Oubliez le panda, c’est une imposture

Le 30/12/2007
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par Omega-17
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Thèmes / Débile / Absurde
Omega se complait dans l'absurde. Autant dans ses textes sérieux, ça devient vite lourd, autant dans le comique ça passe bien, même si le blabla dégoulinant qui déborde de partout tape un peu sur les nerfs. Du non-sens total, jouissif, qui prouve d'une part que le panda est une illusion d'optique, d'autre part qu'Omega a vraiment du temps à perdre et nous plus encore.
Une œuvre littéraire comporte toujours et inévitablement une dose techniquement dispersée d’éléments à intérêt limité, sorte de comblement statutaire pour donner du volume, entre deux pensées plus ou moins géniales. C’est ce que j’ai remarqué à propos de chaque bouquin lisible, y compris les meilleurs. Pour ce qui est des autres, on assiste au même phénomène mais sans les pensées géniales.
Ce qui m’amène à la raison de l’initiative d’un tel texte : je n’ai jamais vu, et encore moins lu, un texte qui exposait une absurdité constante et soutenue de son introduction à sa conclusion. Simplement parce que cela tend vers une impossibilité d’ordre mental et qu’il faut toujours qu’une phrase, une idée, une pensée cohérente vienne s’introduire dans l’œuvre.
Vous pouvez vérifier : ce spasme est à chaque fois inévitable, quels que soient les auteurs, les thèmes ou les styles pratiqués.
Les raisons de ces phénomènes de volte-face sont multiples mais celle qui domine est sans conteste l’angoisse du discrédit supérieur. Quoi qu’il en soit à leur propos, elles ont été la cible de mon abnégation la plus rageuse, de mon déploiement assumé le plus profond, et ce, tout du long de la rédaction du texte qui va suivre.
Aujourd’hui, je me propose d’établir une nouvelle frontière, ou plutôt d’éradiquer l’existante, de conquérir un territoire nouveau, et d’outrepasser une limite encore inviolée : celle qui donne accès au non-sens total, du premier au dernier mot, le tout dénué de la moindre exactitude. Loin d’être une démarche aisée et à la portée du premier venu, ce challenge en est bien un, ne vous y trompez pas.
Il est encore temps d’opter pour le mépris en fuyant dès à présent suite à la lecture de cette mise en garde si tel est votre choix.

Dans le cas contraire, l’aventure commence ici :
En trois axes de réflexion introduits par des sigles Morse.

. - . - - Que savons-nous sur le panda ?

. - . - Panda, es-tu là ?

. - . Du panda, encore du panda



. - . - - Par définition, le panda n’existe pas.
Il n’est qu’illusion d’optique. Personne n’a vu de pandas. Ni en Asie ni ailleurs. Le fait qu’il soit visible sur certaines chaînes de télévision que je ne nommerai pas par charité athéiste ne fait que confirmer le fait que je me fais fort d’éviter d’établir ici. Le panda n’a donc jamais existé et toutes les mythologies, qu’elles soient télévisées ou non, sont fondées sur la présence du panda, sur la prépondérance à être du panda et à ne vouloir qu’être du panda et pas autre chose. Et par défaut : à ne pas être du panda. Par provocation stupide, d’ailleurs.
Car pourquoi prétendre que le panda n’est pas alors que chaque panda pourrait, de son propre chef, revendiquer son identité ? Le panda ne se dresse pas fièrement lors des tables rondes qui circulent à Bruxelles, que je sache. Le panda ne vient pas parlementer d’une quelconque directive visant à prouver qu’il ne possède pas le droit à être télévisé, si ? Eh bien, non.
Le panda restera panda, à savoir le sconse géant monochrome mâchouillant du bambou qui a été injecté, je dis bien injecté, dans le résidu mémoriel de l’humanité depuis l’aube des temps dans le seul et immonde but de vous faire croire que le panda n’est pas ce qu’il a toujours été : une illusion d’optique avec une tête proéminente qui aime les enfants de moins de cinq ans.
Et nous allons le démontrer.
Nous n’avons jamais rien su concernant le panda. Pas plus à l’endroit d’autres éléments ménagers comme le guépard, pour ne prendre que cette illustration : il est tout de même affligeant de constater à ce sujet que plusieurs milliards d’individus sont intimement convaincus qu’une belette jaune et noire est capable de courir plus vite qu’une Twingo… Si c’était réellement le cas, les gens se déplaceraient en guépards et non en Twingos : restons logiques, voulez-vous. Je pourrais également évoquer le rôle factice que tient le martin-pêcheur dans le complot industrialo-militaire et dont personne ne sait rien mis à part les généraux deux étoiles avec salle de bains indépendante : arriver à faire croire à toute une planète qu’il existe des moineaux amphibies, ça reste un tour de passe-passe culotté auquel le monde devrait opposer davantage de méfiance. Ne pensez-vous pas que si une telle chose existait, aucun chantier naval n’aurait été bâti ? Enfin…
Mais revenons au panda, cette imposture gouvernementale larvée.
Au départ, le panda subsistait dans les contes pour nains et c’est la seule vérité que l’on est en mesure de retirer puisque étayée par de nombreux écrits et témoignages : les petits nains ont de tout temps redouté les pandas, sans raison apparente il faut bien le dire. Mais les nains n’ayant pas de cerveaux, cette appréhension à l’égard des illusions d’optique perd par la même occasion toute crédibilité.
Par la suite, l’image du panda fut utilisée à des fins aussi grossières que pitoyables, telles que divertir la populace en y greffant une encéphale binaire ou encore blanchir l’argent sale de la mafia russe par le biais de documentaires édifiants dans lesquels on peut encore voir de nos jours d’absurdes quadrupèdes regarder des films pornographiques dans les cellules des établissements carcéraux du Laos.
En conséquence, le panda ne saurait être une chimère. Puisque ces nobles batraciens, quant à eux, détiennent une existence véritable qu’ils n’ont d’ailleurs pas à prouver. Que ce soit ici ou sur une aléatoire chaîne du câble.



. - . - Le panda marche à petits pas, quand il est là. Par réflexe le plus souvent, car toute grandeur d’action ou de mesure l’insupporte. Lorsqu’il est absent, il le fait à grandes enjambées, car il peut se le permettre : les caméras ne peuvent pas être partout, en fin de compte.
Durant les moments de faible audimat, l’attention se relâche, côté panda : on arrive à discerner les béquilles en bois et les tiges métalliques de maintien. Mais les décideurs sont parvenus à ancrer dans la conscience collective que le panda était maladroit, alors ça passe quand même.
Le panda est partout à la fois. Sans le savoir, la plupart du temps.



. - . Un panda peut sauver la vie d’un moine birman en déviant une balle d’AK-47 par simple illusion d’optique.
Comment cela est-il possible ?
Eclaircissements :

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( quintuple abandon de l’auteur )



Souvenez-vous qu’il y a toujours un homme politique à l’intérieur d’un déguisement de panda. Voilà pourquoi ils bavent et semblent marcher au ralenti en permanence.
Raymond Barre était un panda par exemple, mandaté pour rehausser l’intérêt du grand public pour cette illusion d’optique.
Bien des choses s’expliquent à présent, n’est-ce pas ?
Ne prêtez pas foi aux racontars et sachez que les plus infâmes escrocs travaillent au National Geographic, financés en sous-main par les lobbies vendeurs de peluches.

Courageux d’être arrivé jusque-là.
Non vraiment.

Même moi, j’ai arrêté avant.