Il faut se suicider malin : tuons-nous gaiement

Le 31/08/2007
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par Mill
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Rubriques / Il faut se suicider malin
Je sais pas si cet épisode aura le succès retentissant du premier 'il faut se suicider malin', devenu une référence incontournable sur les moteurs de recherche. Il ne le mériterait pas vraiment : l'humour est plutôt léger, limite sautillant, et ça manque de la vraie grosse disjonte cynique chère aux zonards. Reste que c'est lisible et pas prise de tête.
[message de l'administrateur : cette page fait partie de la Zone (http://www.lazone.org), site à vocation humoristique. Le texte qui suit ainsi que les commentaires sont à interprêter comme de l'humour (ça parait évident au vu des méthodes de suicide fantaisistes décrites par l'auteur). Vous ne trouverez aucun conseil sérieux pour se suicider sur cette page. Si c'est ce que vous cherchiez, faites demi-tour. Si l'humour vous intéresse, vous êtes le bienvenu. Le texte comme le site est toutefois fortement déconseillé aux âmes sensibles, notre humour étant volontiers agressif et cynique.]
    Cette semaine, dans « Il faut se suicider malin », nous examinerons ensemble quelques exemples de suicides à vocation comique. Je ne sais si c’est Goethe, Francis Bacon, Benjamin Castaldi ou Rantanplan qui a dit, un jour :

    « La mort est une chose trop sérieuse pour ne pas l’approcher en riant. »

mais l’équipe d’ « Il faut se suicider malin » adhère pleinement à cette philosophie. Nous estimons qu’il vaut mieux partir le sourire aux lèvres, crever de bonne humeur, répandre la joie autour de soi, toutes ces conneries, on me paie pour vous les dire, je tiens à le signaler.

    Souvenez-vous du suicide raté de John Kennedy. Hilarant. Personne n’a encore compris la blague, mais, foutredieu, quelle crise de rire, hein ? L’on évoquera également avec délectation le suicide collectif de l’équipage du Challenger, il y a une vingtaine d’années. Quelle démesure ! Quel panache ! Et surtout, quelle couverture médiatique !

    Vous aimez faire rire les gens et ne manquez pas d’autodérision. Remarquez que, si tel est le cas, on est en droit de se demander pourquoi vous avez envie de vous détruire. Pour éviter d’entrer dans ce genre de considérations qui peuvent nous entraîner très, très loin, je partirais du point de vue que vous êtes un abruti profond. Peut-être que vous ne faites rire que vous, sinistre que vous êtes… Bref : déguisez-vous. Cela vous changera les idées - pas trop, j’espère, je méprise les indécis - tout en charmant les témoins éventuels.
    Si vous avez choisi de sauter du haut d’un immeuble, n’hésitez pas à revêtir une tenue de Superman. Stan Lee devrait adorer. Si vous conspuez la bédé, élitiste de mes deux, optez pour un bouquet de fleurs bien garni et visez une jolie fille. N’oubliez pas l’indispensable billet doux. La boîte de chocolats Léonidas n’est pas nécessaire.
    Déguisez-vous en juif orthodoxe et allez chanter le Hava Naguilah dans la première banlieue qui passe. Nos amis islamistes devraient apprécier. Dans le même registre, munissez-vous d’un pistolet à eau et bondissez soudainement à l’approche d’une escouade de CRS un soir de grand match. Hurlez : « Vous êtes faits, rascals ! » Les rires ne se feront pas attendre.
    Une variante un poil plus chic consistera à se déguiser en Dalton (Joe, Jack, William ou Averell selon votre taille) avant de braquer le TGV Paris-Lyon à un endroit stratégique. Avec un peu de chance, vous aurez le temps d’apprécier le mouvement compulsif des zygomatiques du conducteur.
    Amateurs de films gore et de viande bon marché, grimez-vous donc en zombie. Bouffez tranquillement quelques personnes en poussant des « Ouh ! » et des « Rha ! ». Un autre cinéphile ne tardera pas à vous tirer une balle dans la tête.
    Vous pouvez aussi vous déguiser en clown avant de vous pendre. Cela dit, je sais d’expérience que ce type de suicide n’a jamais fait rire que les clowns.
    Si vous manquez d’accessoires, faites du saut à l’élastique sans élastique. N’oubliez pas de crier : « Je crois que j’ai oublié quelque choooooooooooooooooose ! » juste avant de sauter, sans quoi vous risquez de rater la chute.
    Enfin, si vous avez passé votre jeunesse à déclencher des grèves dans les facs de lettres, sans doute aspirez-vous à un suicide militant. Et moi qui pensais que le suicide était une maladie bourgeoise… Dénichez-vous un flic et assommez-le. Empruntez-lui son arme le temps de vous tirer une balle dans la tête, puis remettez-la dans sa main droite. Heu, non… Je suis tout confusionné… Reprenons. Envoyez une lettre aux journaux dans laquelle vous expliquez la teneur de votre facétie. Assommez le flic de tout à l’heure. Tirez-vous une balle dans la tête avec son arme en la laissant dans sa main. Pour les empreintes, bien sûr. Tout le monde croira à la bavure. Le flic sera limogé, jugé, incarcéré, sodomisé. Lorsque les journaux publieront votre lettre, la France entière se joindra à votre cadavre hilare pour un ultime éclat de rire.

    Un dernier conseil : n’en rajoutez pas. Chacun se rappelle amèrement le suicide, pourtant réussi, de six millions de juifs pendant la dernière guerre. La blague était bonne mais personne rigole. Comme quoi, hein…

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