Asylum 3 - Cellule 216

Le 19/05/2007
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par Narak
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Dossiers / Asylum
L'épisode de Narak est à la fois très bon si on le lit comme un texte indépendant, et probablement trop long pour être valable pour la continuité de l'histoire globale d'Asylum. C'est très bien écrit, glauque à souhait. L'héroïne, une givrée de première paniquée par le déboulement en force de meutes d'animaux imaginaires, en voit de toutes les couleurs hallucinatoires. Un sommet du psychopathologique à la zonarde.
Cellule 216 - Martineau Aurélie, 38 ans
Ils ne font pas de bruit, mais je pense qu’ils sont là. Je crois que oui.
Ils sont là.
Le soir tombe encore et ils vont venir se nourrir. Comme tous les soirs.
Ils vont venir nous dévorer. Je ne peux pas me cacher, encore moins fuir. C’est pour cela qu’ils m’enferment ici.
Je suis sûr que ; non ; ils ne peuvent pas passer par la fenêtre. La grille ne laisse rien passer, pas même un insecte, à peine un liquide. Non, rien ne passera par cette fenêtre. Elle est tellement étroite que mon poing n’atteint que douloureusement la grille de plomb sensé nous isoler du monde. Nous sommes une contagion. Des centaines de souches virales mortellement dangereuses. Des centaines. Peut-être des milliers. Ils se protègent de nous en prétendant nous protéger d’eux. Mais moi, comment me protéger ?
Le soleil sera bientôt couché. Ils préfèrent attaquer la nuit, ils se retiennent pendant tout le jour, rampants dans leurs terriers de boue. C’est leur impatience qui les trahit avant qu’ils déferlent dans le couloir. Ils savent que je les entends, moi et personne d’autre. Je suis la seule à les entendre. Précisément au moment où il fait aussi sombre dans les couloirs que dehors, c’est à cet instant précis qu’ils attaqueront. Ils attendent quelque chose, c’est évident, mais quoi ? Qu’attendent ils ?

« Ils sont parmi nous ! »

Je ne peux être sûre de rien, mais il me semble clairement discerner le mot « animaux » ressortir plusieurs fois.

Cette voix ! D’où sort elle ! Répondez !

« Gloire au peuple féroce ! Ployez face à lui ! »

D’où sort cette voix !
Je tourne la tête dans tous les sens, désespérément. A la recherche d’une explication.
Les tuyaux !
Ils utilisent des tuyaux de cuivre dans le plafond pour annoncer les heures des repas !
L’heure des repas.
L’heure des repas.
Je me place sous l’embouchure rougeâtre de l’annonceur. Quelqu’un parle à une extrémité, quelqu’un écoute à une autre. D’une simplicité folle. Une folle simplicité. Ils annoncent les repas. Toujours la même voix. Celle-ci est différente.

Fermez là ! Vous êtes malades ! Vous allez tous nous faire tuer !
Je hurle vainement la tête penchée en arrière, je ne comprends absolument rien à ce qu’il se passe ici mais cela me fait un bien fou de décharger ma colère et ma peur sur quelque chose. Je ne comprends rien. Je connais cette sensation. La peur. Mais je ne suis pas la seule à pousser des cris. Il me semble en percevoir d’autres, là dehors. Je me force à me taire. Dehors… Ces cris ne sont pas les habituelles protestations des pensionnaires, ni les rires gras des infirmiers qui résonnent dans les sous-sols parfois. Non, c’est quelque chose de plus… grand. On dirait des… Des loups, ou peut-être des sortes de grands chiens sauvages…
Et toujours cette voix qui répète les mêmes phrases.

« Gloire au peuple féroce »

Ils utilisent des tuyaux de cuivre dans le plafond pour annoncer les heures des repas.

