Viol

Le 05/03/2008
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par Sharivary
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Thèmes / Obscur / Introspection
En haut y a l'eau claire, en bas la vase. Là on est en plein dans la sous-couche sédimentaire de la littérature, bien bourbeuse. Un mélange approximatif de vers pénibles et de prose confuse pour un résultat assez infâme. De l'introspection, du dégoût, de la rage, le tout soigneusement emballé dans de la merde.
Brève exploration d'un acte tabou et de son univers rude, sale, un peu lugubre mais finalement peu connus des esprits moraux (ou fermés) que nous sommes.
De maigres airs de coup de gueule, on me pardonnera j'espère.
A ton visage véritable
A ce monstre crasseux qui loge dans tes entrailles
Aux appels pervers de tes organes
A la rudesse rudimentaire logée au tréfonds de ton être
A ces crocs, à sa main noueuse et poilue

Tu as succombé.

Regarde-la, enveloppée par ton haleine fétides aux relents de vin aîgre, hurlant de dégoût sur ton visage empué de sueur maussade. Elle n'a pas peur. C'est te déchirer qu'elle espère. Futile tentative de défense alors que ton ventre graisseux s'écrase lentement sur elle. Son abdomen ploie et sa voix s'éteint, bientôt dominée par ton souffle rôque.

Contemple ton œuvre. Tu t'en vas et la laisse là comme une feuille morte, destituée de son être car tu le lui as volé. Une vie détruite pour quelques secondes de jouissance.

Pense cet enfant que seul le chaos a fait naître. Abandonné par son géniteur et objet du dégoût de celle qui jamais ne se résoudra à être sa mère. Vois le non-sens que représentera son existence pitoyable. L'emprunte d'un dérappage en guise d'identité.
Toujours au fond de lui retentiront les échos d'une rage vaporeuse et muette. Vivre ne sera qu'une continuelle frustration. Mais qu'auras-tu à faire de sa colère, toi qui seras déjà si loin. Comme un déserteur, tu continueras ton chemin, honteux peut-être. Mais que sera ta honte ? Rien de réel...