Le goût des autres

Le 13/06/2007
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par MantaalF4ct0re
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Thèmes / Obscur / Nouvelles noires
Du porno totalement glauque. C'est violent, crade, humiliant et ça ne tombe jamais dans le second degré. Avec un tel mélange on aurait pu s'attendre à un bon gros texte de bourrin, mais ce n'est pas le cas : ça reste intelligent et (presque) subtil tout du long, en évitant habilement le piège de la psycho de comptoir. Seul point négatif : le style passable, alors qu'on aurait aimé quelques phrases percutantes.
Elle est bonne.
Elle me plaît.
Elle m'excite.
Sa bite est grosse. Glissante et dure.
Là.
Juste en face de mes yeux ébahis ;et surement bridés, et brillants. Par moments, comme si l'alcool estompait son effet , je suis comme stupéfait de constater... que je suis en train de tenir Son manche fiévreux, alors que ça ne me ressemble pas. Je le branle doucement, fermement, pour mieux admirer sa bite. Comme les autres, j'aurai surement oublié son visage, et ne garderai en mémoire que son sexe.
Son gland, ses veines, ses couilles, le goût de son sperme. Si bon quand on la sent bien grosse et dure.Je n'arrive pas à en faire le tour. Avec la mienne, j'y arrive.
Je le caresse lentement quelques secondes, me fixant, malgré la pénombre, sur cette image brute de phallus délicieux.Puis je le reprends dans ma bouche, profondément, comme pour m'étouffer. Le plus loin possible dans ma gorge. Il doit aimer ça. Et j'aime sentir ma bouche comme une chatte de salope, de trou à bite, d'orifice à bonheur fugace. J'aime me sentir forcé à combler ma bouche.Je m'active, m'agrippe à ses fesses durcies, j'y enfonce mes ongles et m'acharne.

Je suis une pute.J'aimerais qu'Il m'insulte.

J'attends de recevoir une bonne douche de sperme sur le visage, le sentir couler,épais, chaud et doux, sur mes yeux, mes joues, couler jusqu'à mon menton et s'égoutte sur le sol...Me sentir son objet, n'être qu'un objet à plaisir, jouissant par procuration.

L'avaler.

Il y a quelques années j'avais failli passer à l'acte, hanté par un fantasme. Mais j'avais vite laissé le gars en plan. A force d'entendre que j'étais pédé ou une merde, j'avais eu envie d'essayer. Je m'étais mis à apprécier de sentir dans mon cul quelque objet cylindrique et si possible large, sentir cette chaleur sous mes tempes, n'être plus qu'un trou jouisseur. Me faire prendre par un sous-père symbolique.

Si je me suis mis à errer dans les bars gays, à me proposer comme pute pour des gang bang glauques via des sites échangistes, c'est juste parce que c'est le seul plaisir sexuel que je pouvais admettre. Ma femme était trop parfaite. Je ne supportais plus d'être heureux. Ou alors je ne m'en coyais pas digne. Ou pas digne de cette recheche.
J 'en étais devenu impuissant. Aujourd'hui je ne bande qu'en pensant à une bonne grosse bite qui me jouit à la face. Comme j'aimerais jouir sur ma soumise que je ne possède pas.

Mais ce soir, après avoir sucé et sucé des mètres de sexes...

Je me prend un pet à la gueule. Camembert, cassoulet, fondue.

Ce crado de travelo me pète au nez alors que je le suçais bien goulument.J'ai envie de gerber, de le gerber, de me gerber. Non plus parce que je me considère comme un déchet, mais parce que je ne peux plus digérer ce que je me suis infligé par masochisme.

Je serre la machoire autant que je peux. Il hurle.

Goût de sang.

Je recrache un bout de son membre, et une bonne gorgée de son liquide vital...Le floc sur le sol ne m'émeut pas. Je me relève vite et ressors de je ne sais où quelques coups bien lancés.Boxe anglaise. Je lui détruis la machoire et le bide. Il est vite KO. J'attrappe sa tête et la brise sur le sol, la cogne avec une lampe à proximité.

Je lui vomis dessus, comme si je vomissais les litres de sperme que j'ai reçus durant ces semaines..et lui éclate la machoire du talon.

Je prends une douche et me barre.

Si elle ne veut plus de moi, j'ai un litre d'acétone à boire dans le coffre.

Si elle veut encore de moi, nous aurons des enfants et nous marierons. Comme dans un conte de fées.