Dehors des chants de guerre rauques montent des profondeurs. J’entends leurs cœurs puissants qui battent tous à l’unisson, les tambours de la faim. Les chants. Ils commencent tous de la même façon, d’abord le cri, comme un cor qui sonne la chasse à l’homme, ma chasse. Puis une suite d’aboiements chaque fois différents, mais toujours trop longs et déformés.
Beaucoup trop déformés.
Aucun chien n’aboie de cette façon.
J’essaye de repérer d’où viennent ces bruits, mais je n’y arrive pas. Comment puis-je les entendre, enfermée entre des murs de plusieurs mètres d’épaisseur ? Ce n’est pas logique.
Plus jamais ils ne se tairont. Je prends ma tête dans mes mains, j’implore en serrant les dents de toutes mes forces. Plus jamais ils ne se tairont. Mon corps se tord et s’affaisse. je produis d’inaudibles râles en essayant d’appeler quelqu’un. Plus jamais ils ne se tairont.
Personne ne va venir.
Ils m’ont jetée en pâture !
Je vous en supplie que quelqu’un m’aide.
Plus jamais ils ne se tairont.
Ils seront bientôt ici.
Ils arrivent ! Mon Dieu ils arrivent ! Le grondement disparaît brusquement.
Ils attaquent toujours quand le silence s’est fait. Parfois brusquement, mais d’autres fois ils patientent des heures après.
En silence.
Des voix partent de toutes les directions, les autres ont compris. Ils seront dévorés. J’entends des pleurs, j’entends des hurlements de rage. J’entends des appels à l’aide mieux formulés que les miens.
Que l’on me détache ! Non ! Je dois descendre de ce lit ! Ils vont nous manger ! Je vous en supplie, ils vont nous manger ! Je ne veux pas mourir ici ! Je ne veux pas mourir ! Pas ici ! Pas ici ! Pitié pour nous ! Non ! Au secours ! Non ! Pas moi ! Je veux sortir ! Je veux sortir ! Je veux sortir ! Sortir !
Je n’entends plus rien. Les cris se sont tus.

Je m’approche du trou dans le mur qui me sert de fenêtre. Je ne vois rien. Je pourrais aussi bien être aveugle. Le vent me ramène un sable beige sur le visage et une odeur nauséabonde dans les narines. Je tente de voir quelque chose au travers du plomb tressé devant moi. Quelque chose. Je ne vois rien. La nuit semble calme.
Se pourrait-il que je me sois trompé ?
Je ferme presque les paupières pour distinguer l’extérieur. Ma fenêtre donne sur une des portes principales de la cour. Un grande porte en acier. Une porte de prison. Je n’arrive pas à la voir. Pourvu qu’elle ne soit pas ouverte. Qu’elle ne soit pas ouverte. Faites qu’elle ne soit pas ouverte. Que je me sois trompé. Qu’elle ne soit pas… Je vous en prie. Malgré les nuages et la grille de ma fenêtre je parviens à repérer la porte.
Elle est ouverte.

Ils les ont fait entrer.

Et soudain, l’univers entier se met à hurler. Mon corps s’affaisse. Une terrifiante clameur s’élève de toutes les cellules. Ils meurent tous, aucun ne sera épargné. Leurs griffes contre les barreaux. Ils marchent sur les lits dans toutes les cellules. Un homme est englouti, là bas, au coin du couloir. Ils l’ont traîné hors de sa cellule. Il s’accroche à la poignée de la porte. Mais l’un d’entre eux lui broie le poignet sous ses dents. J’entends nettement le bruit de ses os lorsqu’ils craquent. Ça se passe peut-être à dix mètres de moi. Je l’entends pousser des hurlements suraigus. Il pleure comme un enfant. Dehors quelque chose court sur le gravier entre les bâtiments. Un rire bovin traverse le métal brun de ma porte, le rire d’une créature énorme affaissé contre l’entrée de la pièce. Un bruit d’étable. Le mur craque sous la pression. Des miaulements et des caquètements pervers retentissent partout, et je sais que les chiens sont encore dehors pour achever ceux qui tenteraient de s’échapper. Ils tournent en ronds, s’accrochent aux murs et escaladent les façades. Ils frappent la porte. Ils tentent de m’atteindre. Ils m’ont senti. Ils ont dévoré tout le monde et ils me veulent ! Je suis piégé ici ! Je vais crever !
Autour de ma cellule, derrière la porte, leurs corps sombres masquent le peu de lumière qui passait par la petite grille qui y est encastrée. Il fait totalement noir maintenant. Ils attendent quelque chose, encore une fois. Ils semblent avancer par assauts. Attendre dans les ombres puis charger en une vague de rage et d’hystérie que rien ne peut arrêter. Ils sont la folie qui se masse à l’arrière de votre crâne et vous submergera brusquement sans que vous puissiez lutter.
Ils m’écoutent respirer.

