Et si la nature n’était pas communiste, bordel ?

Le 03/01/2008
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par Lapinchien
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Thèmes / Débile / Disjoncte
Ca fait du bien de lire du Lapinchien de temps en temps. Même un truc aussi anecdotique et peu abouti que celui-ci. C'est profondément idiot tout en étant pas trop con, ce qui est une performance, juste déjanté comme il faut. Mais ça aurait mérité de pousser le délire encore plus loin.
Le gros du truc s’est mis en place le jour où mon cul a lancé une OPA inamicale sur mes poumons. Fallait s’y attendre, tous les organes petits porteurs ont vendu massivement et le cours de l’action s’est cassé la gueule. Personnellement j’ai rien vu venir et le rachat a été mené à terme soutenu par le mouvement de panique. On m’a souvent mis en garde pourtant : « méfie toi de tes arrières… » A l’avenir, faudra que j’fasse un peu plus gaffe aux conseils que tous ces gens bienveillants me donnent…
La première mesure que prit le directoire de mon cul fut de démanteler le monopole de sa nouvelle acquisition. Les motivations en étaient obscures alors. Quoi qu’il en soit, le poumon droit fut cédé à mes couilles en échange de 30% de leur capital ainsi que de multiples bons de souscription. C’était une bonne affaire pour mes couilles qui avaient toujours guetté une occasion de se diversifier vu le faible usage que j’en faisais…

C’est là que je me suis réveillé en sueur avec l’horrible sensation que j’allais suffoquer. Mon thorax avait doublé de volume et j’enquillais avec peine de grandes inspirations. Le conseil d’administration de mon cul avait lancé la réactivation de multiples cellules souches pendant mon sommeil et des centaines de lobes pulmonaires supplémentaires étaient apparus sur le poumon gauche. L’oxygène fixé à profusion sur les globules rouges ne valait plus grand-chose aussi l’influence du poumon de mes couilles était devenue mineure. Bien sûr mes couilles tentèrent de lancer la production de lobes à partir de cellules souches à leur tour pour compenser le déséquilibre mais mon cul, qui avait la minorité de blocage de mes burnes, s’y opposait à chaque tentative. Asphyxiées, au bord de la faillite, mes couilles après une brève négociation furent absorbées par le conglomérat de mon cul pour un montant dérisoire

Le jour d'après, j'ai constaté avec horreur que mon cul avait délocalisé et ma verge sur mon front, et mes burnes sur l’extrémité des lobes de mes oreilles. C’est que mon cul a des rêves de noblesse, d’élitisme, qu’il ne veut plus fréquenter les petites gens, aussi tous les organes un tantinet vulgaires doivent être déportés le plus loin possible du siège social.

Depuis je porte la cagoule.