Lacrima mosa est

Le 01/10/2007
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par MantaalF4ct0re
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Thèmes / Polémique / Système
Quand Mentalfactor fait dans la philo, c'est pas triste. J'ai rien capté du tout, et j'ai pas ressenti particulièrement l'envie de me forcer à capter. Ca parle des larmes et de leur signification chez diverses catégories d'humanoïdes. Sur la fin ça part un peu plus en vrille, tant mieux, mais ça ne sauve pas le texte du naufrage.
Quand ai-je pleuré pour la dernière fois?
De tristesse, s'entend.
Sans me brûler, couper, frapper, s'entend.
L'ai-je oublié, ou cela n'a-t-il jamais eu lieu.
La psychose coupe du vécu, des choses, et pour etre plus approximatif, disons du réel. L'affect en est affecté, beau paradoxe, mais il n'en est pas effacé. Il est enfoui sous une surface, une croute, dont il s'agit de faire gicler le sang, comme d'un abcès parodontal bien bleu empêchant toute nutrition. L'être humain a besoin de manger (pour trouver des ressources énergétiques et renouveler son corps), boire ( de manière à faciliter le renouvellement et la régulation automatique de son corps) , copuler ( afin de reproduire son corps et confronter les qualités de ses gênes à celles des autres membres de l'espèce et des autres espèces, mais aussi de manière à manger et boire le corps « par procuration maternant et non forcément maternel mais affectueux et réconfortant de l'Autre » , tuer ( ce qui est plus ou moins la même chose, mais à titre jetable et non renouvelable, et refoulé), et ressentir ses pulsions et émotions pour ce faire. Un être sans émotions ou aux émotions erronées est comme une navette spatiale sans instruments de mesure, ou de communication avec la Terre, il est perdu et erre.Se perd.. S'isole. Dépérit.L'un des miracles les plus effrayants de l'homme est qu'il peut lui-même couper les cables desdits instruments et outils de rapport à l'extérieur. Consciemment, inconsciemment. Par besoin plus ou moins louable, par lâcheté, par courage éventuellement, par faiblesse avouée ou non.
Les larmes peuvent elles avoir de la valeur à nos yeux?
Les mauvais jeux de mots aussi?
Les larmes versées par une gamine de 3, 13, 23, 33, 43, 53, 133 ans...visant à appeler à un comportement non pas maternel mais maternant, ont pour source un instinct du nouveau né appelant à la protection. De manière perverse, de grands enfants y ont recours pour racketter de la tendresse et de lindulgence à des etresplus mûrs auxquels ils on causé un ennui. Et en causeront. Ces larmes, là, que valent-elles? La douleur qui est ressortie ne peut être jaugée, car trop approximative, et approximativement justifiée.
Les larmes du psychotique ou du névrosé extrême sont au contraire forcément étrangères à l'image que veut se faire de lui-même l''individu à un moment précis. Ayant bouché les failles de son affect, les larmes ne peuvent poindre que par des brèches ignorées et laissées ça et là. Des douleurs loin ou déviées de la souffrance physique, de la détresse capricieuse, de l'abandon maternel, paternel, du rejet du groupe. Souvent il s'agit alors de larmes non pas exactement de joie. Mais de mélange entre espoir/aspirations et réalité/ regrets: je ne vis pas comme cela mais je l'aimerais tant. Cet animal est si mignon, j'aimerais tant le câliner comme j'aimerais qu'il me câline, qu'on me câline, que Maman et Papa me câlinent, éventuellement par tous les trous....et aussi etre moi-même papa-maman câlin pour mon bébé.
ET splash.
Eclaté le petit bébé chien, lapin, hamster, ou que sais-je encore!
Car ma priorité est de ne pas souffrir. J'ai trop peur de souffrir , j'en refuse l'affect, l'attachement, la tendresse, et la vie. Enfin, sauf quand je me laisse aller...c'est si doux, la tendresse, l'attention, la fusion, lamour.... mais dangereux. On peut souffrir. ET re-pleurer avec ce genre de saloperies.
Or....ceci me fait pleurer donc souffrir et me rappelle mes anciennes souffrances. Tant que je naurai pas guéri ou été soulagé, apaisé, jé détruirai tout ce qui fera remonter l'éruption de larmes. Je dois rester sec, quitte à en crever.
Si mes yeux deviennent trop sec, ce sera du sang qui coulera.
Ceux des autres, et le mien.
Vivre comme un mort, ou mourir.
Jusqu'à ce que j'accepte ma vie .