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Le 22/10/2008
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par Omega-17
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Thèmes / Débile / Parodies
Sur le thème 'je m'évade de mon corps', Omega nous pond un bout d'héroïc-fantasy semi-drôle, semi-potable. Rien qui puisse faire hurler la ménagère non plus, mais pour un texte écrit en une heure, c'est plutôt correct.
C’est en des temps troublés par la guerre qui nous opposait aux vils Orcs et à leurs non moins cruels alliés Trolls et Démons de la Horde que j’ai vu le jour, au cœur d’un fortin dont la face était déjà irrémédiablement marqué par les harcèlements incessants des troupes maléfiques.
Mes parents furent de bons Nains, vaillants à la tâche et envers moi d’une bienveillance rude comme celle que connûrent tous les petits Nains de ma génération. L’époque n’était pas à jouer avec les cartilages de lapins qui sautillaient, inconscients du danger, tout autour de notre retranchement, c’est certain, mais bien à l’entraînement quasi militaire et ce, dès le plus jeune âge. Je me revois encore avec le tromblon en mithril de grand-papa, à ajuster du haut de la colline les rares voyageurs et commerçants de la route commerciale qui tentaient d’échapper aux trop fréquentes embuscades tendues par l’ennemi et autres pillards.
Dès que je fus en âge d’être un « Nain fort comme le roc », je fis mes adieux à la colonie pour affronter les périls des régions contestées. Les débuts furent plus qu’hésitants et il m’est arrivé plus d’une fois, à la nuit tombée alors que mon feu de camp agonisait sur une flaque de neige fondue, la main crispée sur ma dague au moindre craquèlement de branchage, de regretter mon apparition ici-bas, de douter sur mes capacités à bouter l’envahisseur de nos terres chéries.
Des centaines de lunes passèrent ainsi, me laissant à l’étreinte de la peur et aux affres de la culpabilité. Nos guerriers se battaient sur des fronts distendus, tentant de ne pas laisser l’initiative aux Hordeux qui s’avéraient trop mobiles pour nos troupes qui n’avaient que de braves mais pesants béliers à roulettes pour tout moyen de locomotion.
Les rejoindre, en supputant que j’arrivasse à les localiser, n’aurait pas grandi l’estime que je me portais au vu de mon inaptitude à occir autre chose que des Fulborgs grincheux au détour des quelques cavernes que je visitais davantage pour m’y abriter que pour y exercer l’art du combat.
J’arpentai une route sans intérêt, choisie précisément pour cet aspect particulier, quand se produit le drame. Je me vis marcher au ralenti, d’une démarche saccadée, même les sapins qui bordaient mathématiquement la route commençaient à se dédoubler. C’était n’importe quoi. J’étais frappé de malédiction, l’ensorcèlement troublait ma vue jusqu’à finalement m’immobiliser. « Stupeur et tremblements », comme disait la vieille femme en ermitage dans une grotte infestée de Kroustos libidineux à quelques lieux de mon fortin originel et qu’on disait folle à enchevêtrer.

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J’ai repris possession de mon corps en maudissant ces cons de chez Blizzard incapables.