Faubourgs

Le 17/11/2008
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par Winteria
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Thèmes / Divers / Poèmes de merde
L'infame Glaüx a eu beaucoup trop d'influence sur Winteria, ce pauvre petit enfant. Son sonnet est bô, bien écrit, c'est glauque au possible et grandiloquent. Mais ça s'enferre un peu dans le léchage servile de modèles datés. En faisant abstraction des grumeaux d'exaltation baudelairienne, ça se boit bien.
Dans d’indignes charniers je vautrais ma chair moite,
Buvant jusqu’à la lie le fiel de mes semblables ;
Et le parfum des filles, alcool des incapables
De tous mon favori, chauffait mon corps : qui boite.
J’étais alors infâme : en ses pansements de ouate
Je tripotais ma honte écorchée mais affable,
Suscitant le dégoût de compères estimables :
Qui jamais ne s’arrêtent, et dont les pas s’emboîtent.

Puis un jour de honte, j’ai arraché ma viande,
L’offrit à une cynique, qui en fut friande :
J’avais jeté mon sceptre, et renié mes vœux.

Comme aujourd’hui je rampe à l’ombre des trottoirs !
Oublieux des exploits, j’ai préféré le noir,
Et tel Œdipe Roi : me suis crevé les yeux.