Les zigouilleurs 2

Le 27/03/2008
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par Cafard
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Rubriques / Les zigouilleurs
Deuxième épisode de cette série de micro-textes basés sur la fureur meurtrière en temps de guerre, ou un truc du genre. Ca ressemble d'un peu trop près au premier pour qu'on puisse vraiment accrocher. D'autant que c'est très forcé dans le gore grotesque, avec des métaphores rigolotes en prime.
C'était la nuit, on avait passé la journée à se préparer à l'attaque, on savait qu'ils s'étaient réfugiés à l'école. On leur est tombés dessus comme des mouches sur un morceau de viande et on a commencé à travailler, à bien travailler. Je me suis retrouvé avec un sacré gaillard devant moi. Il avait dix-huit ans au moins il s'est mis à genoux en pleurant : "Me tue pas, me tue pas." J'ai rien voulu entendre et j'ai dit "y a pas moyen, y a pas moyen" et j'ai donné un coup horizontal sur la tête. J'ai découpé le haut du crâne et j'ai vu sa cervelle. Elle était brillante.
Ensuite, j'ai donné un coup vertical. Les deux moitiés de la tête sont parties de chaque côté, elles pendaient comme deux oreilles d'éléphant et là il est tombé sur le côté. Ses jambes dansaient la polka, ça m'a énervé, j'ai donné un bon coup et schlak! un pied par terre et un autre, schlak l'autre pied. Là, il bougeait plus alors j'ai ouvert le ventre, y avait une marre de sang, je pataugeais dedans, j'en avais partout sur moi.. C'était pas agréable et partout des cris, des larmes, du sang. Mais il fallait continuer le travail, ne pas s'arrêter et toute la nuit on a travaillé, travaillé, travaillé... Voilà comment, moi, je suis devenu un mostre, un terrible monstre.