Et vivement dimanche

Le 10/04/2009
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par Protozwere
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Thèmes / Saint-Con / 2009
Y a un certain potentiel jubilatoire dans ce texte : Michel Drucker sequestré et cramé par son public de vieux, c'est forcément une bonne idée. Au-delà de l'idée, il n'y a que des friches : style en pin des landes véritable, vannes à peine esquissées, crémation torchée en deux lignes. C'est dommage, ça m'a laissé imaginer cette putain de larve molle avec son brushing en feu, et rien que pour ça j'ai applaudi.
Chaque dimanche, vous êtes là comme des bœufs écervelés à m'observer et à croire que l'gros michel il est sympa,il est jouflu. Vieux, je vous hais.
Depuis des années,ils me sortent par les yeux,larves assistées,tubercules de serpents,prostates ambulantes.Tout les dimanches,je vous imagine devant vos écrans,à parler du dernier catalogue Damart et à débattre sur le goût de la soupe de légume d'hier soir,et de placer un " il est vraiment très bien ce Druckère"; éh,les collabos,c'est Dreukeur que ça se prononce ,pas "druckère" tas de viandes sèches,varices poreuses.
'font chier tout ces vieux , j'en pleure chaque nuit en repensant que ces croutons sont mon seul public. A part les quelques gauchistes refoulés que me ramène la rousse au nom russe,ça vole pas haut.
Ce Dimanche, en arrivant sur le plateau, je me sentais patraque,inquiet. D'abord,en m'installant sur le canapé rouge pute ,je me suis aperçu que les caméramans n'étaient pas encore arrivés, et que leurs caméras semblaient changées,neuves. "Putain !!! Depuis quand on change le matos sans me demander avant,hein???Depuis Quand???".Je venais d'engloutir la moitié de mon micro,sous le coup de la colère.Quels connards ces types.
Et puis je décide de m'attarder sur ces nouvelles chiottes de caméras,je reste le regard bloqué sur l'une d'elles, quand bizarrement, j'ai l'impression d'apercevoir quelque chose à l'intérieur.Je m'approche de l'une d'elle,et effectue un recul nerveux,un geste quasi-défensif ; j'ai vu un couple de vieux, sur leurs fauteuils,leurs yeux rivés sur moi.
D'abord,j'ai cru à une blague,alors je me rapproche de l'appareil diabolique à pas de loup.Cette fois, une vieille génisse me fait un doigt d'honneur avant de continuer ses points de tricot. "Qu'est-ce qui s'passe ici?C'est quoi ce délire??Faites chier si c'est une blague vous allez avoir de mes nouvelles,sacs à foutre!!!" le plateau est désert,et pourtant j'entends des coups secs au niveau de l'issue de secours,je crie "Bon là j'vais devoir me vénère ,que quelqu'un ramène ses hémorroïdes sur le champ avant que j'vous nique vos faces de pet !!!!".ZBLAM!
Les issues de secours venaient de voler,laissant rentrer sur le plateau un groupe de seniors excités et visiblement sous l'emprise de plusieurs démons spartiates sanguinaires.
L'un d'eux s'approcha de moi, me toisa,et cria à son groupe "TCHIKIBIKA TCHIKIBIKA!!".Le groupe se mit alors à m'entourer,impossible de s'enfuir sans au passage arracher quelques vertèbres et autres protèzes dentaires.Le plus costaud d'entre eux,sans doute un ancien champion de lancer de cul de jatte, me saisis dans ses bras et m'enserra si bien qu'il m'était maintenant impossible de faire le moindre geste,je ne pouvais plus que copieusement insulter mes ravisseurs ,ce que je ne me privais pas de faire.
Ils me font m'incliner vers le bas.Je sens une violente douleur dans l'anus,une douleur qui se prolonge jusqu'en haut du dos "PUTAIN DE BATARD SUR LA VIE DE MA MERE JVAIS T'N..."
Pas eu le temps de finir ma phrase que ma bouche s'est retrouvée baillonée par une immense culotte couleur oeuf.
J'avais comprit la douleur que j'ai ressenti dans mon cul : les séniles m'avaient enfoncés un long bâton et maintenant,ils m'érigeaient comme un épouvantail. Je comprenais de moins en moins,j'avais une putain d'envie de choper mes caméramans absents,et l'émission qui commence dans trentes minutes...Et ces putains de cellules mortes,ces pots pourris sur jambes artificielles qui allaient faire je ne sais quoi de moi,je hais les dimanches !!!
Les vieux satanistes avaient ramené du bois sec (au moins aussi sec que leurs organes génitaux,m'amusais-je),et le disposait en "tipi" en dessous de mon corps; le chef des fossiles prononça ce que j'ai estimé être une incantation : "10 ABRILA SANTA CONO ,DRUKAIRE LA BARBECA SANTA CONO!!!".
Les vieux déments se mirent à danser autour de moi ,chacun se saisis d'un briquet ,continue sa ronde et s'approche pour mettre le feu au tas de bois.Le feu se rapproche dangereusement de mes pieds,putain,des chaussures à ce prix là qui vont partir en cendre,çà me colle la gerbe.
Une fois arrivé à mes jambes, le feu semble vouloir prospérer sur mon ventre,attiré par je ne sais quel alcool stagnant à l'intérieur de celui-ci.
Puis ,après m'avoir bien latté ma race niveau bas,le feu monta jusqu'à ma face...
J'entends un crépitement.Ces fausses dents sont vraiment à chier.