Ils utilisent des tuyaux de cuivre dans le plafond pour annoncer les heures des repas…

Mon dieu, ils m’écoutent respirer !

Puis c’est l’explosion.
J’entends tous leurs cris, terribles et variés se mêler, se fondre en un gargouillement grotesque.
Je les entends gratter, ronger les murs pour m’atteindre. Ils creusent directement dans le ciment, arrachant les pierres et le mortier de leurs griffes et de leurs mâchoires. Je les entends arpenter le toit pour leur pitance. La porte de ma cellule se tord en grinçant. Elle se déforme sous la pression exercée par tous ces corps couturés, massés dans le couloir, grimpant les uns sur les autres pour atteindre l’entrée. Le mur se désagrège tout autour. J’entrevois de petits yeux vicieux jaunes au travers des failles. Des dizaines. Ils se battent, je ne peux les voir vraiment dans le noir. Ils se battent et j’entends leurs hululements frénétiques. Le sol craque sous leurs pattes.
La porte s’écroule au sol dans un bruit de tôle et de gravas s’éparpillant sur le sol, aussitôt piétinée par une créature lourde et massive. Aussitôt dans la pièce il s’adapte à ses dimensions. Son corps se dilate. Cette chose est bien trop grande pour tenir dans cette pièce, mais les murs et le plafond semblent s’éloigner d’elle. Même le sol descend à chacun de ses pas, comme s’il s’enfonçait.
Malgré la pénombre je la vois clairement se rapprocher de moi. Son ventre rosâtre et lisse, rond comme celui d’une femme enceinte s’agite de façon étrange. Un cordon de chair visqueuse épais comme la cuisse d’un homme s’en échappe et vient s’entortiller autour d’un appendice nécrosé, comme faisant partie d’un étrange nœud organique. Elle se tient accroupie sur ses pattes arrières que je devine anormalement longues. Ses genoux ne sont pas inversés comme ceux d’un taureau, mais sont ceux d’un homme, pourtant tandis qu’elle se rapproche mes yeux distinguent un épais sabot noir, brillant, sali par le sang et la boue. L’autre jambe est un membre souple et mou comme une limace. Le corps entier est massif, recouvert d’une peau plissée, formant des poches et traînant au sol par pans entier. A d’autres endroits au contraire elle se tend ou se déchire sur des os énormes. Un liquide doré, ayant l’odeur de l’urine et la consistance du beurre fondu s’échappe de cette peau. Je le sens d’ici. Formant d’immondes cloques sous la peau de son torse, il coule par ses déchirures et se répand en flaques par terre. La bête tient ses bras contre son échine dentelée, avançant d’abord sa petite tête sphérique et glabre. Celle ci frotte contre le plafond laissant une trace gluante derrière elle. Au milieu, sa bouche est formée de quatre mâchoires grandes ouvertes disposées en cercle au milieu desquels plusieurs fines langues frétillent en passant sur des crocs pourris. Un long aiguillon d’os ou de cartilage sort, tout droit, comme une épée plantée au fond de cette gueule de cauchemar. Pointée droit sur moi. C’est au dessus d'elle que je vois ses yeux.
Ces yeux. Des centaines de paupières battants à la vitesse des ailes d’une mouche, des regards fixes, des yeux d’un blanc sale tirant sur le jaune. Tous ces yeux en grappes, poussant au hasard au sommet de sa tête, parfois même les uns sur les autres, des yeux petits, stupides, enfoncés profondément dans ce crâne atroce ou parfois ressortant comme des boutons. Des yeux qui me regardent, tous, sans exception. Recouverts de larmes.

