Vive les soldes

Le 12/08/2007
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par B52
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Thèmes / Obscur / Autres
B52 nous largue en pleine tronche une déflagration onirique de violence quotidienne. Ce pamphlet anti-capitaliste lève enfin le voile sur le vol organisé à la caisse de nos supermarchés. D'un point de vue stylistique, on comprend rapidement que l'auteur s'essaye à fusionner les genres ticket de caisse et blague carambar.
Arrivée à la caisse, une dame aux cheveux bruns, la cinquantaine, me nargue derriere ses lunettes d'un regard méprisant et répond à mon bonjour mollement. Elle compte les articles rapidement et ne les emballe meme pas. Elle annonce la somme en zozottant, tout bas. J'entends un six au lieu d'un dix, je me demande si je suis sourde ou si c'est l'autre qui ne sait pas articuler. ça commence bien!

Je paie en me rendant compte qu'un article a été compté sans la réduction, de 1.99 euros. Elle me dit à peine aurevoir en baissant la tete et commence à passer au client suivant sans me regarder.Elle enchaine comme si de rien n'etait, comme si je n'existais pas, comme si j'etais un produit de plus sur son tapis roulant automatique.
Ouch! OOOh la salope! Tu vas pas t'en tirer comme çà espece de vieille biche mal baisée ! Je ne bouge pas et lui dis son erreur, en brandissant le ticket de caisse sous son nez crochu. Elle saisit le ticket sans sourciller et vérifie au cas où, j'hallucine!
.Elle m'insulte une fois de plus en m'accusant implicitement d'être une voleuse. Devant les clients hagards, je parle bien fort pour que tout le monde entende, la caissière est une arnaqueuse de merde:
" Et pourtant la reduction est écrite en grand, en vert fluo, sur l'etiquette! Il faut vraiment etre aveugle pour ne pas voir ce prix!"
. Sa seule réponse est un coup bas de plus en rendant la monnaie avec des petites pieces rouges. Si je m'appelais Madame pigeonne, je laisserais cet affront passer comme un suppositoire qui glisse sans contraintes ou comme quand j'avale ma pilule le soir, mais là, je la hais, je la démolis mentalement, en commençant par les cheveux, les tirer jusqu'à ce qu'une touffe reste dans ma main. Ensuite, je la prends par son tablier et je la traine sur sa caisse en lui faisant bouffer son tabouret.Je la hais.
Je reste immobile à imaginer la scene. Je me décide enfin à entrer dans l'arene et lui bouffer sa grande gueule hautaine et execrable.
La panique s'installe chez les clients pour ceder aux pulsions primaires en applaudissant ma prestation haineuse.
La caissiere numéro trois saigne par tous les orifices, même par sa vieille chatte où le sang coule abondamment, sous mes coups. Tiens, cette chose n'est pas encore ménopausée! Le tabouret est vraiment efficace.Je termine son calvaire par un coup final à l'aide du bipper et je lui fourre son instrument hideux dans sa bouche fétide.
Un bruit aigu me réveille, c'est une cliente qui me dit de bouger, j'etais en train de rêver. Foutre!
Je sors du magasin, scandalisée et dégoutée, en alpagant quelques clients en pointant la caissiere numéro trois, cette pute avec son air de chattemite, nous prend pour des poires.
Par la baie vitrée, cette vieille gerce esquisse un sourire sadique et continue de biper à tue tete.

C'est un crime organisé!
Demain, je vous raconte comment j'ai vomi sur la caissière numéro trois.