Fusillade à la caserne

Le 01/08/2008
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par Absinthe
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Dossiers / Fusillade à la caserne
Quand on a demandé aux zonards d'écrire au sujet de la fusillade à la caserne de Carcassonne (17 blessés au cours d'une démonstration de libération d'otages), Absinthe a été le premier à envoyer son texte. Il aurait mieux fait de se relire. Criblé de fautes et irréaliste (un militaire en garde-à-vue chez les flics à coté des tapineuses ?), il manque de gags et d'intérêt. Un grand bof.
A la base, ça devait être une démonstration de sauvetage d'otage. Après 20 ans d'armée , ce genre d'exhibition, ça vous les met à l'envers, quand on sait ce qui se passe en réalité, alors cette fois, j'ai voulu apporter un peu de légitimité à la parade, j'ai voulu la rendre vraie.
Et ça a pas raté !
Ils ont voulu me faire surgir au milieu du public, libérer des otages, pour quoi ? Le spectacle? Ils en ont eu pour leur pognon les salauds, et je me suis bien marré aussi! Nous on est des militaires, pas de acteurs gominés bordel ! Pour bosser chez les para d'infanterie, il faut avoir un sacré paire, et moi j'en ai comme des melons, la force psychologique de préparer ça. Bien sûr que c'était prémédité, je suis pas assez atteint pour confondre les balles réelles et celles à blanc ! Je mes suis même relevé dans la nuit pour astiquer, lustrer et apprêter mon fusil. Un famas bordel, ça t’arrête en une balle terminator lancé à pleine vitesse. Bref, depuis qu’on s’entraînait sur cet exercice, j’avais l’idée en tête ; c’est normal de vouloir faire découvrir aux autres son job non ? Mon beau-frère qui bosse au CIC a emmené ma fille une journée entière à la banque il y a deux ans. Aujourd’hui, elle a 8 ans et se pisse dessus quand elle voit un type en costard ! Au moins, à l’armée, t’a pas de traumatisme comme ça : tu fais ton boulot, pour défendre tes valeurs et celles de ta patrie. Je vous dis moi, l’armée, c’est le seul lieu où vive encore cette vérité universelle : « si tu ne tue pas l’autre, c’est lui qui te tuera ». Au fond, c’est tout ce qu’on a besoin de savoir pour vivre, le reste, c’est pour faire joli, de l’agitation. Comme le sarko là, lui, il va s’agiter encore pour juger ce « dysfonctionnement de l’armé » inqualifiable et bla bla bla. Non, sérieux, ces coups de feu, ça a blessé personne, ça a réveillé les conscience, tout va bien donc, j’ai encore rendu service à la nation, et pour me remercier, je pourris en attendant dans ce putain de trou à rat de merde, cette cellule qui sent la pisse et le vin ! Quoiqu’un petit bordeaux, genre 2006, passerait très bien maintenant, je serais même près à le partager avec les putes de la cellule d’à coté. Remarque, faut que je fasse attention, vu ce qu’on se met comme cuite à la caserne, faut que le foie suive, avec les entraînements, tout ça… D’ailleurs, ils m’ont fait une prise de sang pour relever le taux d’alcool, tu m’étonne qu’ils aie rien trouvé ! Pas bu pendant deux semaine ! Je fais pas de la gardav pour finir par entendre « encore un ravage de l’alcool » ! C’est tout moi ça ; je me sacrifie pour réveiller les conscience et me soucie même plus de mon bien-être ! Ca fait au moins douze heures que j’ai pas mangé d’ailleurs ! Putain j’ai faim bordel, envie de baiser aussi. Remarque, les putes feront bien l’affaire.
"hep, toi là, mignonne petite blonde, viens donc par ici »
Facile les putes, dociles, bon ça ! Ahah, t’aime bien si je te touche là hein ? Bien ces barreaux, ça laisse passer mon chibre ! Et paf ! Ouh t’es toute rouges, je te fais du bien là !"
Et meeeeerde, voilà, les gardiens de la paix, dire que j’en fais limite partie ! Même ici, on a pas le droit de baiser ?
Vien, viens les mettre tes putain de coups de matraque, j'attends, prends tes couilles à ton coup, ahah, incapable de comprendre un jeu de mot pareil, trop fort pour toi !Putain , j'ai du le dire à haute voix, le voilà qui débarque avec son allur de cow-boy et sa matraque éléctrique dans la cellule, il sait pas qui je suis ou quoi ce con! Quoi? et il referme la cellule derrière lui. Très bien. Parfait.
"Viens !"
Allez, une droite, paf, deux, gauche, ahahah, j'adore, oh oui, une décharge, mets moi ta matraque dans le cul !
Ahah, je le repouse rien qu'en lui crachant du sang à la geule ! C'est tout ce que t'a pauvre tarlouze ? Allez quoi ! Ah, ma jambe qui fait crac, j'adore ! Comme quand on casse une brindille, c'est pas grand chose finalement le corps humain ... Je peux plus marcher correctement, je vois trouble, c'est trop bon, j'ai mal et plus je serre les dents, plus j'ai mal! Tout ce sang qui traine là, c'est le mien. Oh oui mon flicaillon, roule moi dedans, oh oui, dans les cotes, comme ça. Et re-crac, j'adore, chaque inspiration déchire ma chair, taillées commes des lames de rasoir les cotes cassées ! Allez, je suis pas égoïste, on va partager ça, le temps de m'arracher les côte cassée. Oh, ça fait du bien de la tirer, j'ai l'impression que tout mon corps va venir avec, c'est si bon.
Là, armé de ma lame de rasoir made in military , ahah, je vais te faire une petite saignée pour t'enlever toute cette haine.
"Bouge pas bordel!"
Avant de m'effondrer au sol, j'ai quand même réussi à avoir la gorge jusqu'à la trachée! J'ai ouvert la bouche pour avaler les giclées de sang et aie regardé ce con galérer pour trouver ses clefs.
Après je sais plus, faut vraiment que j'arrête de picoler.