Je hurle déjà depuis de longues minutes. Des minutes comme des jours. L’abomination déploie ses bras. A droite, un moignon rouge de tissus à vif, atrophié, sans doigts. Un bras de nourrisson terminant une épaule gigantesque. L’autre est d’une taille telle qu’il ne peut pas se déplier en entier dans cette pièce. Il cogne le plafond et le coin de la pièce dans un même mouvement. Ce bras est au moins aussi grand que la bête tout entière.
Il se pose contre le mur. Il est recouvert de poils entortillés et collants dans lesquels des plumes orangées poussent. Il est recouvert de bouches
Des bouches.
Minuscules. Comme celles des lamproies.
Je vois également d’innombrables petits trous, des pores qui palpitent. Des sphincters.
L’horreur est sur moi. Je m’étouffe en essayant de crier encore. Ma gorge saigne, elle m’étrangle.
Son ventre touche mon visage. De la graisse coule sur ma peau et dans mes longs cheveux noirs. La peau de ce ventre. Elle est si fine que je peux voir au travers ses organes énormes. Je ferme les yeux, aveuglé par cette urine épaisse qui me recouvre complètement et qui me brûle partout où elle se dépose. Je sens que quelque chose me touche. Je sens des doigts sur mon visage ! Sur ma poitrine ! Je tente de me rejeter en arrière mais quelque chose s’enroule brutalement autour de ma nuque. Je tourne la tête pour comprendre. Quelque chose maintient ma tête bloquée et l’enfonce contre ce ventre.
Les doigts frappent contre la peau. Il y a des bras dans ce ventre ! Des bras humains !
Ils sont là ! Les autres ! Ils sont écrasés dans un fœtus rempli de bile ! Leurs ongles fondent en tentant de traverser cette peau ! Ils tentent de se débattre, mais cette poche les broie. Les digère.
La chose gémit doucement maintenant. Avec une voix haut-perchée de fillette et un timbre grave qu’aucun homme ne pourrait reproduire. Deux notes. Deux notes dans la même gorge. Puis une autre s’y ajoute. Et une autre… Plaquée contre son ventre je la vois approcher son bras colossal contre son crâne. La bête renifle de ses deux naseaux semblables à deux coups de couteaux verticaux au dessus de l’éperon acéré, planté dans le gouffre de dents. Je me tords pour échapper à son étreinte.
Il me maintient contre son ventre avec son cordon ombilical. Je me débats de toutes mes forces mais il se resserre encore plus tout autour de moi.
Je ne peux plus bouger.
Je suis écrasée.
Je sens mes vertèbres céder.
Puis, la chose ouvre une main aux longs doigts osseux et dont la paume est une bouche béante, sans dents. Je vois une suite de veines se contracter tout le long de ce bras puis ramifier vers les sphincters de sa peau. Des intestins.

Et ce bras recouvert de gueules écumantes commence à dévorer son propriétaire.

