Dolce vita

Le 12/10/2007
-
par Slashtaunt
-
Thèmes / Obscur / Litanie
Pas grand-chose à tirer de ce bourbier hormis quelques phrases qui pètent. C'est la pure poésie en prose, violente et sombre certes, mais avant tout baveuse. De la propagande peut-être valable, je sais pas, mais en tous cas affaiblie par une confusion totale. Faut capter qu'un texte incompréhensible n'est pas un bon texte.
Excitons nos verbes, nos verves et nos verges. Préparons nos dagues, nos digues et nos dogues. Acérons nous les canines jusqu'à en mutiler la dentine. Frisons la folie, les yeux exorbités, l'écume de rage coulant le long de nos torses velus, hérissés de nos cotes saillantes, ne sachant contenir la virtuosité de nos thoraxs sans cesse mouvants, comme des millions de femmes haltelantes sous le plaisir charnel.
Emparons nous, montons au-delà des tribunes, et faisons sombrer le triste public dans une contemplation extatique de nos discours cyniques.
Renversons le terme même d'idée, annihilons toute logique, harpentons, pillons, livrons-nous aux massacres, aux génocides, aux violes. Jouissons sur la face même des nouveaux-nés, mangeons les placentas encore frais de nos derniers fils. Abreuvons nous de liquides amiotiques.
Et si nous pêchons, Dieu, si nous pêchons, si les méandres de la facilités saisissent nos chevilles comme les saisiraient l'agonisant sur le champs de bataille, si cela se produit, éclaire nous de ta pupille virginale afin de nous écarteler de nouveau dans la complexité ferrailleuse de nos espoirs.
Que les dogues, les yeux flamboyants d'une colère inexpiable, se mordent au cou les uns les autres. Que les gamins prennent leurs bains au milieu des pavés déchaussés et jouissent d'une rire édenté de la tiédeur du sang à peine coagulé. Que cette horreur vertigineuse leur procure un plaisir céleste, tout juste comparable à celui de la pédophilie.
Que sous l'effet de la crainte, les muscles du monde se contractent, comme se contracteraient la face d'une mère au fils tué par son frère. Que sous cette crainte terrestre, l'Afrique rejoigne les Amériques, et l'Inde le Yémen.
Que chaque chaque croyance, chaque temple, chaque idole, soit blasphémé jusqu'au dernier atome. Que chaque homme, sous la conscience de sa banalité scandaleuse se désagrége en néant. Que les flots purgent les continents, que le monde vomisse seul ses tripes.

Alors, sous l'apesenteur nulle de ma crusifixion, derrière le masque d'argile que me serai laissé appliqué par les révulsions de la haine, que craquèle l'indifférence d'un monde meilleur, dénué de maëlstrom, comme dénué d'argile, et de craie.