Mon petit chien

Le 18/11/2008
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par Putsch
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Thèmes / Divers / Poèmes de merde
Y a plus de spontanéité dans les sonnets de Putsch que dans les autres. Avec un coté disjoncté, pas prétentieux assez rafraichissant. Comme toute pièce à deux faces, c'est aussi les plus anodins et les plus approximatifs. Celui-ci serait presque drôle, avec son vengeur débiloïde qui joue à Carmageddon avec les clebs du quartier. Mais la chute est franchement bancale.
Sur le gris macadam, mon pauvre petit chien
Aplati, éclaté, tout collant et poisseux.
J’ai hurlé, pleuré, me suis arraché les cheveux,
A la vue du malheur: le pauvre, mort pour rien.
Et pourtant aujourd’hui, quand j’établis le lien
Je sais que mon projet, très loin d’être oiseux
Me donnera la fierté de faire des malheureux:
Quand j’écrase tous ces chiens, je les dédie au mien.

Car aujourd’hui majeur, de surcroit conducteur
Je tente de faire de l’art: du sang sous mon moteur!
Moi tous ces sales clébards, je leur baise la gueule!

Parfois je rêve, scabreux, de juter aux viscères
De tous ces petits chiens éclatés, tripes à l’air;
Mais ce n’est que désir, sans voiture je suis veule.