supplier que les mots s’accomplissent.
Il n’y aurait qu’à mourir.
Mais on a découvert qu’on vivait en Faiblesse.