La bête se frappe la poitrine, juste au dessus de moi, en s’arrachant des lambeaux de chair brune.
La chair aussitôt arrachée est dévorée, digérée. Puis elle est instantanément rejetée par les pores de ce bras affamé sous forme de pâte noire. Parfois un morceau de chair frétillant se faufile à l’extérieur de ce bras en ondulant sous la peau et en cherchant une faille vers l’épaule.
Une fois sur le sol froid, la viande se boursoufle jusqu'à devenir animal. Je vois déjà quelques volailles aux becs mous et pleins de veines comme une langue. Leur gorge est fendue jusqu’au poitrail révélant des tissus rouges, gorgés de sang. Je vois un chien qui s’approche, debout sur ses deux pattes arrières il allonge son cou. Ses babines se retroussent. Il bave là tête penchée vers le coin de la pièce. Là bas, des cornes annelées poussent à vue d’œil dans un fœtus. Elles déchirent le placenta dans un bruit écoeurant et son contenu liquide gicle sur le mur.
Je sens un serpent contre mes jambes, à moins que le cordon… Non. Le cordon n’a pas bougé.
C’est alors que je comprends.
Je tente de pousser contre le ventre avec mes pieds, avec mes genoux mais la force de cette chose manque de me briser la colonne vertébrale. Je panique à tel point que je ne maîtrise plus mes gestes. Mon corps refuse d’obéir. Je ne suis ravagée de spasmes de terreur et de panique. Les tremblements sont incontrôlables. Je veux m’échapper ! Je veux fuir ! Mourir même serait préférable !
Plusieurs bêtes en dessous arrachent des morceaux de ma robe. Elles grouillent partout !
Je sens leurs pattes me tenir les chevilles.
Toujours le serpent.
La créature grogne, son bras lui a dévoré la tête.
Je sens un énorme ver gluant remonter contre ma cuisse.
Des rasoirs se plantent dans mes pieds.
Le bras mugit.
Entre mes jambes le sexe gris et mort se presse contre moi.
Les bêtes tirent de toutes leurs forces.
La chose s’est dévorée elle-même depuis longtemps maintenant. Il ne reste que ce ventre et ce qui est en dessous.
Elles sont nombreuses, j’en vois sur les murs, au plafond, et toutes elles me regardent.
Il entre. Je ne peux même pas sentir cette sensation, j’ai tellement mal. Tout est visqueux, souillé. Je suis recouverte de sang. Pas le mien.
Ma tête bourdonne, je sens une douleur comme si ma cervelle brûlait. Je mords de toutes mes forces.
Je ne rouvre les yeux que lorsque je ne sens plus rien. J’ai été jetée sur mon lit.
Du sang sur le sol.
Des morceaux de chairs.
Je me relève lentement. Ma bouche me fait mal et saigne.
Je suis seule.
Ma mâchoire pend mollement. La douleur est de moins en moins forte.
Je touche mon visage.
Mes joues sont molles et douloureuses. Je ne peux plus fermer la bouche.



Je reste là, la bouche béante. Je me suis arrachée les muscles des joues quand je les ai tous dévorés. Je les ai mangé pour ne pas être mangée. Je suis debout dans une pièce blanche et je souris la bouche grande ouverte. Ils ont été dévorés ! Ha !
Mon rire sonne bizarrement sans écho. Agressif. Ha ! Ha ! L’air est encore tiède.
L’air est encore tiède et je les ai mangé. Mangé. Dévoré. Ha ! Haha !
Haha !

Ils utilisent des tuyaux de cuivre dans le plafond pour annoncer les heures des repas !

J’éclate de rire maintenant en me tenant le ventre. Ahahahahahahahah.
J’écrase des os sous mon pied. Je les sens dans mon ventre ! Ha ! Ahahahahahah.
Ma bouche grande ouverte, je ne peux plus m’arrêter ! Ahahahahahahah.
Je ne peux plus m’arrêter ! AHAHAHAHAHAH !
Je ne peux plus m’arrêter ! AAAAAAAAAAAAAAH !

***

La patiente de la cellule hurlait à pleins poumons, et le professeur Tchekov sentit ses nerfs se tendre de plus en plus. Des images de mort et de destruction envahirent d'un coup son esprit, il dut serrer les mâchoires à s'en briser les dents pour résister à l'assaut. Cette putain de sale folle allait crever. Qu'elle pourrisse à jamais en enfer. Il fit feu par quatre fois à travers le judas, sans prendre le soin de viser. Il fallait qu'elle se taise, qu'elle se taise, qu'elle se taise !